Au cinéma, hier soir
Règles du forum
Les modérateurs de ce forum s'efforceront de supprimer ou éditer tous les messages à caractère répréhensible aussi rapidement que possible. Toutefois, il leur est impossible de passer en revue tous les messages. Vous admettrez donc que tous les messages postés sur ce forum expriment la vue et opinion de leurs auteurs respectifs, et non celles des modérateurs ou des administrateurs (excepté des messages postés par eux-mêmes) et par conséquent qu'ils ne peuvent pas être tenus pour responsables des discussions.
Les modérateurs de ce forum s'efforceront de supprimer ou éditer tous les messages à caractère répréhensible aussi rapidement que possible. Toutefois, il leur est impossible de passer en revue tous les messages. Vous admettrez donc que tous les messages postés sur ce forum expriment la vue et opinion de leurs auteurs respectifs, et non celles des modérateurs ou des administrateurs (excepté des messages postés par eux-mêmes) et par conséquent qu'ils ne peuvent pas être tenus pour responsables des discussions.
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Brave gens, le Danemark, c'est le sud de la Scandinavie... c'est là qu'on rigole, qu'on aime boire, manger et b..ser! Les nuits sont longues en hiver, mais ce n'est pas la Suède. On n'est pas chez Bergman; ni en Norvège. N'espérez pas skier, il n'y a pas beaucoup de neige et c'est plat comme le dos de la main. Pas d'ours. Pas de gibbons non plus, du reste. En revanche des dyslexiques, sûrement.
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Hier soir, j'ai emmenée ma petite-fille Louise et sa copine Filo voir Le Majordome parce qu'elles voulaient y aller et que je soutiens toujours mon petit ciné quand on passe le film en version originale (à moins que ce ne soit vraiment de la daube violente).
On suit la vie d'un domestique noir (évidemment) né dans un champ de coton, qui apprend à servir dans les grandes maisons et entre à la Maison Blanche comme majordome (sous-payé) pendant le mandat de tous les présidents, depuis Eisenhower jusqu'à Obama, ce qui permet de suivre les diverses politiques menées par ces messieurs en matière de libération des Noirs.
Je m'attendais à un truc très américain avec violons et drapeaux. Et c'était bien ça aussi. Mais je ne me suis pas ennuyée. Mes donzelles, quant à elles, ont appris beaucoup de choses qu'elle ignoraient totalement sur la lutte des noirs aux USA, depuis la fin de l'esclavage qui n'avait pas changé grand-chose aux mœurs du Sud, jusqu'aux Black Panthers. C'est une fresque assez réussie de ce point de vue, même si le metteur en scène passe la brosse à reluire sur Obama à la fin du film.
On suit la vie d'un domestique noir (évidemment) né dans un champ de coton, qui apprend à servir dans les grandes maisons et entre à la Maison Blanche comme majordome (sous-payé) pendant le mandat de tous les présidents, depuis Eisenhower jusqu'à Obama, ce qui permet de suivre les diverses politiques menées par ces messieurs en matière de libération des Noirs.
Je m'attendais à un truc très américain avec violons et drapeaux. Et c'était bien ça aussi. Mais je ne me suis pas ennuyée. Mes donzelles, quant à elles, ont appris beaucoup de choses qu'elle ignoraient totalement sur la lutte des noirs aux USA, depuis la fin de l'esclavage qui n'avait pas changé grand-chose aux mœurs du Sud, jusqu'aux Black Panthers. C'est une fresque assez réussie de ce point de vue, même si le metteur en scène passe la brosse à reluire sur Obama à la fin du film.
-
- Administrateur
- Messages : 30660
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Au cinéma, hier soir
Un peu sur le sujet de la discrimination raciale aux USA et sur la dure réalité de l'action politique, il y a le film récent de Spielberg dont nous avions parlé. On y voit le Président utilisant le conflit de la Guerre de Sécession pour pouvoir emporter la partie.
Cette semaine, j'ai jeté un œil sur un film de gangster "Cogan : killing them softly", puis je l'ai regardé jusqu'au bout. On y voit des gangsters étonnants. Assez peu d'adrénaline. Des personnages presque ordinaires ayant des états d'âme peu dramatiques et on découvre que les gangsters ne sont que des hommes d'affaire presque comme les autres évaluant les intérêts de telle ou telle option …… dans un pays qui n'est pas vraiment un pays et où l'on est toujours tout seul.
Cette semaine, j'ai jeté un œil sur un film de gangster "Cogan : killing them softly", puis je l'ai regardé jusqu'au bout. On y voit des gangsters étonnants. Assez peu d'adrénaline. Des personnages presque ordinaires ayant des états d'âme peu dramatiques et on découvre que les gangsters ne sont que des hommes d'affaire presque comme les autres évaluant les intérêts de telle ou telle option …… dans un pays qui n'est pas vraiment un pays et où l'on est toujours tout seul.
Re: Au cinéma, hier soir
Rapidement, mais 4 derniers films. (Je suis actuellement en plein dans les spectacles de cirque avec le festival CIRCA)
Henri (sortie le 4 décembre, et vu en avant première dans le cadre du festival « indépendance(s) et création » avec Ciné32 - Gers)
Un film de Yolande Moreau avec
Pippo Delbono (également comédien et metteur en scène de théâtre ayant travaillé avec Pina Bausch et aussi avec des Handicapés)
Et Candy Ming, Jackie Berroyer, etc
L’histoire (en Belgique) d’un mec de 50 ans, cuisinier et colombophile, un peu paumé, décalé et poivrot sur les bords, qui se retrouve seul (sa femme qui assurait toute la gestion et la marche du restau meurt brusquement).
Il prend pour l’aider une fille résidente d’un foyer d'handicapés (papillons blancs), elle aussi en décalage.
Un film qui les montre dans l’ordinaire de leur vie, avec des emmerdements ordinaires et des rêves qui de dessinent.
De belles images, du réalisme brut et de l’imaginaire, de l’émotion ; un beau film.
Grand central
Un film de Rebecca Zlotowski
L’histoire de travailleurs intérimaires du nucléaire. On découvre les personnages dans leur boulot, mais aussi dans leur quotidien : logement dans des bungalows, rapports entres eux, vie sentimentale. Tout s’entrecroise et la sécurité nucléaire en prend un coup.
La aussi un beau film, bien réalisé, prenant et qui questionne bien comme il faut sur notre belle industrie nucléaire.
Robert sans Robert
Un film vu en compagnie du réalisateur Bernard Sasia, chef monteur des films de Robert Guédiguian.
RG a donné à son monteur tous les droits pour utiliser toutes les images de ses films. Le monteur de RG s’est donc plongé dans les films qu’il avait montés au service de RG pour raconter une histoire à sa façon. Il est question de RG, de ses personnages (que l’on voit vieillir, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait différents) de lui même, du montage, du cinéma.
Un film que j’ai également bien aimé.
Le tableau
Un film d’animation vu en présence du réalisateur Jean-François Laguionie et de la scénariste Anik Le Ray.
Au départ un tableau qui s’anime et raconte l’histoire des personnages : les « Toupins » (« tout peints »), qui sont entièrement terminés ; les « Pafinis » (« pas finis »), à qui il manque quelques touches de couleur ; et les « Reufs » (« Roughs », brouillon). Une société composée de 3 castes en quelque sorte, avec les toupins tout en haut, qui voient avec défiance, voir de la haine les castes inférieures.
Un toupin amoureux d’une pafini et obligé de fuir son pays avec sa chérie pour vivre leur amour. Accompagnés d’un reuf, ils quittent leur paysage pour s’aventurer vers l’inconnu. Après de nombreuses péripéties, ils finissent par rencontrer l’auteur du tableau, ….
Un film pour tous (enfants et adultes), avec plusieurs niveaux de lecture possible ; de l’intelligence, de la finesse, de l’humour et donc à voir.
Henri (sortie le 4 décembre, et vu en avant première dans le cadre du festival « indépendance(s) et création » avec Ciné32 - Gers)
Un film de Yolande Moreau avec
Pippo Delbono (également comédien et metteur en scène de théâtre ayant travaillé avec Pina Bausch et aussi avec des Handicapés)
Et Candy Ming, Jackie Berroyer, etc
L’histoire (en Belgique) d’un mec de 50 ans, cuisinier et colombophile, un peu paumé, décalé et poivrot sur les bords, qui se retrouve seul (sa femme qui assurait toute la gestion et la marche du restau meurt brusquement).
Il prend pour l’aider une fille résidente d’un foyer d'handicapés (papillons blancs), elle aussi en décalage.
Un film qui les montre dans l’ordinaire de leur vie, avec des emmerdements ordinaires et des rêves qui de dessinent.
De belles images, du réalisme brut et de l’imaginaire, de l’émotion ; un beau film.
Grand central
Un film de Rebecca Zlotowski
L’histoire de travailleurs intérimaires du nucléaire. On découvre les personnages dans leur boulot, mais aussi dans leur quotidien : logement dans des bungalows, rapports entres eux, vie sentimentale. Tout s’entrecroise et la sécurité nucléaire en prend un coup.
La aussi un beau film, bien réalisé, prenant et qui questionne bien comme il faut sur notre belle industrie nucléaire.
Robert sans Robert
Un film vu en compagnie du réalisateur Bernard Sasia, chef monteur des films de Robert Guédiguian.
RG a donné à son monteur tous les droits pour utiliser toutes les images de ses films. Le monteur de RG s’est donc plongé dans les films qu’il avait montés au service de RG pour raconter une histoire à sa façon. Il est question de RG, de ses personnages (que l’on voit vieillir, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait différents) de lui même, du montage, du cinéma.
Un film que j’ai également bien aimé.
Le tableau
Un film d’animation vu en présence du réalisateur Jean-François Laguionie et de la scénariste Anik Le Ray.
Au départ un tableau qui s’anime et raconte l’histoire des personnages : les « Toupins » (« tout peints »), qui sont entièrement terminés ; les « Pafinis » (« pas finis »), à qui il manque quelques touches de couleur ; et les « Reufs » (« Roughs », brouillon). Une société composée de 3 castes en quelque sorte, avec les toupins tout en haut, qui voient avec défiance, voir de la haine les castes inférieures.
Un toupin amoureux d’une pafini et obligé de fuir son pays avec sa chérie pour vivre leur amour. Accompagnés d’un reuf, ils quittent leur paysage pour s’aventurer vers l’inconnu. Après de nombreuses péripéties, ils finissent par rencontrer l’auteur du tableau, ….
Un film pour tous (enfants et adultes), avec plusieurs niveaux de lecture possible ; de l’intelligence, de la finesse, de l’humour et donc à voir.
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Vu le dernier et bien d'accord avec toi, Herran, un bon film pour tous.
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Vu au cinéma d'Entraygues "La Vie domestique", un petit film amer mais très intéressant sur la vie quotidienne de trois couples dans une banlieue plutôt bourgeoise de la région parisienne.
Tout le monde en prend pour son grade, autant les femmes que les hommes dans cette vision assez grinçante, mais la réalisatrice est toujours complice des femmes en question. Les hommes même s'ils peuvent avoir des attitudes sympathiques, sont parfois caricaturés, ce sont surtout de grands enfants ambitieux, en gros. Ce qui intéresse la réalisatrice, c'est quand même surtout la vie des femmes.
Elle suit par exemple certains détails des petits travaux quotidiens qui sont rarement l'apanage des hommes, essuyer, ranger, faire disparaître les traces du quotidien. Mais aussi leur frustration devant les paroles maladroites de leurs conjoints; le fait qu'elles se sentent piégées dans leur quotidien au point d'avoir du mal à se libérer des contraintes quotidiennes pour honorer un rendez-vous de boulot; le fait que leur travail soit considéré comme un passe-temps "qui les occupe". Le fait que le centre commercial soit souvent un lieu d'épanouissement et que leur décor puisse être plus important que la mort d'un parent... Le décor même du film, une banlieue bien léchée, avec un joli environnement boisé, devient presque angoissant, dans certaines images. D'ailleurs il ne constitue plus un lieu sûr - une petite fille disparaît. Et puis la banlieue pauvre est toute proche. La vraie vie s'y joue, menaçante
J'ai été assez contente de voir qu'en dépit de mes propres démêlées avec monMio, notre couple et notre vie sont marginales, en comparaison. C'est d'ailleurs ce que notre fille nous a toujours dit.
Mais je pense qu'il y a des détails de vocabulaires, notamment dans le discours masculin envers les femmes, que nous connaissons toutes.
On pensait que ce serait un film féministe. (S'en est un, aussi, mais ce n'est pas que.)
Je suis contente de voir une réalisatrice attaquer ces problèmes sous un angle aussi différent. Elle porte d'un nom imprononçable: Isabelle Czajka. Elle a fait deux autres films: "L'Année suivante" et "D'Amour et d'eau fraîche" que je n'ai pas vus. Quelqu'un les connaît?
Tout le monde en prend pour son grade, autant les femmes que les hommes dans cette vision assez grinçante, mais la réalisatrice est toujours complice des femmes en question. Les hommes même s'ils peuvent avoir des attitudes sympathiques, sont parfois caricaturés, ce sont surtout de grands enfants ambitieux, en gros. Ce qui intéresse la réalisatrice, c'est quand même surtout la vie des femmes.
Elle suit par exemple certains détails des petits travaux quotidiens qui sont rarement l'apanage des hommes, essuyer, ranger, faire disparaître les traces du quotidien. Mais aussi leur frustration devant les paroles maladroites de leurs conjoints; le fait qu'elles se sentent piégées dans leur quotidien au point d'avoir du mal à se libérer des contraintes quotidiennes pour honorer un rendez-vous de boulot; le fait que leur travail soit considéré comme un passe-temps "qui les occupe". Le fait que le centre commercial soit souvent un lieu d'épanouissement et que leur décor puisse être plus important que la mort d'un parent... Le décor même du film, une banlieue bien léchée, avec un joli environnement boisé, devient presque angoissant, dans certaines images. D'ailleurs il ne constitue plus un lieu sûr - une petite fille disparaît. Et puis la banlieue pauvre est toute proche. La vraie vie s'y joue, menaçante
J'ai été assez contente de voir qu'en dépit de mes propres démêlées avec monMio, notre couple et notre vie sont marginales, en comparaison. C'est d'ailleurs ce que notre fille nous a toujours dit.
Mais je pense qu'il y a des détails de vocabulaires, notamment dans le discours masculin envers les femmes, que nous connaissons toutes.
On pensait que ce serait un film féministe. (S'en est un, aussi, mais ce n'est pas que.)
Je suis contente de voir une réalisatrice attaquer ces problèmes sous un angle aussi différent. Elle porte d'un nom imprononçable: Isabelle Czajka. Elle a fait deux autres films: "L'Année suivante" et "D'Amour et d'eau fraîche" que je n'ai pas vus. Quelqu'un les connaît?
-
- Administrateur
- Messages : 30660
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Au cinéma, hier soir
Quelqu'un aurait-il vu le film Il était une forêt, réalisé sous l'égide du botaniste réputé Francis Hallé ?
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
-
- Confirmé
- Messages : 3378
- Enregistré le : 04 nov. 2013, 14:57
- Localisation : VAR et HAUTES ALPES
Re: Au cinéma, hier soir
Pas encore vu, mais il passe ici dimanche dans mon cinéma local, et j'irai le voir : j'ai entendu une excellente critique sur "Le masque et la plume" en octobre …
-
- Confirmé
- Messages : 28
- Enregistré le : 22 nov. 2013, 19:19
- Localisation : Loire-Atlantique
Re: Au cinéma, hier soir
Si, je l'ai vu quand il est sorti;
je vous remets là ce que j'avais écrit le lendemain dans "l'autre" forum... ça c'était quelques jours avant que je sache que vous aviez construit un radeau...
"J'ai couru hier soir pour voir le film tant désiré par Francis Hallé. Je suis littéralement fan de cet homme comme je le suis d'Yves Coppens.Tous les 2 sont aussi passionnés qu'émerveillés, comme des gosses.
Une plongée dans la majesté, la touffeur, la vie bouillonnante de la forêt primaire. Un délice.
J'ai juste un bémol, je trouve qu'ils utilisent un peu trop les images de synthèse, cela cache parfois la beauté du réel.
C'est un plaidoyer pour la forêt qui nous invite à l'humilité. Ici, pas d'attaque en règle contre l'huile de palme et tutti quanti, ce n'est pas le propos bien que ce soit sous-jacent naturellement.
Si vous n'avez pas encore lu ses livres, allez-y. En particulier Le Radeau des Cimes qui est l'annonciateur de ce film. Il vous emmène dans la forêt comme un explorateur, vous fait marcher au sol dans l'obscurité puis monter le long des troncs et des lianes pour arriver sur la canopée en pleine lumière parmi les fleurs et toutes ces bebêtes en grande partie inconnues. Le" 6ème continent" qui risque de disparaître avant qu'on l'aie exploré. "
Dépéchez-vous d'y aller si vous êtes comme moi à la campagne, c'est le genre de film qui passe comme une comète et ne revient pas, hélas !
je vous remets là ce que j'avais écrit le lendemain dans "l'autre" forum... ça c'était quelques jours avant que je sache que vous aviez construit un radeau...
"J'ai couru hier soir pour voir le film tant désiré par Francis Hallé. Je suis littéralement fan de cet homme comme je le suis d'Yves Coppens.Tous les 2 sont aussi passionnés qu'émerveillés, comme des gosses.
Une plongée dans la majesté, la touffeur, la vie bouillonnante de la forêt primaire. Un délice.
J'ai juste un bémol, je trouve qu'ils utilisent un peu trop les images de synthèse, cela cache parfois la beauté du réel.
C'est un plaidoyer pour la forêt qui nous invite à l'humilité. Ici, pas d'attaque en règle contre l'huile de palme et tutti quanti, ce n'est pas le propos bien que ce soit sous-jacent naturellement.
Si vous n'avez pas encore lu ses livres, allez-y. En particulier Le Radeau des Cimes qui est l'annonciateur de ce film. Il vous emmène dans la forêt comme un explorateur, vous fait marcher au sol dans l'obscurité puis monter le long des troncs et des lianes pour arriver sur la canopée en pleine lumière parmi les fleurs et toutes ces bebêtes en grande partie inconnues. Le" 6ème continent" qui risque de disparaître avant qu'on l'aie exploré. "
Dépéchez-vous d'y aller si vous êtes comme moi à la campagne, c'est le genre de film qui passe comme une comète et ne revient pas, hélas !
-
- Confirmé
- Messages : 3378
- Enregistré le : 04 nov. 2013, 14:57
- Localisation : VAR et HAUTES ALPES
Re: Au cinéma, hier soir
J'en salive à l'avance, salicorne ! Moi aussi , j'adore Francis Hallé, j'essaie de l'écouter quand il a une intervention quelque part !
-
- Administrateur
- Messages : 30660
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Au cinéma, hier soir
Merci Salicorne.
À Nice, il passe dans une seule salle. La vieille Aux variétés
À Nice, il passe dans une seule salle. La vieille Aux variétés
-
- Confirmé
- Messages : 3378
- Enregistré le : 04 nov. 2013, 14:57
- Localisation : VAR et HAUTES ALPES
Re: Au cinéma, hier soir
Je sors du cinéma : il y UN FILM A VOIR ABSOLUMENT, en ces temps difficiles où on entend à longueur de journée des c……ries sur le racisme, les roms, les chômeurs, les vrais français, etc, etc….
Il s'agit de LA MARCHE , qui retrace la marche pacifique de Marseille à Paris entre octobre et décembre 1983 , d'une dizaine de gens originaires des Minguettes à Lyon, pour dénoncer les racismes , tous les racismes - sociaux, culturels, politiques - petit "évènement" historique totalement sorti de nos mémoires**, qui à l'époque avait certes permis ensuite quelques avancées (la carte de résident de 10 ans, par exemple) , mais à l'occasion duquel on s'aperçoit que 30 ans après, malheureusement, les choses n'ont guère évolué …
** en tout cas de la mienne … certes je n'avais pas la télé à l'époque, et j'habitai encore dans un endroit perdu, mais je n'en ai pas de traces …
Ce film est bien fait , à la fois drôle, percutant, émouvant, utopiste, et tellement d'actualité …. Pour moi - il serait à passer dans tous les endroits où les gens ont perdu l'espoir … pour dire de ne pas baisser les bras, il y'a toujours des choses à faire ! Les marcheurs, eux, ont fait 1500 km à pied …
Pardon lecteurs du forum, c'était mon quart d'heure "pasionaria" … , :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: mais ce film ne m'a pas laissé indifférente, et comme il n'a qu'une diffusion dans les salles d'art et d'essai, si vous pouvez, allez le voir, et faites passer le message !
Pour un peu je m'inscrirais bien sur fessebouc, pour ça , mais je n'ai pas assez d'amis , alors !! :lol: :lol: :lol: :lol:
Il s'agit de LA MARCHE , qui retrace la marche pacifique de Marseille à Paris entre octobre et décembre 1983 , d'une dizaine de gens originaires des Minguettes à Lyon, pour dénoncer les racismes , tous les racismes - sociaux, culturels, politiques - petit "évènement" historique totalement sorti de nos mémoires**, qui à l'époque avait certes permis ensuite quelques avancées (la carte de résident de 10 ans, par exemple) , mais à l'occasion duquel on s'aperçoit que 30 ans après, malheureusement, les choses n'ont guère évolué …
** en tout cas de la mienne … certes je n'avais pas la télé à l'époque, et j'habitai encore dans un endroit perdu, mais je n'en ai pas de traces …
Ce film est bien fait , à la fois drôle, percutant, émouvant, utopiste, et tellement d'actualité …. Pour moi - il serait à passer dans tous les endroits où les gens ont perdu l'espoir … pour dire de ne pas baisser les bras, il y'a toujours des choses à faire ! Les marcheurs, eux, ont fait 1500 km à pied …
Pardon lecteurs du forum, c'était mon quart d'heure "pasionaria" … , :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: mais ce film ne m'a pas laissé indifférente, et comme il n'a qu'une diffusion dans les salles d'art et d'essai, si vous pouvez, allez le voir, et faites passer le message !
Pour un peu je m'inscrirais bien sur fessebouc, pour ça , mais je n'ai pas assez d'amis , alors !! :lol: :lol: :lol: :lol:
-
- Modérateur
- Messages : 14860
- Enregistré le : 01 août 2013, 22:17
- Localisation : Aude (Sud Est du Minervois en limite des Corbières) Zone 9a
Re: Au cinéma, hier soir
Salicorne, c'est dommage que tu sois si loin de Montpellier -> http://www.midilibre.fr/2013/12/05/mont ... 793102.php
-
- Confirmé
- Messages : 28
- Enregistré le : 22 nov. 2013, 19:19
- Localisation : Loire-Atlantique
Re: Au cinéma, hier soir
En effet, comme tu dis c'est un peu loin.
Je n'ai pas le temps là de regarder la conférence sur le lien que tu donnes, mais ça ne saurait tarder.
Dommage que des gens comme lui occupent si peu de place dans les médias. C'est si important de prendre conscience de ce qui nous entoure et de remettre l'homme à sa place.
Un peu d'humilité ne fait pas de mal.
Et puis, c'est tellement jouissif de se laisser s'émerveiller tout simplement.
Je n'ai pas le temps là de regarder la conférence sur le lien que tu donnes, mais ça ne saurait tarder.
Dommage que des gens comme lui occupent si peu de place dans les médias. C'est si important de prendre conscience de ce qui nous entoure et de remettre l'homme à sa place.
Un peu d'humilité ne fait pas de mal.
Et puis, c'est tellement jouissif de se laisser s'émerveiller tout simplement.
Re: Au cinéma, hier soir
vu aujourd'hui, j'ai beaucoup aimé.Claude a écrit :Quelqu'un aurait-il vu le film Il était une forêt, réalisé sous l'égide du botaniste réputé Francis Hallé ?
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
les magnifiques images bien sur, on nous explique comment une forêt naît, comment les arbres mettent en oeuvre des stratégies étonnantes et subtiles pour leur survie, là où je suis restée scotchée c'est quand il dit qu' après quelques jours sans pluie les plantes qui poussent sur les arbres, et donc qui n'ont que peu de réserves d'eau commencent à souffrir et alors les arbres "appellent la pluie", en libérant dans l'atmosphère des molécules odorantes qui vont piéger la vapeur d'eau qui s'y trouve, elle va se condenser et il pleut. Oui, c'était magnifique, et Francis Hallé très émouvant.
-
- Confirmé
- Messages : 3378
- Enregistré le : 04 nov. 2013, 14:57
- Localisation : VAR et HAUTES ALPES
Re: Au cinéma, hier soir
Moi aussi, j'ai vu "Il était une forêt" aujourd'hui : j'ai trouvé le commentaire de Francis Hallé passionnant, les images magnifiques, mon seul bémol concerne les "animations" en images de synthèse : un peu ça va , mais c'était un peu trop souvent , ça gâche un peu la magie du vivant …
Mais 700 ans pour reconstruire une forêt primaire, ça laisse rêveur, et pantois devant les destructions massives … J'ai bien aimé aussi les allégories du "petit" humain Francis Hallé dans son "grand " arbre, au sommet de la canopée amazonienne ou gabonaise … On est bien petit et fragile dans cette nature dont on connait si peu de choses … !
Mais 700 ans pour reconstruire une forêt primaire, ça laisse rêveur, et pantois devant les destructions massives … J'ai bien aimé aussi les allégories du "petit" humain Francis Hallé dans son "grand " arbre, au sommet de la canopée amazonienne ou gabonaise … On est bien petit et fragile dans cette nature dont on connait si peu de choses … !
Re: Au cinéma, hier soir
Hier séance ciné avec "A touch of sin" film chinois de Jia Zhangke (en VO, bien sûr)
Super film, tiré de faits réels, qui raconte en 4 histoires (comme des nouvelles) la montée des inégalités sociales en Chine, et les réactions à travers la violence des personnages centraux de chaque histoire.
Ma compagne n'a pas voulu venir par crainte de la violence; mais il n'y a pas de complaisance, et je trouve que ça passe bien. Par contre beaucoup de force dans la mise en scène, le jeu des acteurs, le déroulement des scènes, la consistance des personnages (prix du scénario à Cannes bien mérité). J'ai été pris du début à la fin. Un grand film.
La semaine dernière, "Tel père tel fils". Film japonais de Hirokazu Kore-eda. On annonce à des parents que leur fils (environ 9 ans) n'est pas le leur, il y a eu échange à la naissance. 2 familles, de 2 milieux différents (un des pères est cadre dans une grosse boite, il bosse comme un fou, soucieux de réussite sociale pour lui et son fils ; l'autre, d'un milieu populaire, un peu glandeur, mais qui prend son temps pour lui et ses enfants). On suit les deux familles dans leurs réactions face à cette situation ; garder le fils élevé ou reprendre le fils du sang ? des échanges à l'essai avec plein de péripéties. Un super film, plein de subtilité, et qui pose, mine de rien, quelles bonnes questions.
Super film, tiré de faits réels, qui raconte en 4 histoires (comme des nouvelles) la montée des inégalités sociales en Chine, et les réactions à travers la violence des personnages centraux de chaque histoire.
Ma compagne n'a pas voulu venir par crainte de la violence; mais il n'y a pas de complaisance, et je trouve que ça passe bien. Par contre beaucoup de force dans la mise en scène, le jeu des acteurs, le déroulement des scènes, la consistance des personnages (prix du scénario à Cannes bien mérité). J'ai été pris du début à la fin. Un grand film.
La semaine dernière, "Tel père tel fils". Film japonais de Hirokazu Kore-eda. On annonce à des parents que leur fils (environ 9 ans) n'est pas le leur, il y a eu échange à la naissance. 2 familles, de 2 milieux différents (un des pères est cadre dans une grosse boite, il bosse comme un fou, soucieux de réussite sociale pour lui et son fils ; l'autre, d'un milieu populaire, un peu glandeur, mais qui prend son temps pour lui et ses enfants). On suit les deux familles dans leurs réactions face à cette situation ; garder le fils élevé ou reprendre le fils du sang ? des échanges à l'essai avec plein de péripéties. Un super film, plein de subtilité, et qui pose, mine de rien, quelles bonnes questions.
-
- Modérateur
- Messages : 14860
- Enregistré le : 01 août 2013, 22:17
- Localisation : Aude (Sud Est du Minervois en limite des Corbières) Zone 9a
Re: Au cinéma, hier soir
Un remake Yaponais de "La vie est un long fleuve tranquille" mais en plus chic.
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Quand j'étais à Paris, A touch of sin était sur ma liste. Mais je n'ai pas eu le temps. J'ai vu plusieurs autres films de l'an passé sélectionné pour le festival Tel*erama à 3€ la place - et il y a des amateurs à ce prix-là. Notamment vu The Lunchbox, un film indien très éloigné de Bollywood qui nous fait partager la vie quotidienne dans une grande ville indienne, celle d'un employé de bureau, d'une femme d'intérieur, des livreurs de repas de midi. Une histoire touchante et belle.
J'ai aussi vu les deux parties de Heimat, un remake d'une très longue série allemande sur la vie d'un village du milieu du siècle passé à nos jours. Ce remake est beaucoup plus poétique que l'original, il est tourné en noir et blanc, avec quelques touches de couleur ici et là.
Le même jour, j'ai vu deux films à l'opposé l'un de l'autre, Le Géant égoïste qui montre la vie tragique de gamins pauvres du nord de l'Angleterre et La Grande Belleza, qui montre celles totalement vide de riches Romains désœuvrés (c'est aussi un hymne à la ville de Rome très joliment filmée).
Et enfin, hors festival, j'ai vu aussi Henri, le film de Yolande Moreau dont parlait Herran l'autre jour. Tout à fait d'accord avec toi. J'adore ces films sans prétention, à petits budgets, bien ancrés dans un quotidien particulier mais aux valeurs universelles.
J'ai aussi vu les deux parties de Heimat, un remake d'une très longue série allemande sur la vie d'un village du milieu du siècle passé à nos jours. Ce remake est beaucoup plus poétique que l'original, il est tourné en noir et blanc, avec quelques touches de couleur ici et là.
Le même jour, j'ai vu deux films à l'opposé l'un de l'autre, Le Géant égoïste qui montre la vie tragique de gamins pauvres du nord de l'Angleterre et La Grande Belleza, qui montre celles totalement vide de riches Romains désœuvrés (c'est aussi un hymne à la ville de Rome très joliment filmée).
Et enfin, hors festival, j'ai vu aussi Henri, le film de Yolande Moreau dont parlait Herran l'autre jour. Tout à fait d'accord avec toi. J'adore ces films sans prétention, à petits budgets, bien ancrés dans un quotidien particulier mais aux valeurs universelles.
-
- Administrateur
- Messages : 30660
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Au cinéma, hier soir
:D Encré ou ancré ?
Avec l'encre typographique de l'écrit
ou l'ancre rassurante des bateaux ?
Avec l'encre typographique de l'écrit
ou l'ancre rassurante des bateaux ?
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
Vilain.... t'aurais pas pu corriger sans rien dire, non? :oops:
-
- Administrateur
- Messages : 30660
- Enregistré le : 01 août 2013, 21:06
- Localisation : 06- Collines niçoises (300 m) entre mer et montagnes, près du lit du Var.
Re: Au cinéma, hier soir
Maintenant j'ai honte d'être si meschamps ! :cry:
-
- Administrateur
- Messages : 16109
- Enregistré le : 01 août 2013, 23:36
- Localisation : Nord Aveyron, Gorges du Lot, zone 8A, climat 4
Re: Au cinéma, hier soir
J'ai été revoir The Lunchbox au cinéma d'Entraygues en entraînant Mio et j'ai eu autant de plaisir la seconde fois que la première. Je n'ai pas assez parlé du l'aspect nourriture de ce film qui met l'eau à la bouche et qui dans le film - comme dans le Festin de Babette - permet aux gens de s'épanouir. Ni de l'aspect un peu fascinant de cette coïncidence qui tire vers le merveilleux et qui permet à deux êtres en souffrance de se trouver. Un merveilleux ancré tout de même dans la réalité du quotidien indien. Si vous avez l'occasion, ne le manquez pas.
-
- Confirmé
- Messages : 19729
- Enregistré le : 19 sept. 2013, 19:37
- Localisation : Jura méridionnal
Re: Au cinéma, hier soir
Ah! Le festin de Babette…………
Re: Au cinéma, hier soir
ah ! babette ..............