radio/télé/presse

[plumee]

Et là, non seulement je n'ai pas le son, mais je n'ai plus qu'une petite ligne de l'image!

[ege]

je t'envoies ça par courriel plumee

[plumee]

Dans dix minutes, sur France Inter, dans la Tête au Carré avec Mathieu Vidard,
Marc Dufumier.

https://grainesdemane.fr/marc-dufumier-lagroecologie/

Dont un petit bout

Quels sont les grands principes qui régissent l’agroécologie scientifique ?

M.D : Faire un usage intensif des ressources naturelles renouvelables, être économe en énergie fossile et ne plus utiliser d’agro-toxiques. Les kilocalories qui sont quotidiennement nécessaires à notre alimentation nous viennent en réalité du soleil grâce à la plante, qui transforme cette énergie solaire en énergie alimentaire via la photosynthèse. L’agroécologie scientifique doit donc permettre d’envisager un usage intensif des rayons du soleil, ressource on ne peut plus renouvelable. Sur les terres agricoles, le maximum de rayons du soleil doivent alors être interceptés par les végétaux et le moins possible tomber sur de la terre nue. Cela passe donc par une couverture végétale la plus totale et la plus permanente possible. Pour produire cette énergie alimentaire, la plante a besoin du gaz carbonique de l’atmosphère, qui est aujourd’hui en quantité pléthorique. Mais pour que la photosynthèse fonctionne, il faut que ce gaz rentre dans les plantes par les orifices par lesquels elles transpirent. Mais celles-ci ne transpirent que si elles sont suffisamment approvisionnées en eau dans les sols. Cela nécessite d’être très attentif à la gestion de l’eau : toute l’eau doit s’infiltrer dans le sol, rien ne doit ruisseler en surface. Il faut donc des sols poreux, dont la structure est capable de retenir l’eau. C’est désormais le ver de terre qui rendra le sol poreux et non la charrue qui tend à détruire le taux d’humus des sols et rendre ceux-ci plus sensibles à l’érosion. Il nous faut favoriser la vie biologique des sols et accroître le taux d’humus des sols car c’est ce denier qui retient l’eau dans la couche arable pour la mettre à disposition des racines des plantes cultivées. Nous avons également besoin de protéines, constituées d’azote, dans notre alimentation. L’agroécologie scientifique propose de substituer les engrais azotés de synthèse, fabriqués avec de l’énergie fossile et très émetteurs de protoxyde d’azote (un puissant gaz à effet de serre), par des plantes de l’ordre des légumineuses capables de fixer l’azote contenu naturellement dans l’air. Ensuite, l’agroécologie scientifique prône le recours à des systèmes agroforestiers qui associent arbres et cultures. Avec leurs systèmes racinaires profonds les arbres sont capables d’aller chercher des éléments minéraux dans le sous-sol inaccessible aux cultures, par exemple céréalières. Ces éléments sont alors restitués aux cultures via la chute des feuilles de l’arbre. Cela est particulièrement intéressant pour le phosphore, dont on sait très bien qu’il y a un risque de pénurie du fait de l’épuisement des mines de phosphates. Enfin, l’élevage est également une composante essentielle de l’agriculture inspirée de l’agroécologie scientifique par sa contribution importante à la fertilité des sols.

[Plumix]

Toujours aussi convaincant, le père Dufumier! Dommage que l'émission soit "hachée" par différents reportages, très intéressants aussi, mais qui nuisent à la concentration des gens d'un âge certain! :D

[ege]

il a un nom béni, non seulement "dufumier" mais en plus la quintescence de celui ci : le "marc"!!

j'ai une très joli photo de lui lors d'une conférence qu'il a faite à l'université pop du coin, vous la chercherai un de ces 4, làn, je suis entrain de changer d'ordi, c'est un peu le boxon!

[Claude]

:D

Nom et prénom « prédestinės » pour être à Grenoble.

Je sors. :oops:

[plumee]

Nom et prénom « prédestinės » pour être à Grenoble.

T'as coupé la réplique à Plumix, sûr!

A la fameuse conférence, je lui avais posé la question si son patronyme l'avait prédestiné.
Non. C'est, étant lycéen, d'avoir vu envoyer en Afrique des paquets de riz et des boîtes de conserve.

[Plumix]

Kouchner.jpg

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Sans commentaire!

[plumee]

C'est pas si simple que railler Kouchner.
J'ai vu un jour un enfant africain squelettique, ramasser soigneusement au sol et les manger, les quelques
grains de riz qui venaient d'y tomber.
Quand la famine est là, pour moi, il n'est pas encore temps de penser à l'agriculture nourrissante
même si c'est impératif.

[Claude]

Que reprocher à K. ?

Cette image montre le héros du jour —je ne mets aucun sarcasme dans le mot héros—
et des photographes autour, ce qui confère à la scène un effet de comm’. Pour une part.

Mais la comm’ en soi n’a rien de mauvais si cela apporte de l’eau au moulin, et donc du grain (de riz) à moudre
vu qu’une action politique sans comm’ est une action politique quasi-inexistante,
incapable de fédérer, de rassembler etc.

[Marie_May]

une action politique sans comm’ est une action politique quasi-inexistante,

Merci pour tous ceux qui travaillent dans l'ombre - notamment dans le domaine de l'agroécologie mais pas que - et qui font, quoi qu'on en pense, une action politique.

[ege]

eh ouais, c'est notre monde, si tu fais, tu dis!!

le pire, c'est que beaucoup ne font qu'une seule chose: dire!

[Claude]

MM, je ne dis pas le contraire.

Tu fais de la politique à partir du moment où tu essaies d’agir sur des gens, que tu tentes de les influencer. Point barre.

Les gens qui font de l’agro-écologie —comme tu dis— et qui pensent à le montrer et ou le raconter à d’autres, ils font de la politique même s’ils ne sont connus que dans le tout petit cercle qu'ils influencent : de fait ils comm’uniquent en direction de peu de monde. Des proches ou un voisinage. Tout comme nous………… Ce sont des anonymes comme tu dis. Sauf dans leur coin.

Mais certains savent communiquer pour toucher des masses de gens. Ils savent se servir de quelques médias. Ils savent faire du bruit (parfois avec peu de choses). Certains sont connus dans la commune et pas au delà. Ailleurs, ce sont des sans-noms . Certains essaient de faire parler d’eux et se font connaître dans leur région, d’autres dans leur pays —par exemple en écrivant des livres comme JP Lespinasse ou Dufumier,— voire bien au-delà comme un Pierre Rabhi, connu sur au moins deux continents et répandu dans les grands médias.

[Marie_May]

Je n'aime pas cette efficacité-là.
Essayer de toucher les grands médias c'est utiliser son énergie à autre chose qu'à répondre aux besoins de sa cause.
Et ça amène à beaucoup de dérapages.
Et même à penser plutôt à la célébrité qu'à faire avancer sa cause.
Il vaut mieux voir petit.

[Claude]

Je ne fais souvent que constater et comprendre.
Et j’essaie d’expliquer ce que j’ai cru comprendre.
Savoir si moi j’aimerais, ou comme toi, je n’aimerais pas,
est une autre question.

C’est une question qui ne me préoccupe pas trop vu que ma vie est derrière moi.
Mon sujet c’est ne pas mourir idiot.

[Claude]

Certains accomplissent quelque chose avec discrétion : leur premier but est atteint.
Ensuite, en fidélité à leur « cause », ils aimeraient « faire école » : susciter l’envie chez d’autres personnes d’apporter leur pierre.
La cause va changer d’ėchelle. Le prosélytisme s’en mêle et aussitôt le besoin de publicité.
Et ce faisant la cause (au début individuelle et morale) devient une « cause collective ».
L’on est passé d’une simple action civique à une action politique.

Mais bien sûr, revenons au début du paragraphe précédent, l’on peut se contenter du premier but —accomplir qq chose%— et se satisfaire « moralement » d’avoir accompli un « devoir ». C’est un certain Robinson Crusoé organisant tout seul son environnement avant qu’il ne rencontre le susnommé Vendredi. Une fois la rencontre effectué, Robinson passe en phase —certes minimale— de comm’ pour influencer la vie commune. Son tout premier pas en politique.

[plumee]

Hier soir, sans trop de conviction (surtout Plumix pour qui les films en costume, hein?), nous nous sommes lancés dans le film sur la 3:
"Le retour du héros", avec Dujardin, Mélanie Laurent, Evelyne Buyle.
Grande surprise: alors que l'intrigue était… heu… presque roman à l'eau de rose,
on s'est régalé des dialogues et surtout du jeu des comédiens.
Et en plus, non seulement pas ennuyés une seconde mais on a bien rigolé.
On recommande.

[ege]

nous, c'était "ultrima patagonia" via internet

il y a un lien sur inter, à l'émission des "savanturiers" de samedi de la semaine avant dernière.

joli

[Marie_May]

Je ne fais souvent que constater et comprendre.
Et j’essaie d’expliquer ce que j’ai cru comprendre.
Savoir si moi j’aimerais, ou comme toi, je n’aimerais pas,
est une autre question.

C’est une question qui ne me préoccupe pas trop vu que ma vie est derrière moi.
Mon sujet c’est ne pas mourir idiot

A mon avis, tu fais beaucoup plus que de constater et (d'essayer de) comprendre. Tu es un grand prosélyte qui veut s'ignorer.

On cause, on échange, je ne pense pas qu'on arrive à se convaincre.
Mais d'essayer sans cesse d'expliquer ce que tu estimes toi-même ne pas être sûr d'avoir compris, avec retour sur les paragraphes et comparaisons plus ou moins littéraires et appropriées, c'est agaçant, mon cher Claude.

La question j'aime ou j'aime pas n'en est pas une; c'est de la rhétorique que de te situer sur ce plan là.

[Marie_May]

Cela dit, j'étais venue pour parler de l'Histoire d'une nation, le grand docu sur l'immigration et son rôle dans notre histoire.
J'y reviendrai une autre fois.

[Claude]

Je n'aime pas cette efficacité-là.
Essayer de toucher les grands médias c'est utiliser son énergie à autre chose qu'à répondre aux besoins de sa cause.
Et ça amène à beaucoup de dérapages.
Et même à penser plutôt à la célébrité qu'à faire avancer sa cause.
Il vaut mieux voir petit.

Répondre aux besoins de sa cause, dis-tu ?

C’est OK pour les causes « toutes petites » mais que fais-tu des « causes plus grandes » qui nécessitent une réponse collective et beaucoup d’énergie ?
Foin des généralités. Par exemple, contre l’utilisation des pesticides. Tu as bien pris ta place dans le mouvement Nous voulons des coquelicots.
Tu avais même défendu F. Nicolino sans réserve quand j’ai pu critiquer un de ses points de vue. Et lui écrit et apparaît à la télé.


Voir petit ça me plaît bien. Mais la taille des causes, ça ne dépend pas de nous. Elles s"imposent au-delà de notre petite sphère et il y a une interdépendance entre une foule d’acteurs. S’engager individuellement dans la permaculture actuellement ou dans l’agro-foresterie, ça marche d’autant mieux qu’existe un mouvement d’ensemble.

[Marie_May]

Kouchner : Médecin, militant communiste puis socialiste, puis humanitaire, milite à l'ONU pour instaurer un loi sur les droits humanitaires, puis secrétaire d'état et ministre de gouvernement socialiste, puis haut représentant de l'ONU, puis ministre des Affaires étrangères pour Sarkozy, puis fondateur d'une société de conseils aux grandes entreprises et les gouvernements étrangers, administrateur de banque, écrit ses mémoires ... Une très belle carrière.

Nicolino : Chaudronnier, puis soudeur, puis instituteur, reporter, journaliste, chroniqueur, polémiste. Ecrivain il s'engage pour des causes diverses qui font parfois consensus ici (Coquelicots) et ailleurs et parfois non, au sein de divers groupes et publications. Plusieurs fois victime de sa grande gueule.

[Marie_May]

A mon avis, il n'y a pas de toute petites causes ni de grandes causes, il y a énormément de choses à faire à sa propre échelle.
Mais je n'ai rien contre les réponses collectives. Oui je prends place dans certains mouvements. Bien sûr.
"Toucher les grands médias", apparaître à la télé n'est pas un mal en soi, ni même être député si on défend ce en quoi on croit vraiment. Quand Veil défendait le droit à l'avortement, dans les conditions que l'on sait au sein d'une assemblée d'hommes, ou même son prédécesseur dont j'ai le nom sur le bout de la langue, qui a introduit le droit à la contraception - qui lui n'a pas eu à se battre avec la même opiniâtreté contre ses paires - je tire mon chapeau.

Mais il y a des gens - et à mon avis Kouchner en est l'exemple - qui surfent sur leurs causes et finissent par s'en éloigner considérablement. Leur cause devient un prétexte.
C'est d'eux qu'il s'agit beaucoup plus que de leur cause.
Nicolino ne cherche pas à se rendre populaire en transportant des sacs de riz.

[Claude]

Ce soir est diffusé un docu sur France5 au sujet des FakeNews,
Qanon, un truc qui mange des cerveaux.

[ege]

c'est un truc de Siné Qanon?