Textes, beaux textes
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Re: Textes, beaux textes
les ombres du soir visitaient ces lumières éteintes pour des étreintes furtives....beau texte qui m'a ramené sur ce poème d'Aragon....et je ne résiste pas à placer la chanson qui l'accompagne, chantée par Jean Ferrat :
Sur de blancs canots
Suivant les canaux
Ombreux et tranquilles
Les touristes font
Les chemins profonds
Qui baguent la ville
Les bars qu'on entend
Les cafés-chantants
Les marins y règnent
Et la rue a des
Sourires fardés
Ses enseignes saignent
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Traîne sur les quais
L'enfance manquée
Des gamins étranges
Qui parlent entre eux
Qui sait de quel jeu
Peu fait pour les anges
Et dans ce quartier
Où le monde entier
Cherche l'aventure
Celui qu'on y joue
Montre ses bijoux
A la devanture
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Femmes-diamant
Qui patiemment
Attendent preneur
Pour la somme due
Qui débitent du
Rapide bonheur
Beaux monstres assis
Tout le jour ainsi
Près de leur fenêtre
Vivre ici les voue
Aux faux rendez-vous
D'où rien ne peut naître
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
La main le rideau
Le petit cadeau
Mets-toi là qu'on s'aime
Leurs habits ôtés
Ce que les beautés
Au fond sont les mêmes
Souvenirs brisés
Baisers ô baisers
Amours sans amour
Une fois de plus
A Honolulu
Comme à Singapour
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Les matelas crient
La même tuerie
A d'autres oreilles
Et les matelots
Ont même sanglot
A moment pareil
Tous les hommes sont
La même chanson
Quand c'est à voix basse
Et leur coeur secret
Bat tant qu'on dirait
Qu'il manque de place
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Sur de blancs canots
Suivant les canaux
Ombreux et tranquilles
Les touristes font
Les chemins profonds
Qui baguent la ville
Les bars qu'on entend
Les cafés-chantants
Les marins y règnent
Et la rue a des
Sourires fardés
Ses enseignes saignent
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Traîne sur les quais
L'enfance manquée
Des gamins étranges
Qui parlent entre eux
Qui sait de quel jeu
Peu fait pour les anges
Et dans ce quartier
Où le monde entier
Cherche l'aventure
Celui qu'on y joue
Montre ses bijoux
A la devanture
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Femmes-diamant
Qui patiemment
Attendent preneur
Pour la somme due
Qui débitent du
Rapide bonheur
Beaux monstres assis
Tout le jour ainsi
Près de leur fenêtre
Vivre ici les voue
Aux faux rendez-vous
D'où rien ne peut naître
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
La main le rideau
Le petit cadeau
Mets-toi là qu'on s'aime
Leurs habits ôtés
Ce que les beautés
Au fond sont les mêmes
Souvenirs brisés
Baisers ô baisers
Amours sans amour
Une fois de plus
A Honolulu
Comme à Singapour
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
Les matelas crient
La même tuerie
A d'autres oreilles
Et les matelots
Ont même sanglot
A moment pareil
Tous les hommes sont
La même chanson
Quand c'est à voix basse
Et leur coeur secret
Bat tant qu'on dirait
Qu'il manque de place
Chambres d'un moment
Qu'importe comment
On se déshabille
Tout est comédie
Hormis ce qu'on dit
Dans les bras des filles
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- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
En cherchant quelque chose pour agrémenter la photo faite par Marc de son magnifique hibiscus,
presque un arbre, je suis tombé sur deux vers de Émile Verhaeren puis sur le poème entier
d’où les vers étaient extraits. Le voilà :
:mrgreen:
AUTOUR DE MA MAISON
Pour vivre clair, ferme et juste,
Avec mon coeur, j’admire tout
Ce qui vibre, travaille et bout
Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.
L’hiver s’en va et voici mars et puis avril
Et puis le prime été, joyeux et puéril.
Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte,
Rouges, verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils,
Les mille insectes
Bougent et butinent dans le soleil.
Oh la merveille de leurs ailes qui brillent
Et leur corps fin comme une aiguille
Et leurs pattes et leurs antennes
Et leur toilette quotidienne
Sur un brin d’herbe ou de roseau !
Sont-ils précis, sont-ils agiles !
Leur corselet d’émail fragile
Est plus changeant que les courants de l’eau ;
Grâce à mes yeux qui les reflètent
Je les sens vivre et pénétrer en moi
Un peu ;
Oh leurs émeutes et leurs jeux
Et leurs amours et leurs émois
Et leur bataille, autour des grappes violettes !
Mon coeur les suit dans leur essor vers la clarté,
Brins de splendeur, miettes de beauté,
Parcelles d’or et poussière de vie !
J’écarte d’eux l’embûche inassouvie :
La glu, la boue et la poursuite des oiseaux
Pendant des jours entiers, je défends leurs travaux ;
Mon art s’éprend de leurs oeuvres parfaites ;
Je contemple les riens dont leur maison est faite
Leur geste utile et net, leur vol chercheur et sûr,
Leur voyage dans la lumière ample et sans voile
Et quand ils sont perdus quelque part, dans l’azur,
Je crois qu’ils sont partis se mêler aux étoiles.
Mais voici l’ombre et le soleil sur le jardin
Et des guêpes vibrant là-bas, dans la lumière ;
Voici les longs et clairs et sinueux chemins
Bordés de lourds pavots et de roses trémières ;
Aujourd’hui même, à l’heure où l’été blond s’épand
Sur les gazons lustrés et les collines fauves,
Chaque pétale est comme une paupière mauve
Que la clarté pénètre et réchauffe en tremblant.
Les moins fiers des pistils, les plus humbles des feuilles
Sont d’un dessin si pur, si ferme et si nerveux
Qu’en eux
Tout se précipite et tout accueille
L’hommage clair et amoureux des yeux.
L’heure des juillets roux s’est à son tour enfuie,
Et maintenant
Voici le soleil calme avec la douce pluie
Qui, mollement,
Sans lacérer les fleurs admirables, les touchent ;
Comme eux, sans les cueillir, approchons-en nos bouches
Et que notre coeur croie, en baisant leur beauté
Faite de tant de joie et de tant de mystère,
Baiser, avec ferveur, délice et volupté,
Les lèvres mêmes de la terre.
Les insectes, les fleurs, les feuilles, les rameaux
Tressent leur vie enveloppante et minuscule
Dans mon village, autour des prés et des closeaux.
Ma petite maison est prise en leurs réseaux.
Souvent, l’après-midi, avant le crépuscule,
De fenêtre en fenêtre, au long du pignon droit,
Ils s’agitent et bruissent jusqu’à mon toit ;
Souvent aussi, quand l’astre aux Occidents recule,
J’entends si fort leur fièvre et leur émoi
Que je me sens vivre, avec mon coeur,
Comme au centre de leur ardeur.
Alors les tendres fleurs et les insectes frêles
M’enveloppent comme un million d’ailes
Faites de vent, de pluie et de clarté.
Ma maison semble un nid doucement convoité
Par tout ce qui remue et vit dans la lumière.
J’admire immensément la nature plénière
Depuis l’arbuste nain jusqu’au géant soleil
Un pétale, un pistil, un grain de blé vermeil
Est pris, avec respect, entre mes doigts qui l’aiment ;
Je ne distingue plus le monde de moi-même,
Je suis l’ample feuillage et les rameaux flottants,
Je suis le sol dont je foule les cailloux pâles
Et l’herbe des fossés où soudain je m’affale
Ivre et fervent, hagard, heureux et sanglotant.
Emile Verhaeren (1855-1916)
Autour de ma maison
.
presque un arbre, je suis tombé sur deux vers de Émile Verhaeren puis sur le poème entier
d’où les vers étaient extraits. Le voilà :
:mrgreen:
AUTOUR DE MA MAISON
Pour vivre clair, ferme et juste,
Avec mon coeur, j’admire tout
Ce qui vibre, travaille et bout
Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.
L’hiver s’en va et voici mars et puis avril
Et puis le prime été, joyeux et puéril.
Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte,
Rouges, verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils,
Les mille insectes
Bougent et butinent dans le soleil.
Oh la merveille de leurs ailes qui brillent
Et leur corps fin comme une aiguille
Et leurs pattes et leurs antennes
Et leur toilette quotidienne
Sur un brin d’herbe ou de roseau !
Sont-ils précis, sont-ils agiles !
Leur corselet d’émail fragile
Est plus changeant que les courants de l’eau ;
Grâce à mes yeux qui les reflètent
Je les sens vivre et pénétrer en moi
Un peu ;
Oh leurs émeutes et leurs jeux
Et leurs amours et leurs émois
Et leur bataille, autour des grappes violettes !
Mon coeur les suit dans leur essor vers la clarté,
Brins de splendeur, miettes de beauté,
Parcelles d’or et poussière de vie !
J’écarte d’eux l’embûche inassouvie :
La glu, la boue et la poursuite des oiseaux
Pendant des jours entiers, je défends leurs travaux ;
Mon art s’éprend de leurs oeuvres parfaites ;
Je contemple les riens dont leur maison est faite
Leur geste utile et net, leur vol chercheur et sûr,
Leur voyage dans la lumière ample et sans voile
Et quand ils sont perdus quelque part, dans l’azur,
Je crois qu’ils sont partis se mêler aux étoiles.
Mais voici l’ombre et le soleil sur le jardin
Et des guêpes vibrant là-bas, dans la lumière ;
Voici les longs et clairs et sinueux chemins
Bordés de lourds pavots et de roses trémières ;
Aujourd’hui même, à l’heure où l’été blond s’épand
Sur les gazons lustrés et les collines fauves,
Chaque pétale est comme une paupière mauve
Que la clarté pénètre et réchauffe en tremblant.
Les moins fiers des pistils, les plus humbles des feuilles
Sont d’un dessin si pur, si ferme et si nerveux
Qu’en eux
Tout se précipite et tout accueille
L’hommage clair et amoureux des yeux.
L’heure des juillets roux s’est à son tour enfuie,
Et maintenant
Voici le soleil calme avec la douce pluie
Qui, mollement,
Sans lacérer les fleurs admirables, les touchent ;
Comme eux, sans les cueillir, approchons-en nos bouches
Et que notre coeur croie, en baisant leur beauté
Faite de tant de joie et de tant de mystère,
Baiser, avec ferveur, délice et volupté,
Les lèvres mêmes de la terre.
Les insectes, les fleurs, les feuilles, les rameaux
Tressent leur vie enveloppante et minuscule
Dans mon village, autour des prés et des closeaux.
Ma petite maison est prise en leurs réseaux.
Souvent, l’après-midi, avant le crépuscule,
De fenêtre en fenêtre, au long du pignon droit,
Ils s’agitent et bruissent jusqu’à mon toit ;
Souvent aussi, quand l’astre aux Occidents recule,
J’entends si fort leur fièvre et leur émoi
Que je me sens vivre, avec mon coeur,
Comme au centre de leur ardeur.
Alors les tendres fleurs et les insectes frêles
M’enveloppent comme un million d’ailes
Faites de vent, de pluie et de clarté.
Ma maison semble un nid doucement convoité
Par tout ce qui remue et vit dans la lumière.
J’admire immensément la nature plénière
Depuis l’arbuste nain jusqu’au géant soleil
Un pétale, un pistil, un grain de blé vermeil
Est pris, avec respect, entre mes doigts qui l’aiment ;
Je ne distingue plus le monde de moi-même,
Je suis l’ample feuillage et les rameaux flottants,
Je suis le sol dont je foule les cailloux pâles
Et l’herbe des fossés où soudain je m’affale
Ivre et fervent, hagard, heureux et sanglotant.
Emile Verhaeren (1855-1916)
Autour de ma maison
.
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- Enregistré le : 19 sept. 2013, 19:37
- Localisation : Jura méridionnal
Re: Textes, beaux textes
Chapeau, Mimile.
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- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
mimile Verhaeren, souvenirs de dictées à l'école....Pour moi, sa poésie me ramène toujours à cette époque....
Et surtout, dictées sans indiquer la ponctuation autrement que par un temps de respiration...
Et surtout, dictées sans indiquer la ponctuation autrement que par un temps de respiration...
-
- Administrateur
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- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Mitou.
Les dictées dont je me souviens étaient entrecoupées par l?énonciation de la ponctuation « virgule », « point… »,
et le texte était sur-articulé.
Les dictées dont je me souviens étaient entrecoupées par l?énonciation de la ponctuation « virgule », « point… »,
et le texte était sur-articulé.
-
- Modérateur
- Messages : 7635
- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
Il y a toujours des instits assez vicieux pour ne pas la signaler autrement que par des silences, plus ou moins prolongés !!
-
- Administrateur
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- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Et d’autres rajoutant des liaisons.
Les zoiseaux zailés boiveunnete sur les zombrageux zabreuvoirs qui virgule eux zaussi virgule …
Les zoiseaux zailés boiveunnete sur les zombrageux zabreuvoirs qui virgule eux zaussi virgule …
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- Confirmé
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- Enregistré le : 08 juil. 2015, 17:13
- Localisation : vallée du Rhône, Vivarais, Ardèche, près de Tournon alias Tornon, Occitanie
Re: Textes, beaux textes
n'empêche que d'avoir un instit venant du midi, ça& aide dans les dictées!!
les poules étaient sorties, des cons leur avaient ouvert la porte!
(dictée du gendarme)
les poules étaient sorties, des cons leur avaient ouvert la porte!
(dictée du gendarme)
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- Administrateur
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- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Savais-tu que les poules du couvent couvent souvent ?
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- Modérateur
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- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
...dit Amélie !
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- Confirmé
- Messages : 9983
- Enregistré le : 08 juil. 2015, 17:13
- Localisation : vallée du Rhône, Vivarais, Ardèche, près de Tournon alias Tornon, Occitanie
Re: Textes, beaux textes
amélie couvent?
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- Modérateur
- Messages : 7635
- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
Non, Amélie Poulain....
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- Confirmé
- Messages : 9983
- Enregistré le : 08 juil. 2015, 17:13
- Localisation : vallée du Rhône, Vivarais, Ardèche, près de Tournon alias Tornon, Occitanie
Re: Textes, beaux textes
je ne l'ai jamais vu ce film!
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- Modérateur
- Messages : 7635
- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
beau film, original pour l'époque (2001) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fabule ... ie_Poulain à voir et à revoir
-
- Confirmé
- Messages : 19995
- Enregistré le : 19 sept. 2013, 19:37
- Localisation : Jura méridionnal
Re: Textes, beaux textes
Ah oui! Amélie Poulain, un film novateur et l'explosion d'une jeune actrice: Audrey Tautou aux grands yeux!
A se demander ce qu'elle a fait après, d'ailleurs… mais bon, je ne suis pas cinéphile pour deux ronds… ni pour trois.
HA! HA! HA!, quel humour…la Plume!
A se demander ce qu'elle a fait après, d'ailleurs… mais bon, je ne suis pas cinéphile pour deux ronds… ni pour trois.
HA! HA! HA!, quel humour…la Plume!
-
- Administrateur
- Messages : 31877
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Une chanson exceptionnelle. Léo FERRÉ.
AVEC LE TEMPS
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage, et l'on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus
C'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Faut laisser faire, et c'est très bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps, tout s'évanouit
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueules
À la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
…
AVEC LE TEMPS
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage, et l'on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus
C'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Faut laisser faire, et c'est très bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps, tout s'évanouit
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueules
À la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
…
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- Messages : 9983
- Enregistré le : 08 juil. 2015, 17:13
- Localisation : vallée du Rhône, Vivarais, Ardèche, près de Tournon alias Tornon, Occitanie
Re: Textes, beaux textes
https://fr.wikipedia.org/wiki/El_paso_del_Ebro
pas mal non plus!
pas mal non plus!
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- Confirmé
- Messages : 19995
- Enregistré le : 19 sept. 2013, 19:37
- Localisation : Jura méridionnal
Re: Textes, beaux textes
A la télé, j'avais vu Dalida chanter cette chanson d'une manière bouleversante, avec une profondeur à remuer les tripes.
Mais bon, quand on connaît sa vie, on comprend.
Mais bon, quand on connaît sa vie, on comprend.
-
- Modérateur
- Messages : 7635
- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
Je trouve, c'est une question de goût personnel, que la meilleure interprétation est celle de Léo Ferré...
Ce qui ne disqualifie pas celle des autres....
Ce qui ne disqualifie pas celle des autres....
-
- Administrateur
- Messages : 16288
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Textes, beaux textes
D'accord avec toi, Marc.
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- Administrateur
- Messages : 31877
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Je ne connais que l’interprétation de Léo Ferré.
Paradoxe. C’est une chanson qui fait du bien… tout en donnant envie de pleurer.
Paradoxe. C’est une chanson qui fait du bien… tout en donnant envie de pleurer.
-
- Modérateur
- Messages : 7635
- Enregistré le : 02 août 2013, 18:14
- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: Textes, beaux textes
Tout à fait....Je cherche LE mot qui traduit un ressenti profond sur ce rythme, ces mots....qui ramène à l'essentiel...mais je ne trouve pas.
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- Messages : 31877
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Émouvant, peut-être.
Ça ramène à sa conscience des moments propres vécus.
Ça ramène à sa conscience des moments propres vécus.
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- Enregistré le : 19 sept. 2013, 19:37
- Localisation : Jura méridionnal
Re: Textes, beaux textes
Mais quand on a compris et accepté que tout n'est qu'impermanence, si on est capable d'un lâcher prise,
le problème n'existe plus. Ya juste à… :D
Ce qui fait notre malheur, c'est la comparaison permanente entre ce qu'on voudrait et ce que la vie nous apporte.
Donc, le déni de la réalité.
Si les choses se sont produites ainsi, c'est que tout a été là pour que cela ne puisse que se produire.
C'était la parole du soir de la grande prêtresse de la sagesse du forum. :lol:
Ça me fait penser à un livre que je viens de redécouvrir dans ma biblio:
Un livre sympathique, plein d'humour et très instructif.
https://www.fnac.com/a8785957/Marie-And ... her-la-vie
le problème n'existe plus. Ya juste à… :D
Ce qui fait notre malheur, c'est la comparaison permanente entre ce qu'on voudrait et ce que la vie nous apporte.
Donc, le déni de la réalité.
Si les choses se sont produites ainsi, c'est que tout a été là pour que cela ne puisse que se produire.
C'était la parole du soir de la grande prêtresse de la sagesse du forum. :lol:
Ça me fait penser à un livre que je viens de redécouvrir dans ma biblio:
Un livre sympathique, plein d'humour et très instructif.
https://www.fnac.com/a8785957/Marie-And ... her-la-vie
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- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Textes, beaux textes
Le résumé du livre :
.
.
Un art pernicieux auquel nous consacrons beaucoup d'énergie sur un chemin chaotique. S'entêter sans résultat. Se tracasser inutilement. Croire à l'impossible. Rester assis sur ses idées sans les remettre en question. Répéter encore et encore les mêmes comportements sans prendre en compte leur inefficacité : on se gâche la vie parce qu'on raisonne mal, parce qu'on ne change rien ou parce qu'on agit de façon inappropriée. Faut-il continuer ou abandonner ? Comment sortir de son enfermement ? Jusqu'où rester fidèle à soi-même ?...