Claude, je t'ai répondu juste avant au sujet du Mantis.
Histoire de poules
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Depuis déjà pas mal de temps, nous savions que notre Noirotte ne pondait plus et qu’il allait falloir la remplacer. Mijo, qui en a l’habitude, et moi nous sommes attaquées au meurtre, à l’arme blanche dans la carotide. Surprise pour moi : Noirotte transpercée attend sagement d’être complètement saignée. Ni débattement, ni cris, juste quelques gros soubresauts sur la fin.
Aussitôt, trempage dans de l’eau bouillante et plumation ultra facile. On vide, on attache les pattes. Le lendemain, vu que nous ne nous voyons pas manger des copines, hop, dans le congélateur d’un amie.
Comme Roussette, l’autre poule, va la suivre l’an prochain, Mijo me propose deux jeunesses mi-naines de son poulailler. Hautes sur pattes, véloces, très jolies avec des plumes noires aux reflets moirés, violets, bleus…
On met les nouvelles arrivées dans le clos du poulailler. Roussette se fige, puis ronchonne et vient leur tirer les plumes, non mais, faudrait voir qui commande ici.
Un court moment après, Roussette est dans la cour. Mais par où donc est-elle passée ? Aurait-elle, dans un effort d’indignation, volé par-dessus la hausse que Plumix avait faite au grillage ? On la remet dans le clos. Dix minutes après, elles sont toutes les trois dehors.
Sacrebleu ! Allez attraper trois poules quand on est deux, plus vraiment très lestes…
On s’y colle quand même.
Moment mémorable que celui ou le quintal du grand Plumix -toujours en charentaises et dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’est pas du genre sportif- donc moment mémorable que de le voir plonger à plusieurs reprises pour plaquer une des demoiselles au sol. Rigolade. Quant à la troisième larronne, j’avais repéré qu’elle s’en allait tout tranquillement sur le chemin du pré. Quand on a eu remis nos deux récupérées dans le clos, cherche que te cherche la troisième. Volatilisée la mâtine et on ne l’a jamais revue, car allez chercher une poule dans les hectares de prés et bois embroussaillé qui nous entourent…
Finalement, nous avons coupé le bout des ailes des deux pensionnaires qui restaient et découvert que le bas du grillage présentait un petit trou. Notre Roussette est pourtant du genre matrone bien arrondie, mais quand on est motivé, n’est-ce pas ?
La nouvelle a compris qu’il ne fallait pas la ramener. Aussi, elle promène sa sombre élégance avec prudence. Je l’ai appelée la jeune veuve sicilienne.