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par plumee » 19 mai 2021, 18:10
Ce soir, sur C8, un monument du cinéma: Le Guépard de Visconti (Burt Lancaster, Alain Delon, Claudia Clardinale),
un film incroyable, qui dure 3 heures!
J'avais été happée par le livre, conseillé par une prof de français.
Il apprend beaucoup, à travers une famille noble, comment le pouvoir va passer (du temps de Garibaldi) des nobles aux bourgeois.
Quand l'histoire m'est racontée comme ça, je comprends tout!
"Synopsis du film
En mai 1860, après le débarquement de Garibaldi en Sicile, à Marsala, Don Fabrizio Salina assiste avec détachement et mélancolie au déclin de la noblesse. Ces gentilshommes, les « guépards », comprennent que la fin de leur supériorité morale et sociale est désormais proche : en fait, ceux qui profitent de la nouvelle situation politique sont les administrateurs et grands propriétaires terriens de la nouvelle classe sociale qui monte. Don Fabrizio, appartenant à une famille d'ancienne noblesse, est rassuré par son neveu préféré Tancrède, qui, bien que combattant dans les colonnes garibaldiennes, cherche à faire tourner les événements à son avantage. Tancrède explique à son oncle :
« Si nous ne nous mêlons pas de cette affaire, ils vont nous fabriquer une république. Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout. »
Lorsque, comme chaque année, le prince Salina se rend, avec toute sa famille, dans sa résidence d'été de Donnafugata, il trouve comme nouveau maire du village Calogero Sedara, un bourgeois d'extraction modeste, fruste et peu instruit, qui s'est enrichi et a fait carrière en politique. Tancrède, qui avait au début montré un certain intérêt pour Concetta, la fille aînée du prince, tombe amoureux d'Angelica, la fille de don Calogero, qu'il épousera finalement, séduit par sa beauté mais aussi par son patrimoine considérable.
L'arrivée à Donnafugata d'un fonctionnaire piémontais, le cavaliere Chevalley di Monterzuolo, marque un tournant dans le récit. Il propose à Don Fabrizio d'être nommé sénateur du nouveau Royaume d'Italie. Pourtant, le prince refuse, se sentant trop lié au vieux monde sicilien. Reflet de la réalité sicilienne, Don Fabrizio est pessimiste : « Ensuite, ce sera différent, mais pire… », déclare-t-il à l'émissaire du nouveau régime.
L'union entre la nouvelle bourgeoisie et la noblesse déclinante est un changement désormais incontestable. Don Fabrizio en aura la confirmation au cours d'un bal grandiose à la fin duquel il commencera à méditer sur la signification des événements nouveaux et à faire le douloureux bilan de sa vie."
Le Guépard (livre)
Éditeur Éditions du Seuil
Lieu de parution Paris
Date de parution 1959
Nombre de pages 256
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Le Guépard (Il Gattopardo) est l'unique roman de l'écrivain et aristocrate italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa, paru en 1958 à titre posthume et récompensé par le prix Strega l'année suivante.
Tomasi di Lampedusa y trace la vie de don Fabrizio Corbera, prince de Salina. Un prince sicilien, au milieu des tourments révolutionnaires italiens du Risorgimento. Mais c'est surtout une histoire de la Sicile et de la transition entre un ordre ancien et un nouvel ordre.
L'auteur s'est apparemment inspiré de Giulio Fabrizio di Lampedusa, son arrière-grand-père, pour créer le personnage de don Fabrizio. Les armes de cet aïeul étaient un lion léopardé (c'est-à-dire passant à la façon du léopard1), que l'auteur a transformé en guépard « dansant » dans son œuvre.
L'auteur a déclaré que les réflexions du prince Salina sur la société étaient en réalité les siennes. À l'approche des célébrations du centenaire de l'unification italienne, l'auteur ressentait l'envie de parler de l'opportunisme qui avait selon lui essentiellement caractérisé l'époque, bien loin de l'enthousiasme que présente l'historiographie officielle italienne. Parfois présenté comme un roman « réactionnaire », cet ouvrage est en réalité très critique sur les élites.