un bonheur par jour
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Re: un bonheur par jour
Il existerait des oreillers avec poche à dent de lait pour faciliter le travail de recherche de ladite quenotte par « la fée « ou la « petite souris « .
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Re: un bonheur par jour
Je suis épatée de voir ta capacité à rebondir au niveau relations humaines, cela fait combien ? 3 mois que tu es là et tu lies déjà des connaissances, profite de cette facilité à entrer en contact avec l'autre, c'est un cadeau à mes yeux.
Je ne sais pas si tu mesures à quel point le changement de vie, à ton grand âge :D , peut être impactant. C'est normal si ton petit corps renâcle un peu.
Conteuse c'est super! moi je préfère écouter c'est moins fatigant :mrgreen:
Je ne sais pas si tu mesures à quel point le changement de vie, à ton grand âge :D , peut être impactant. C'est normal si ton petit corps renâcle un peu.
Conteuse c'est super! moi je préfère écouter c'est moins fatigant :mrgreen:
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Re: un bonheur par jour
Muscardine
de notre communauté espagnole… d'ailleurs allant de pair, dans la zone où nous habitions avec celle des italiens et polonais + des pauvres du pays.
La contrepartie c'est que je vis mal l'isolement dans lequel je m'ennuie grave, même en étant intéressée par plein de choses.
Aussi, ici, je sais que lorsque le blues d'isolement me prend, c'est ma voiture que je prends et je file en ville (petite), faire ce que je n'ai jamais fait de ma vie:
m'installer à la terrasse d'un bistrot pour boire une limonade.
Ou je file faire un tour à Carrouf, juste histoire de sentir la vie humaine, la nature m'étant indispensable mais pas suffisante.
Mais je préfère quand même le coup au bistrot que le Carrouf. :P
Autre "avantage": poussée par une amie et ma fille, mais aussi la relecture des nouvelles de Colette: reprendre l'écriture.
Je viens de faire la liste des épisodes de mon enfance qui pourraient me servir d'inspiration et être un témoignage pour ma descendance.
Par exemple, de quand ma moman était cuisinière en maison bourgeoise. Pour moi, de 3 à 12 ou 13 ans, dans une famille dont la dame était quasiment
ma grand-mère, vu que la mienne était …? Dieu seul sait où, la pauvreté, les difficultés et les malheurs de la vie l'avaient enfermée.
Autres grands-parents décédés bien avant ma naissance.
Pour moi, c'est, on ne peut plus naturel et finalement de la survie. Sans doute un héritage de mes ascendances: andalouse et de l'importance, dans mon village,e suis épatée de voir ta capacité à rebondir au niveau relations humaines, cela fait combien ? 3 mois que tu es là et tu lies déjà des connaissances, profite de cette facilité à entrer en contact avec l'autre, c'est un cadeau à mes yeux.
de notre communauté espagnole… d'ailleurs allant de pair, dans la zone où nous habitions avec celle des italiens et polonais + des pauvres du pays.
La contrepartie c'est que je vis mal l'isolement dans lequel je m'ennuie grave, même en étant intéressée par plein de choses.
Aussi, ici, je sais que lorsque le blues d'isolement me prend, c'est ma voiture que je prends et je file en ville (petite), faire ce que je n'ai jamais fait de ma vie:
m'installer à la terrasse d'un bistrot pour boire une limonade.
Ou je file faire un tour à Carrouf, juste histoire de sentir la vie humaine, la nature m'étant indispensable mais pas suffisante.
Mais je préfère quand même le coup au bistrot que le Carrouf. :P
Autre "avantage": poussée par une amie et ma fille, mais aussi la relecture des nouvelles de Colette: reprendre l'écriture.
Je viens de faire la liste des épisodes de mon enfance qui pourraient me servir d'inspiration et être un témoignage pour ma descendance.
Par exemple, de quand ma moman était cuisinière en maison bourgeoise. Pour moi, de 3 à 12 ou 13 ans, dans une famille dont la dame était quasiment
ma grand-mère, vu que la mienne était …? Dieu seul sait où, la pauvreté, les difficultés et les malheurs de la vie l'avaient enfermée.
Autres grands-parents décédés bien avant ma naissance.
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Re: un bonheur par jour
Promenade de l'aprem avec le chien: on grimpe le petit bois derrière chez moi. On arrive sur une petite route qui mène à un Ehpad.
Je m'assieds, comme d'habitude, sur la rambarde qui borde la route, à l'arrière du bâtiment et je regarde les oiseaux qui vont et viennent autour du toit.
Et là, que vois-je? Je n'en crois pas mes yeux: des hirondelles, des vraies, avec leur ventre blanc et leur vol caractéristique, par séquences successivement frétillantes et planantes.
Il y a belle lurette qu'il n'y en a plus dans la vallée du Rhône… où il n'y a plus d'insectes non plus pour les nourrir. :|
Ici, d'après internet, c'est la région de France la moins polluée (le Haut Bugey). Sans doute car non industrielle, comme dans la vallée d'où je viens.
D'ailleurs, j'ai pu distinguer des nids d'argile sous le toit et des petiots qui s'essayaient au vol, sans trop s'éloigner.
Moment bien apaisant.
Je m'assieds, comme d'habitude, sur la rambarde qui borde la route, à l'arrière du bâtiment et je regarde les oiseaux qui vont et viennent autour du toit.
Et là, que vois-je? Je n'en crois pas mes yeux: des hirondelles, des vraies, avec leur ventre blanc et leur vol caractéristique, par séquences successivement frétillantes et planantes.
Il y a belle lurette qu'il n'y en a plus dans la vallée du Rhône… où il n'y a plus d'insectes non plus pour les nourrir. :|
Ici, d'après internet, c'est la région de France la moins polluée (le Haut Bugey). Sans doute car non industrielle, comme dans la vallée d'où je viens.
D'ailleurs, j'ai pu distinguer des nids d'argile sous le toit et des petiots qui s'essayaient au vol, sans trop s'éloigner.
Moment bien apaisant.
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Re: un bonheur par jour
Mon père avait un intérêt voire une forme de passion pour les hirondelles. C’est bizarre … un souvenir soudain qui me revient.
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- Localisation : Aveyron, à l'est de Rodez..
Re: un bonheur par jour
Les hirondelles j'en ai un de souvenir aussi...c'était à Montauban chez la marraine de mon petit frère, j'étais adolescente...je ne me souviens plus pourquoi je me suis retrouvée en plein milieu de la rue devant la maison et captivée par le vol des hirondelles je les observais et ne comprenais pas pourquoi elles volaient si bas cette journée là...j'avais l'impression qu'elle prenait la rue pour une piste de décollage...leurs va et vient incessants accompagnés de cris m'est resté en mémoire...maintenant quand je les entends cela me fait revenir loin en arrière à ce jour là à observer ces gracieux oiseaux...oui ce fut un moment magique...
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Re: un bonheur par jour
Là où les hirondelles exécutent leur ballet se trouvent des nuées de minuscules insectes volants, de moucherons ou que sais-je dotés d’ailes dont la foule est cisaillée par nos jolies hirondelles. Pour elles, la table est mise, c’est la fête !
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- Localisation : Jura méridionnal
Re: un bonheur par jour
Oui, je crois me souvenir qu' à l 'époque, ces oiseaux bénéficiaient d'une attention particulière.Mon père avait un intérêt voire une forme de passion pour les hirondelles.
Est-ce parce qu'elles nous débarrassaient des moustiques et autres insectes indésirables?
Leur élégance devait aussi y être pour quelque chose. Et le fait qu'elles logeaient sous nos toits.
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Re: un bonheur par jour
Quelle tristesse de parler de tels souvenirs !!! moi aussi, les soirs d'été, les vols et les cris stridents, tout ça lié aux odeurs du bétail, la chaleur des étables et au-dessus, ces nids faits de boue et d'herbe avec les petites têtes qui dépassaient, curieuses de voir les vaches et entendre souffler les mufles, premiers contacts avec la vie....Plus de bétail, plus d'insectes, plus d'oiseaux, la frénésie du mode "moderne" balaie tout d'un revers.....alors y a plus qu'à parler de souvenirs. Oui, quelle tristesse !
Cette année, j'ai vu 3 hirondelles.
J'avais appris, enfant, que lorsque les hirondelles volaient bas, c'était signe de pluie ou d'orage; lorsqu'elles volaient haut, signe de beau temps....pas faux du tout !
Cette année, j'ai vu 3 hirondelles.
J'avais appris, enfant, que lorsque les hirondelles volaient bas, c'était signe de pluie ou d'orage; lorsqu'elles volaient haut, signe de beau temps....pas faux du tout !
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Re: un bonheur par jour
C'était même très juste. Je pense que la raison en était que leur nourriture faisait de même!
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Re: un bonheur par jour
ben oui...la pression atmosphérique, ça nous fait faire des tas de choses !
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Re: un bonheur par jour
Oui oui le soir même j'avais eu ma réponse...quand elles volent bas c'est effectivement dû à la pluie qui s'annonce, la pression atmosphérique est basse et les insectes volent bas aussi...tout bêtement...
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Re: un bonheur par jour
Le bonheur d'avoir une fille comme la mienne… qui a décidé de trier ma paperasse.
Je suis très conservatrice des paperasses: elle a retrouvé des documents périssables datés de … 20ans.
Mais heureusement que, très paperassière trieuse/rangeuse, genre secrétaire, tout était en dossiers, en chemises, en sous-chemises. Et donc, c'est par wagons entiers que le tri a été fait, mais mettre son nez partout, ça a bien pris…
3 heures!
Moi: "Au moins, ce sera fait pour quand je serai morte. Ma fille "Tout-à-fait". :lol:
J'ai aussitôt passé un message à mon fils pour l'informer de la chance qu'il avait!
La preuve
Je suis très conservatrice des paperasses: elle a retrouvé des documents périssables datés de … 20ans.
Mais heureusement que, très paperassière trieuse/rangeuse, genre secrétaire, tout était en dossiers, en chemises, en sous-chemises. Et donc, c'est par wagons entiers que le tri a été fait, mais mettre son nez partout, ça a bien pris…
3 heures!
Moi: "Au moins, ce sera fait pour quand je serai morte. Ma fille "Tout-à-fait". :lol:
J'ai aussitôt passé un message à mon fils pour l'informer de la chance qu'il avait!
La preuve
Modifié en dernier par plumee le 02 août 2024, 15:13, modifié 1 fois.
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Re: un bonheur par jour
C'est un message à mettre dans un "bonheur par jour" ? ou tous les vingt ans ?
Je m'y mets tous les ans, ça fait moins de boulot !!!
à regarder et vous serez surpris...
https://www.service-public.fr/particuli ... its/F19134
Je m'y mets tous les ans, ça fait moins de boulot !!!
à regarder et vous serez surpris...
https://www.service-public.fr/particuli ... its/F19134
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Re: un bonheur par jour
Marc, merci du lien que tu as mis. Ma fille a retrouvé dans mes papiers qu'elle a triés, un officiel qui en causait et ça semble n'avoir pas changé.
Je dis "ça semble " car je ne suis toujours pas au top côté mental… Miss Morphine, encore merci!
Je dis "ça semble " car je ne suis toujours pas au top côté mental… Miss Morphine, encore merci!
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- Localisation : Touraine entre fromage de chèvre et vin de Chinon
Re: un bonheur par jour
Un conseil : tous les documents que tu jettes : il faut les brûler, pas de risques à prendre avec les arnaqueurs !
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Re: un bonheur par jour
Souvenirs !
Avez-vous fait du bivouac "sauvage" dans votre vie et le feriez-vous encore malgré l'âge...
Voici un copié collé d'un article de Reporterre qui me rappelle bien des souvenirs, parfois épiques....
Trucs et astuces pour un bivouac écolo
Lieux à privilégier, comment faire pour les toilettes, la cuisine... De nombreux amoureux du bivouac nous livrent leurs conseils pour un campement écolo.
Vous lisez la quatrième partie de notre série d’été « Le camping, une pratique écolo ? ». Pour ne pas rater la suite, inscrivez-vous à notre infolettre.
Vous avez été des dizaines à répondre à notre appel à témoignages sur le bivouac : merci ! Nous vous proposons ici une sélection de vos meilleurs conseils pour un bivouac écolo.
Clara, 47 ans : « J’évite qu’ils deviennent des lieux trop fréquentés »
« Lorsque j’essaie de faire le compte de mes nuits en bivouac, j’en suis à plusieurs centaines, sans doute pas loin de 1 000. Pour une femme seule, c’est une expérience d’“empowerment” très puissante, car on va à l’encontre de tellement de préjugés et de peurs instillées par la société patriarcale.
Au fil du temps et en fonction des pays, les types de bivouac varient. À la base, il y a le bivouac vraiment sauvage (forêt, bord de champ, prairie non clôturée). Ensuite, il y a le bivouac en village, où il s’agit de demander l’autorisation de camper (terrain municipal, abords d’église, d’école…). Et enfin, le bivouac “chez l’habitant” : là il faut prendre son courage à deux mains et frapper aux portes des fermes pour s’installer dans un pré ou un bout de jardin. C’est moins sauvage, mais cela offre la possibilité de faire de belles rencontres.
Dans tous les cas, je ne fais jamais de feu, je ne laisse jamais de déchets, en particulier le papier toilette. Je ne documente pas non plus l’exacte position de mes bivouacs sur les réseaux sociaux, afin d’éviter qu’ils deviennent des lieux trop fréquentés. J’avoue être très gênée par les applis qui proposent aux utilisateurs de répertorier leurs lieux de bivouac pour être utilisés ensuite par d’autres. »
Fernand, 74 ans : « La seule trace que je laisse est l’herbe couchée à l’emplacement de la tente »
« Je voyage à vélo et pratique très souvent le bivouac, depuis trente ans environ, été comme hiver. J’ai fait une carrière dans la gendarmerie en unités de montagne, ceci explique cela, peut-être. Je privilégie les bois et les forêts. Moins souvent les petits villages, notamment derrière les cimetières ou contre les églises, où l’herbe est souvent tondue. La seule trace que je laisse est l’herbe couchée à l’emplacement de la tente, je veille particulièrement à ce point. Je fais mes besoins naturels parfois loin du lieu du bivouac, je brûle systématiquement le papier hygiénique. »
Clémence et Facu : « Tranquillité, sécurité, praticité, beauté »
« Nous répondons à votre appel à témoignages depuis notre bivouac au-dessus de la calanque du port d’Alon (Var), la nuit tombe, j’ai les fesses mal calées sur une pierre un peu trop effilée mais j’entends le ressac sur les galets en contrebas et j’entraperçois la mer et le ciel qui rougit entre des pins maigrichons.
Depuis notre départ en voyage à vélo, nous avons la chance de trouver de chouettes spots pour dormir. Tranquillité, sécurité, praticité, beauté. Dans l’ordre qui nous paraît le plus important. Notre mot d’ordre : ça sera plus propre quand on partira qu’à notre arrivée. Nous respectons trop le vivant pour être intrusifs. »
Marie : « Nous emmenons (évidemment) nos déchets non compostables »
« J’ai beaucoup pratiqué l’année dernière lors d’un voyage à vélo d’un an en famille (4 ou 5 nuits par semaine). J’aime être dans un endroit isolé, au milieu des végétaux et animaux, entendre les sons la nuit. J’aime redécouvrir le lieu le matin, la lumière est différente, l’herbe est mouillée par la rosée. Nous appartenons au lieu pour un temps provisoire.
J’aime me retourner en partant du lieu de campement et ne voir aucune trace de notre passage, sauf l’herbe couchée à l’emplacement de la tente qui retrouvera vite sa place. Nous emmenons (évidemment) nos déchets non compostables. Pour le compost, nous creusons un petit trou ou cachons les épluchures sous des feuilles. Pour les toilettes, nous recouvrons avec des pierres, des branchages. Nous utilisons un réchaud, donc pas de foyer de feu. Nous utilisons un peu d’eau pour nous laver, utilisation minimale de savon. Nous faisons la vaisselle à l’eau chaude, sans produits. »
Garder un endroit propre, le maître mot de beaucoup de bivouaqueurs. Pexels/CC/Yusuf Çelik
Angelica : « Je passe une seule nuit au même endroit »
« J’ai commencé le bivouac avec des amis dans les Pyrénées dans mon début de vingtaine. J’en fais désormais en solo également, entre mai et octobre. Je ne laisse jamais de déchets, je passe une seule nuit au même endroit, c’est le mode de voyage le plus connecté et respectueux du vivant, on entend les autres animaux passer à côté de nous la nuit, c’est une sensation étrange au début, presque effrayante, car on a perdu cette connexion au vivant et la retrouver surprend. »
Alban : « Pour la cuisine, c’est un réchaud à bois, léger et compact »
« Pour nous c’est tarp (abri) et hamac en forêt. Verts pour la discrétion. Pour la cuisine, c’est un réchaud à bois, léger et compact, avec du feu de petites brindilles, et on peut le poser sur une tuile ou dans un trou pour la sécurité. Pour les besoins naturels, une petite pelle démontable permet de faire un trou et de le reboucher. Un sac poubelle pour rapporter ses déchets est obligatoire. Bien penser à effacer toute trace de passage au petit matin.
Le bivouac est pratique, gratuit, et il y a toujours le petit jeu de “trouver le bon coin”. Et une petite flasque de rhum permet de finir la soirée en discutant emmitouflé dans notre pull devant notre petit feu. »
Papoivre, 47 ans : « Une sensation de grande autonomie »
« Il y a quatre ans, post-Covid, j’ai décidé de ne plus jamais prendre l’avion. Randonner en itinérance en France, voire en Europe, a dès lors constitué pour moi le moyen d’assouvir ma soif de marche et de nature.
Pourquoi le bivouac ? Parce qu’il procure une grande liberté (pas d’étapes imposées par les réservations d’hébergement), parce qu’il donne une sensation de grande autonomie (avec mon panneau solaire et 5 kg de nourriture, je peux me couper du monde une semaine), parce qu’il apprend la sobriété (mes articulations de quadra m’ont conduit à me plonger dans le monde du randonneur léger qui, outre ses avantages pour le corps, enseigne une forme de dépouillement qui me plaît bien), et parce qu’il nous immerge pleinement. »
Aurélien : « Impossible d’être zéro empreinte »
« Comment être écolo en rando ? Faire comme si je n’étais jamais passé. […] Néanmoins, malgré les précautions, c’est impossible d’être zéro empreinte. Déjà, tout le matos que j’ai acheté, puis racheté en mieux, puis racheté en super mieux. Le gaz que j’utilise pour faire chauffer l’eau. Les trucs que je perds malgré moi (opinel, embouts de bâtons, sardine de tente…). En échange, j’ai une poche réservée à tout ce que je trouve sur mon chemin (emballage plastique généralement). Et puis, il y a la voiture pour se rendre dans des coins paumés. Ce pourquoi désormais, je pratique également l’aventure train-vélo-bivouac. »
Stéphane : « Être à l’abri des regards »
« Je fais du vélo, en mode voyage sportif, je roule jusqu’à 22 heures le soir, et je m’arrête là où je me trouve. Je cherche à être à l’abri des regards, la discrétion c’est le maître mot. Les abribus, un préau d’école, les tribunes de stades de foot à la campagne ; près des cimetières, c’est idéal pour avoir accès à l’eau. Certains se réfugient aussi dans les sas des banques quand il pleut, mais c’est pas très légal ! Et sinon, entre les haies, à mi-pente — j’évite les creux de vallée et les sommets. Être respectueux des lieux, ça fait partie de l’esprit cyclotourisme, du savoir-être. »
Nicolas : « Des souvenirs inoubliables »
« À 20 ans, je m’engage dans la réserve opérationnelle de l’armée de terre. Premier bivouac sous tente. Pédagogie et soin des hommes au programme : nous découvrons quasiment tous comment faire un sac, un feu, préparer sa zone, monter une tente, etc. L’activité se passe et peu avant de partir : nettoyage de zone, “Vous ramassez tout ce qui ne pousse pas dans la forêt”. Bien que sur un terrain militaire, nous découvrions que la zone était infestée de bouteilles, canettes, cartouches de chasse, etc. Ce fut un “premier contact” en douceur, mais pas percutant.
Depuis ? Je pars régulièrement avec peu de matériel : bâche, sac à dos, couteau, de quoi faire du feu et manger selon les saisons. Parfois, juste avec un téléphone chargé pour entretenir les fondamentaux de la survie. […] C’est un retour à la terre que je transmets à mes jeunes enfants, pour eux c’est l’aventure : plein de bêtes, de bruits, de sensations nouvelles et les nuits à la belle étoile qui leur laissent des souvenirs inoubliables. »
Moi, le bivouac a commencé dès mes 15 ans, en scoutisme (laïc) un peu partout et puis "adulte" un peu partout également.....
Principalement la moyenne montagne et la campagne, jamais les bords de mer, vu qu'à l'époque le tourisme envahissant était déjà là... sous la tente ou plus simplement à la "belle étoile", feux contrôlé ou petit réchaud, sauf pour la Provence où c'était trop dangereux...un moment privilégié dans las années "50", plusieurs nuits à la belle étoile en haut du mont Sainte-Victoire dans une ancienne église où il n'y avait...que les murs.....
et puis dans une forêt en haut du mont Beuvray dans le Morvan.....il y en a eu bien d'autres....je me lancerais bien encore, même à 80 balais ....
Avez-vous fait du bivouac "sauvage" dans votre vie et le feriez-vous encore malgré l'âge...
Voici un copié collé d'un article de Reporterre qui me rappelle bien des souvenirs, parfois épiques....
Trucs et astuces pour un bivouac écolo
Lieux à privilégier, comment faire pour les toilettes, la cuisine... De nombreux amoureux du bivouac nous livrent leurs conseils pour un campement écolo.
Vous lisez la quatrième partie de notre série d’été « Le camping, une pratique écolo ? ». Pour ne pas rater la suite, inscrivez-vous à notre infolettre.
Vous avez été des dizaines à répondre à notre appel à témoignages sur le bivouac : merci ! Nous vous proposons ici une sélection de vos meilleurs conseils pour un bivouac écolo.
Clara, 47 ans : « J’évite qu’ils deviennent des lieux trop fréquentés »
« Lorsque j’essaie de faire le compte de mes nuits en bivouac, j’en suis à plusieurs centaines, sans doute pas loin de 1 000. Pour une femme seule, c’est une expérience d’“empowerment” très puissante, car on va à l’encontre de tellement de préjugés et de peurs instillées par la société patriarcale.
Au fil du temps et en fonction des pays, les types de bivouac varient. À la base, il y a le bivouac vraiment sauvage (forêt, bord de champ, prairie non clôturée). Ensuite, il y a le bivouac en village, où il s’agit de demander l’autorisation de camper (terrain municipal, abords d’église, d’école…). Et enfin, le bivouac “chez l’habitant” : là il faut prendre son courage à deux mains et frapper aux portes des fermes pour s’installer dans un pré ou un bout de jardin. C’est moins sauvage, mais cela offre la possibilité de faire de belles rencontres.
Dans tous les cas, je ne fais jamais de feu, je ne laisse jamais de déchets, en particulier le papier toilette. Je ne documente pas non plus l’exacte position de mes bivouacs sur les réseaux sociaux, afin d’éviter qu’ils deviennent des lieux trop fréquentés. J’avoue être très gênée par les applis qui proposent aux utilisateurs de répertorier leurs lieux de bivouac pour être utilisés ensuite par d’autres. »
Fernand, 74 ans : « La seule trace que je laisse est l’herbe couchée à l’emplacement de la tente »
« Je voyage à vélo et pratique très souvent le bivouac, depuis trente ans environ, été comme hiver. J’ai fait une carrière dans la gendarmerie en unités de montagne, ceci explique cela, peut-être. Je privilégie les bois et les forêts. Moins souvent les petits villages, notamment derrière les cimetières ou contre les églises, où l’herbe est souvent tondue. La seule trace que je laisse est l’herbe couchée à l’emplacement de la tente, je veille particulièrement à ce point. Je fais mes besoins naturels parfois loin du lieu du bivouac, je brûle systématiquement le papier hygiénique. »
Clémence et Facu : « Tranquillité, sécurité, praticité, beauté »
« Nous répondons à votre appel à témoignages depuis notre bivouac au-dessus de la calanque du port d’Alon (Var), la nuit tombe, j’ai les fesses mal calées sur une pierre un peu trop effilée mais j’entends le ressac sur les galets en contrebas et j’entraperçois la mer et le ciel qui rougit entre des pins maigrichons.
Depuis notre départ en voyage à vélo, nous avons la chance de trouver de chouettes spots pour dormir. Tranquillité, sécurité, praticité, beauté. Dans l’ordre qui nous paraît le plus important. Notre mot d’ordre : ça sera plus propre quand on partira qu’à notre arrivée. Nous respectons trop le vivant pour être intrusifs. »
Marie : « Nous emmenons (évidemment) nos déchets non compostables »
« J’ai beaucoup pratiqué l’année dernière lors d’un voyage à vélo d’un an en famille (4 ou 5 nuits par semaine). J’aime être dans un endroit isolé, au milieu des végétaux et animaux, entendre les sons la nuit. J’aime redécouvrir le lieu le matin, la lumière est différente, l’herbe est mouillée par la rosée. Nous appartenons au lieu pour un temps provisoire.
J’aime me retourner en partant du lieu de campement et ne voir aucune trace de notre passage, sauf l’herbe couchée à l’emplacement de la tente qui retrouvera vite sa place. Nous emmenons (évidemment) nos déchets non compostables. Pour le compost, nous creusons un petit trou ou cachons les épluchures sous des feuilles. Pour les toilettes, nous recouvrons avec des pierres, des branchages. Nous utilisons un réchaud, donc pas de foyer de feu. Nous utilisons un peu d’eau pour nous laver, utilisation minimale de savon. Nous faisons la vaisselle à l’eau chaude, sans produits. »
Garder un endroit propre, le maître mot de beaucoup de bivouaqueurs. Pexels/CC/Yusuf Çelik
Angelica : « Je passe une seule nuit au même endroit »
« J’ai commencé le bivouac avec des amis dans les Pyrénées dans mon début de vingtaine. J’en fais désormais en solo également, entre mai et octobre. Je ne laisse jamais de déchets, je passe une seule nuit au même endroit, c’est le mode de voyage le plus connecté et respectueux du vivant, on entend les autres animaux passer à côté de nous la nuit, c’est une sensation étrange au début, presque effrayante, car on a perdu cette connexion au vivant et la retrouver surprend. »
Alban : « Pour la cuisine, c’est un réchaud à bois, léger et compact »
« Pour nous c’est tarp (abri) et hamac en forêt. Verts pour la discrétion. Pour la cuisine, c’est un réchaud à bois, léger et compact, avec du feu de petites brindilles, et on peut le poser sur une tuile ou dans un trou pour la sécurité. Pour les besoins naturels, une petite pelle démontable permet de faire un trou et de le reboucher. Un sac poubelle pour rapporter ses déchets est obligatoire. Bien penser à effacer toute trace de passage au petit matin.
Le bivouac est pratique, gratuit, et il y a toujours le petit jeu de “trouver le bon coin”. Et une petite flasque de rhum permet de finir la soirée en discutant emmitouflé dans notre pull devant notre petit feu. »
Papoivre, 47 ans : « Une sensation de grande autonomie »
« Il y a quatre ans, post-Covid, j’ai décidé de ne plus jamais prendre l’avion. Randonner en itinérance en France, voire en Europe, a dès lors constitué pour moi le moyen d’assouvir ma soif de marche et de nature.
Pourquoi le bivouac ? Parce qu’il procure une grande liberté (pas d’étapes imposées par les réservations d’hébergement), parce qu’il donne une sensation de grande autonomie (avec mon panneau solaire et 5 kg de nourriture, je peux me couper du monde une semaine), parce qu’il apprend la sobriété (mes articulations de quadra m’ont conduit à me plonger dans le monde du randonneur léger qui, outre ses avantages pour le corps, enseigne une forme de dépouillement qui me plaît bien), et parce qu’il nous immerge pleinement. »
Aurélien : « Impossible d’être zéro empreinte »
« Comment être écolo en rando ? Faire comme si je n’étais jamais passé. […] Néanmoins, malgré les précautions, c’est impossible d’être zéro empreinte. Déjà, tout le matos que j’ai acheté, puis racheté en mieux, puis racheté en super mieux. Le gaz que j’utilise pour faire chauffer l’eau. Les trucs que je perds malgré moi (opinel, embouts de bâtons, sardine de tente…). En échange, j’ai une poche réservée à tout ce que je trouve sur mon chemin (emballage plastique généralement). Et puis, il y a la voiture pour se rendre dans des coins paumés. Ce pourquoi désormais, je pratique également l’aventure train-vélo-bivouac. »
Stéphane : « Être à l’abri des regards »
« Je fais du vélo, en mode voyage sportif, je roule jusqu’à 22 heures le soir, et je m’arrête là où je me trouve. Je cherche à être à l’abri des regards, la discrétion c’est le maître mot. Les abribus, un préau d’école, les tribunes de stades de foot à la campagne ; près des cimetières, c’est idéal pour avoir accès à l’eau. Certains se réfugient aussi dans les sas des banques quand il pleut, mais c’est pas très légal ! Et sinon, entre les haies, à mi-pente — j’évite les creux de vallée et les sommets. Être respectueux des lieux, ça fait partie de l’esprit cyclotourisme, du savoir-être. »
Nicolas : « Des souvenirs inoubliables »
« À 20 ans, je m’engage dans la réserve opérationnelle de l’armée de terre. Premier bivouac sous tente. Pédagogie et soin des hommes au programme : nous découvrons quasiment tous comment faire un sac, un feu, préparer sa zone, monter une tente, etc. L’activité se passe et peu avant de partir : nettoyage de zone, “Vous ramassez tout ce qui ne pousse pas dans la forêt”. Bien que sur un terrain militaire, nous découvrions que la zone était infestée de bouteilles, canettes, cartouches de chasse, etc. Ce fut un “premier contact” en douceur, mais pas percutant.
Depuis ? Je pars régulièrement avec peu de matériel : bâche, sac à dos, couteau, de quoi faire du feu et manger selon les saisons. Parfois, juste avec un téléphone chargé pour entretenir les fondamentaux de la survie. […] C’est un retour à la terre que je transmets à mes jeunes enfants, pour eux c’est l’aventure : plein de bêtes, de bruits, de sensations nouvelles et les nuits à la belle étoile qui leur laissent des souvenirs inoubliables. »
Moi, le bivouac a commencé dès mes 15 ans, en scoutisme (laïc) un peu partout et puis "adulte" un peu partout également.....
Principalement la moyenne montagne et la campagne, jamais les bords de mer, vu qu'à l'époque le tourisme envahissant était déjà là... sous la tente ou plus simplement à la "belle étoile", feux contrôlé ou petit réchaud, sauf pour la Provence où c'était trop dangereux...un moment privilégié dans las années "50", plusieurs nuits à la belle étoile en haut du mont Sainte-Victoire dans une ancienne église où il n'y avait...que les murs.....
et puis dans une forêt en haut du mont Beuvray dans le Morvan.....il y en a eu bien d'autres....je me lancerais bien encore, même à 80 balais ....
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Re: un bonheur par jour
Moi aussi, bivouac sauvage au temps où ce n'était pas interdit, et comme j'étais éduquée moi aussi par le scoutisme laïque mais aussi par la famille et l'école, ben, on savait ce qu'il fallait faire et ne pas faire pour tout respecter et qu'il ne reste rien derrière nous.
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Re: un bonheur par jour
Et oui dans le temps on nous a appris à respecter la nature...les gens...maintenant ils sont mal éduqués et de plus ils sont violents...
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Re: un bonheur par jour
Même aujourd'hui lorsque je furète en forêt, il m'arrive d'avoir des envies pressantes ! eh bien je mets quiconque au défi de trouver où ça s'est passé !!!
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Re: un bonheur par jour
Attention ! L’idée que c’était … mieux avant est parfois un piège lié au fait que beaucoup de souvenirs se bonifient avec l’âge. Quand on était jeune, au XX° siècle pour la plupart des forumeurs, d’abord on était jeune (et ça ça n’a pas de prix) et on n?etait pas « au courant » de bien des mauvais côtés des choses humaines (aujourd’hui, on tient le monde dans son portable, on est devenu plus sociable grâce à son portable (mais sociable d'une autre façon, avec une préférence marquée (!) pour son cercle de connaissances).
L?égoïsme des gens qu’on croise a toujours été, toujours existé, mais aujourd’hui parfois il s’exprime différemment.
Le problème, Brigitte, avec le « nous » que tu as employé est qu’il est trop vague. Il faudrait le préciser.
Respecter la nature ? Avant, de façon générale, quand l’idee que nous vivions dans un monde fini n’avait pas fait son chemin, et que les méfaits de l’effet de serre anthropique étaient actés, personne ne remarquait les dégâts que l'humanité avait fait et continuait de faire à la nature, à la biodiversité, et au futur de nos descendants.
Quand à la violence, elle a toujours existé, et parfois de façon plus brutale que dans les faits divers qui font la une de grands médias. Encore faudrait-il que l’on soit précis quand on emploie le mot de violence, il y en a de toutes sortes. Moi, par exemple, qui ai eu en 2024, deux accidents de la circulation, la violence routière, ça me parle. Par contre, j’ai apprécié que les personnes impliquées dans ces dommages sont restées assez courtoises. Et dans ces +2 cas, j’ai profité des bienfaits de la vie en société, les pompiers, l’hôpital étaient bien là oùet quand il fallait, et l’assurance qui est une forme de solidarité instituée a bien fonctionné.
Sur le plan géopolitique, une page a été tournée (du moins pour nous, en France), et des conflits majeurs se déroulent très près de nous. Parce qu’il’yva certes des « méchants », des dictateurs,,mais il y a aussi de méchantes situations dans lesquels des populations sont tellement engluées qu’on n’imagine pas les en voir sortir.
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Re: un bonheur par jour
Sur la question du bivouac, dans mon coin, je ne saurais où aller. Il y a des barrières ou du fil de fer barbelé, et des clôtures électrifiées un peu partout. Cette recrudescence est pour moi une forme de violence.
Dans mon village dans le 04, l'on pouvait se rendre au bord du Verdon et s’y promener, s’y reposer. Mais. On ne peut plus depuis qu’un grand propriétaire du coin a décidé de barrer la piste l’accès ! Pourtant je prenais cette piste il y a 60 ans et jel’avais prise des dizaines de fois !!!
Dans mon village dans le 04, l'on pouvait se rendre au bord du Verdon et s’y promener, s’y reposer. Mais. On ne peut plus depuis qu’un grand propriétaire du coin a décidé de barrer la piste l’accès ! Pourtant je prenais cette piste il y a 60 ans et jel’avais prise des dizaines de fois !!!
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Re: un bonheur par jour
oui, mais ça ne disqualifie pas pour autant le propos de Brigitte...
Je crois traduire que nous étions plus proches de la nature par nécessité et par le fait que nous nous en sommes éloigné depuis.
La "génération portable" nous enferme dans un système et forcément nous limite. On découvre aujourd'hui la distance que nous avons mis dans notre rapport à la nature sans pour autant savoir comment nous y relier de nouveau, la "nature" -mot un peu valise- nous rappelle que nous en faisons partie par ce que nos activités génèrent et nos connaissances sur le monde se sont modifiées parce que les frontières ont seulement changé de place.
Mais il n'empêche que, revenant à des questions...basiques..., nous ne savons pas ou presque plus faire par nous-mêmes. D'où un certain danger.
Je crois traduire que nous étions plus proches de la nature par nécessité et par le fait que nous nous en sommes éloigné depuis.
La "génération portable" nous enferme dans un système et forcément nous limite. On découvre aujourd'hui la distance que nous avons mis dans notre rapport à la nature sans pour autant savoir comment nous y relier de nouveau, la "nature" -mot un peu valise- nous rappelle que nous en faisons partie par ce que nos activités génèrent et nos connaissances sur le monde se sont modifiées parce que les frontières ont seulement changé de place.
Mais il n'empêche que, revenant à des questions...basiques..., nous ne savons pas ou presque plus faire par nous-mêmes. D'où un certain danger.
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Re: un bonheur par jour
Entre 20 et 25 ans, j'ai fait de la randonnée avec les copains du MIAJ, mouvement indépendant des auberges de jeunesse - qui donc n'était pas la FUAJ, une Fédération qui Unissait les mouvements AJ, sauf le nôtre. Nous on avait de "valeurs" et on ne recevait pas de subside de l'Etat.
Il n'y a pas une forêt de la région parisienne - de Fontainebleau à Rambouillet, de Montmorency à Compiègne, de la forêt de Sénart à celle de Bondy, où nous n'avons pas randonné, bivouaqué, déconné et chantonné - ni une station de train où nous n'avons pas atterri le dimanche soir, crevés et ravis.
Quand j'ai été maman, nous nous étions un peu écarté géographiquement les uns des autres. Mais on se retrouvait tous à Belle-Ile, en Bretagne pour les ignares, dans un terrain bordant la plage acheté par l'un d'entre nous avant que ça ne devienne interdit à la vente. On montait nos guitounes et c'était un joyeux fouillis d'adultes et d'enfants dont on se souvient tous, enfants compris, avec émotion. Mon fils a tenu à se marier à Belle-Ile pour cette raison.
Entre l'Aveyron où nous habitions en famille et Belle-Ile, il y avait quelque 700 kilomètres et en 2 CV, c'était deux jours de route, avec arrêt pipi, pique-nique et bivouac au hasard. Généralement, je partais seule, Mio restant au foyer pour bosser. C'était d'ailleurs le sort de beaucoup de couple d'alors. Donc nous étions trois minimum, plus les petits copains des enfants. Cinq maximum.
En principe, je trouvais un champ éloigné des routes, où nous allongions nos duvets recouvert d'un protège duvet adéquat sur un double toit qui faisait office de matelas et de protection contre l'humidité. Et quand il pleuvait, ce qui était rare, on se réfugiait dans la voiture.
J'étais parfois réveillée au petit matin par un quidam botté, propriétaire des lieux, venu pour voir ce que c'était que ce tas de tissus vert caca d'oie à la lisière de son champ. Mais on n'a jamais eu de problème et on ne trouvait jamais trace de notre passage, sauf peut-être un carré d'herbe couchée.
Dormir à la belle étoile a toujours été un vrai plaisir pour moi. Je ne pratique plus, mais j'ai beaucoup pratiqué. J'en garde un souvenir émerveillé.
Il n'y a pas une forêt de la région parisienne - de Fontainebleau à Rambouillet, de Montmorency à Compiègne, de la forêt de Sénart à celle de Bondy, où nous n'avons pas randonné, bivouaqué, déconné et chantonné - ni une station de train où nous n'avons pas atterri le dimanche soir, crevés et ravis.
Quand j'ai été maman, nous nous étions un peu écarté géographiquement les uns des autres. Mais on se retrouvait tous à Belle-Ile, en Bretagne pour les ignares, dans un terrain bordant la plage acheté par l'un d'entre nous avant que ça ne devienne interdit à la vente. On montait nos guitounes et c'était un joyeux fouillis d'adultes et d'enfants dont on se souvient tous, enfants compris, avec émotion. Mon fils a tenu à se marier à Belle-Ile pour cette raison.
Entre l'Aveyron où nous habitions en famille et Belle-Ile, il y avait quelque 700 kilomètres et en 2 CV, c'était deux jours de route, avec arrêt pipi, pique-nique et bivouac au hasard. Généralement, je partais seule, Mio restant au foyer pour bosser. C'était d'ailleurs le sort de beaucoup de couple d'alors. Donc nous étions trois minimum, plus les petits copains des enfants. Cinq maximum.
En principe, je trouvais un champ éloigné des routes, où nous allongions nos duvets recouvert d'un protège duvet adéquat sur un double toit qui faisait office de matelas et de protection contre l'humidité. Et quand il pleuvait, ce qui était rare, on se réfugiait dans la voiture.
J'étais parfois réveillée au petit matin par un quidam botté, propriétaire des lieux, venu pour voir ce que c'était que ce tas de tissus vert caca d'oie à la lisière de son champ. Mais on n'a jamais eu de problème et on ne trouvait jamais trace de notre passage, sauf peut-être un carré d'herbe couchée.
Dormir à la belle étoile a toujours été un vrai plaisir pour moi. Je ne pratique plus, mais j'ai beaucoup pratiqué. J'en garde un souvenir émerveillé.
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Re: un bonheur par jour
Mes souvenirs sont moins emprunts de simplicité que les tiens que j’ai pris plaisir à découvrir. Belle-Île.en.mer selon la formule d’une chanson dont le nom du chanteur m’échappe.
Récemment, j’ai dormi sur le banc d’un village (Puget-Théniers) lors d’un trajet nocturne en voiture.… Mes yeux se fermaient alors que j’avais le volant en main : ennuyeux !
Simplement couvert d’un tissu quelconque, je n’ai pas su profiter du ciel étoilé. Pourtant ce village avait éteint tous ses lampadaires. Et réveil avec les premières lueurs venus du ciel.
.
:mrgreen:
Récemment, j’ai dormi sur le banc d’un village (Puget-Théniers) lors d’un trajet nocturne en voiture.… Mes yeux se fermaient alors que j’avais le volant en main : ennuyeux !
Simplement couvert d’un tissu quelconque, je n’ai pas su profiter du ciel étoilé. Pourtant ce village avait éteint tous ses lampadaires. Et réveil avec les premières lueurs venus du ciel.
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