Mon coup de gueule du moment

[Marie_May]

Réponse aux messages de Claude : Il me semble que le réarmement n'est pas un signe évident que l'on désire la paix. L'Histoire nous l'a démontré bien des fois.

Cela dit, mettre toute la responsabilité sur l'impérialisme russe sans penser un instant à l'impérialisme américain qui ne s'est jamais privé de s'imposer un peu partout dans le monde avec des stratégies diverses et variées en fonction des pays où il opère sur le moment, ce n'est pas être très juste.

Je n'ai aucun respect pour Poutine, mais il avait prévenu de ne pas dépasser une certaine ligne rouge : l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan, si je me souviens bien. L'Occident n'a eu de cesse de l'aider à y entrer.

C'est tout de même intéressant d'y réfléchir, non ? La volonté des peuples est souvent utilisée par d'autres pour leurs intérêts propres. Et sales...

[plumee]

La volonté des peuples est souvent utilisée par d'autres pour leurs intérêts propres. Et sales...

Rhoooo………mais cake tu nous dis là, Marie- May?
T'as pas honte de casser mes illusions de jeune-fille???

[Marie_May]

Désolée, ma belle, mais tu sais, les illusions, plus vite on s'en débarrasse et mieux c'est.

Je ne vois pas vraiment d'innocent dans cette affaire ukrainienne. Les Ukrainiens sont à plaindre, la guerre c'est toujours la pire des solutions.

J'enfonce les portes ouvertes ? ah bon...?

[Claude]

MM, rien ne garantit que s’armer c’est la paix assurée, et l’inverse également. L’histoire du monde illustre bien qu'un puissant vorace et sans vergogne saura satisfaire son appétit avec les pays plus faibles.

Dans un court moment de pause, je te dirais, faisant appel à mes souvenirs que dans le cadre d’une volonté internationale de non prolifération des armes nucléaires trois anciens pays de l’Est qui étaient équipés de ces armes-là avaient accepté de s’en débarrasser et la Russie était évidemment d’accord. Dans les années 90. Cela a été fait dans le cadre d’un traité (je sais plus son nom) et d’accords signés par les pays nucléarisés…

L’Ukraine n’avait pas été d’accord tout de suite mais il me semble bien qu?elle avait obtenu en contrepartie :?: des garanties de souveraineté.

Quant à la souveraineté qui est le principe de liberté d’un pays de décider par soi-même, elle me paraît avoir été renforcée (mais était-ce nécessaire ?) par le référendum ukrainien d’indépendance qui ne s’est pas conclu par un résultat tiède, du genre 51 vs 49 mais par gros succès . Voir la carte des scores par oblast que j’ai mise dans un message précédent.

Un pays souverain peut faire ce qu’il veut, peut demander ce qu’il veut, voire demander aux autres membres d?une alliance à y adhérer comme celle de l’OTAN. Et Poutine n?est pas légitime à faire un caca nerveux.

Tant qu?il ne pleut pas, je file tamiser de la terre…

[ege]

et surtout, ne pas oublier que toutes les parties font de la propagande: les autres états, russes, ukraigniens,étatzuniens, et aussi zeuropéens
et notre état itou!

[Claude]

et surtout, ne pas oublier que toutes les parties font de la propagande: les autres états, russes, ukraigniens,étatzuniens, et aussi zeuropéens
et notre état itou!

ÈGE, l’on dit que la vérité est la première victime des guerres.

Chaque belligérant raconte les choses à sa façon. Mais quand un dictateur est aux commandes, les médias de son pays sont aux ordres. Des journalistes russes ont dû s’exiler. Ils n’avaient pas le droit de parler de guerre russe mais d’opération spéciale … contre les nazis.

Chez nous et dans les pays aux régimes comparables, être journaliste n’équivaut pas risquer la prison.

Enfin, la guerre actuelle ressemble certes a une guerre de tranchée connue mais dans un decor complètement différent de celui de 14-18. La technologie numérique, les informations recueillies dans l’espace font partie de l’arsenal. Avec Internet, avec les réseaux sociaux la guerre ne connaît plus de frontière et la Russie de Poutine sait influencer les opinions avec çes nouveaux outils.

[Marie_May]

MM, rien ne garantit que s’armer c’est la paix assurée, et l’inverse également.

Non, mais quand on réarme, qu'on rétablit le service militaire obligatoire, ce n'est pas pour regarder passer les trains.

Et en plus, tout cet argent qui sort de je ne sais où et qu'on refile aux galonnés, en dépit de cette dette dont on nous rebat les oreilles, cet argent ne sera pas mis là où on en a un besoin de plus en plus urgent. Tout ça pour le bien et la sécurité du pays..........bla bla bla.

Tu sembles absorber les messages de nos médias avec un appétit insatiable (qui ne favorise peut-être pas la lucidité). Il y a évidemment des nuances dans la folie et le besoin de puissance de nos chers dirigeants mais à mon humble avis, on ne peut avoir confiance en aucun.

[Claude]

J?allais écrire la dessus mais en ce moment des gens parlent dans ma télé et je çrois qu’il faut toujours nourrir sa curiosité. Je retourne sur C Pol. À plus tard.

[Marie_May]

Tu entends des choses nouvelles, Claude ? moi, j'ai l'impression que tous les jours apportent le même lot de mauvaises nouvelles avec toujours les mêmes explications, la même pensée, le même discours.

[Claude]

En général, j’aime bien les caricatures de Riss mais celle de la Une
du 19 Mars ne me plaît pas…
.

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[ege]

regardes l'autre côté des choses, l'héroïsation, le sacrifice pour le pays!
remarques, lui perso, ça ne risque "guerre" de lui arriver, mais, le cas échéant, le petit jeune conscrit, lui si!

[Claude]

Ce n’est pas pour cela que je n’apprécie pas le dessin de Riss. Au second degré, cela ressemble à une adhésion de Riss au réflexe facile de ceux qui prétendent vouloir la paix mais sans aucune réaction de méfiance. Et quand on ne se méfie pas, niaisement, on n?envisage pas qu’on,puisse avoir besoin de se défendre un jour ou l’autre. Donc on ne change pas son agenda, « lundi, facile, c’est piscine, et mardi, c’est ravioli… « 

Or, sur le plan des relations européennes de notre pays, je n’ai rien à dire contre Macron. Pour moi, il est plutôt à la hauteur.

Roosevelt avait fait entrer son pays en « économie de guerre «  en réorientant autoritairement l’économie dans le sens d’un renforcement massif de son effort militaire . En France et en Europe, on en est loin ! La Pologne serait le grand pays européen le plus engagé dans la voie du réarmement. Et les pays baltes en ce qui concerne les petits États européens. Visiblement ces changements de braquet ça prend du temps.



Parallèlement à l"effort militaire, Roosevelt avait favorisé la diminution des inégalités. Par exemple, en instaurant un taux de taxation des plus riches 😄(taxer dans la tranche des 90% : faut le faire dans un tel pays !). Macron, lui, n’y pense même pas.

[Claude]

Dans la même veine, voici un autre dessin de Juin
publié par Charlie dont la tonalité est de décrire Macron
comme un va-t-en-guerre :
.

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[ege]

imagines, c'est la guerre et personne n'y va!

https://www.google.com/search?q=joan+ba ... mNDDo,st:0

[Claude]

:?:


C’est la guerre. Personne n’y va. Toi, les doigts de pieds dans tes douces pantoufles
sont heureux comme des pieds sans godillots. Tu reprends une nouvelle côtelette de
mouton. Ou tu te fais une ligne de coke.

La semaine suivante, dans ton coin, c’est la venue surprise de groupes de militaires
exhibant un drapeau étranger qui débarquent un peu partout, ils bloquent les routes.
Certains s’installent chez toi et se servent. Tu ne peux pas placer un mot ; il est trop tard
pour protester.

Très désagréable.

Tu te dis : «  Je ne voulais pas la guerre …… alors elle a décidé de venir chez moi ! »
Merde alors !

[Claude]

imagines, c'est la guerre et personne n'y va!

https://www.google.com/search?q=joan+ba ... mNDDo,st:0

ÈGE, ce rêve de refus d’aller défendre son pays est curieux.

Penses-y, c’est justement ce qui s’est passé en France, dans les années quarante,
quand les troupes nazies occupaient une partie des territoires français, européens,
il n’y avait personne, pas grand monde,
… (mis à part qq poignées minoritaires de résistants)
pour leur faire la guerre.

[Claude]

J’étais déçu, hier, de la caricature à la Une de Charlie commise par Riss.

Aujourd’hui. Après avoir lu son édito, je retrouve la lucidité
que j’apprécie chez Riss. Je vous la montre.
.

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[ege]

salut les duettistes!

dégustez moi ça, pour moi, plus l'argumentaire est long, plus le rédacteur a du mal à se justifier, donc là, on est servi.

en plus, pour vous aider dans vos expressions mutuelles et ne pas les induire, je ne dirai rien de ce qui me vient à la lecture du dit article!

vous avez 4 heures!

https://www.legrandsoir.info/pour-sophi ... acree.html

[Claude]

Là ce n’est plus un article de presse mais un gros quart d’heure de lecture …… que je lirai quand je serai dispo. Je me tiens une grippette, 3t mes yeux se brouillent. De toute façon, 1 quart d’heure voire plus pour un texte —ou pire pour une vidéo—, je ne le fais pas facilement.

[Claude]

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Vu ceci dans la presse.

Pour moi il est clair qu’il existe une forme de connivence entre droites radicales
et terrorisme islamiste. De la graines de fascisme …… Et ça se vérifie à l’échelle internationale.
Ainsi Nethanyaou et Hamas ont un certain besoin l’un de l’autre. Ils sont de « parfaits ennemis ».

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[Marie_May]

Un quart d'heure de lecture ? là tu te vantes, Claude... ou alors ta lecture est un survol.

[Claude]

Là ce n’est plus un article de presse mais un gros quart d’heure de lecture …… que je lirai quand je serai dispo. Je me tiens une grippette, 3t mes yeux se brouillent. De toute façon, 1 quart d’heure voire plus pour un texte —ou pire pour une vidéo—, je ne le fais pas facilement.

Douce MM. J’employais le verbe lire au futur simple.

:mrgreen:

[Claude]

MM.
Je ne liai toujours pas lu cet article hyper long.

[Claude]

MM.
Je ne liai toujours pas lu cet article hyper long.

[Claude]

Il est clair qu’une sorte de révolution a lieu en ce moment
qu'elle peut rappeler d’autres moments historiques de l’histoire économique et capitalistique
C'est pour cela que je choisis exceptionnellement de donner à lire un article complet
de l’interview d'un historien.

De fait, l’on ne peut plus du tout parler de neo-liberalisme et de libre-échangisme
comme on le faisait jusqu’à présent.

Interview
Droits de douane : «Trump détruit l’ossature d’un système qui a fondé la prospérité américaine»


Pour l’historien de l’économie Kenneth Bertrams, en imposant une hausse brutale et généralisée des tarifs douaniers, le président américain se pose en chef de file mondial de la guerre contre le libéralisme, «dont son pays a pourtant longtemps été le porte-drapeau».
…
par Samuel Ravier-Regnat
publié le 3 avril 2025 à 18h01
…

Donald Trump a présenté mercredi 2 avril dans la soirée les détails de sa nouvelle politique douanière, qui sonne comme une déclaration de guerre commerciale à l’encontre des concurrents mais aussi des alliés traditionnels de Washington. Une stratégie hyper agressive qui rompt avec l’ordre économique hérité de la fin de la Seconde Guerre mondiale, explique l’historien de l’économie Kenneth Bertrams, professeur à l’Université libre de Bruxelles.

Comment analysez-vous l’augmentation des tarifs douaniers annoncée par Donald Trump ?

C’est assez cataclysmique. Je suis extrêmement surpris par l’ampleur et la brutalité des mesures annoncées. Après son mur contre l’immigration à la frontière avec le Mexique, Donald Trump réactive une sorte de mur commercial. Si ses annonces se confirment, il s’apprête à mettre un coup d’arrêt à la politique commerciale libérale mise en œuvre par les Etats-Unis depuis 1945. C’est d’autant plus incroyable que les Américains ont justement été à l’origine de ce système.

Trump est donc en train de détruire l’ossature même d’un système qui a fondé la prospérité des Etats-Unis, et à leur suite celle d’une grande partie du monde industriel, notamment en Europe, tout en laissant de côté des pays pauvres que l’on appelait «tiers-monde» à l’époque de la guerre froide, notamment sur le continent africain.


Dans quelles conditions ce système avait-il été bâti ?

Après la Seconde Guerre mondiale, on assiste à l’émergence d’un nouvel ordre économique international. Ce sont les Etats-Unis qui organisent ce système, avec l’idée de prévenir la constitution d’empires fascistes tels que ceux qui ont conduit à la guerre, et de contrecarrer le bloc communiste. On peut parler d’une forme de Pax Americana : les Américains exercent le leadership dans un contexte de guerre froide. En 1944, les accords de Bretton Woods aboutissent à des créations institutionnelles très importantes : la Banque mondiale puis le Fonds monétaire international.

Décryptage
Droits de douane de Trump : mode de calcul, pays et produits concernés, date et durée d’application… Ce que contient le décret

Les Etats-Unis défendent alors un système progressif de conventions bilatérales pour réduire les barrières douanières pays par pays. Ainsi, à la fin des années 40 et dans les années 50, se met en place une architecture économique libérale qui se veut beaucoup plus ouverte que celle d’avant-guerre. Elle est destinée à favoriser le commerce extérieur et à éviter les déficits commerciaux excessifs et s’appuie notamment sur le Gatt [l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, ndlr] signé en 1947. En 1995, la création de l’Organisation mondiale du commerce parachève cette organisation. Les droits de douane transatlantiques, qui étaient en moyenne de 25 % en 1945, descendent progressivement à 10 %, voire à 5 % dans les années 90.

Trump rend régulièrement hommage à son prédécesseur William McKinley, au pouvoir de 1897 à 1901, qu’il admire pour ses politiques expansionnistes et qu’il appelle le «roi des droits de douane». Que pensez-vous de cette référence ?

A la fin du XIXe siècle, les Etats-Unis sont confrontés à une période de surproduction. Les autorités tentent d’élever des barrières douanières pour limiter l’importation de produits et permettre l’écoulement de la production interne. La politique douanière est donc une réponse à une crise ponctuelle et épisodique. On n’est pas du tout dans un cadre de guerre commerciale ! Par ailleurs, la période à laquelle se réfère le président américain est une période de capitalisme sauvage et monopolistique, foncièrement producteur d’inégalités, avec une clique d’oligarques extrêmement riches et une partie de la population écrasée par la hausse des prix.

La dernière augmentation brutale et généralisée des droits de douane aux Etats-Unis remonte au début des années 30, avec la loi Hawley-Smoot votée sous l’impulsion du président Hoover. Quelles leçons peut-on en tirer ?

En 1930, les nouveaux tarifs douaniers avaient été appliqués dans le cadre d’une crise industrielle profonde, la Grande Dépression. Là encore, il s’agit d’une réponse conjoncturelle. L’idée était que les tarifications allaient éteindre la crise et qu’un retour au protectionnisme pourrait protéger l’industrie américaine. Finalement, les hausses de barrières douanières n’ont fait qu’accroître la crise économique. Ce n’était pas la réponse appropriée. D’ailleurs, à son arrivée au pouvoir en 1933, le président Franklin Roosevelt détricote les mesures protectionnistes en négociant des conventions bilatérales, pays par pays.

Comment comprendre l’hostilité manifestée par Donald Trump à l’égard de cet ordre économique post-1945, dont les Américains ont largement profité ?

Les mesures de Trump ne visent pas à faire des Etats-Unis une place forte sur le plan commercial : ils le sont déjà. Je crois que les annonces s’inscrivent dans le cadre global de la lutte contre le libéralisme, commercial mais aussi politique et culturel. En défendant une logique néomercantiliste héritée du XIXe siècle, Donald Trump cherche à se poser en chef de file mondial de l’antilibéralisme, de faire la guerre à ce courant dont son pays a longtemps été le porte-drapeau. Il a un agenda très clair de lutte contre le modèle de démocratie libéral tel qu’on le conçoit en Europe et aux Etats-Unis. La question qui se pose, désormais, c’est de savoir comment s’organisera le monde si les Etats-Unis se mettent en retrait de ce qu’ils ont contribué à construire. C’est à la fois passionnant et extrêmement préoccupant

.

Parfois le monde change, de façon douce, presque insensible. Aujourd’hui attendons-nous
à qq chose de moins progressif.
Et peut-être à du sang et des larmes.
Paradoxe… L’idée du libre-échangisme risque de prendre,
pour nous aussi, un caractère désirable et regretté.