ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

Mio vient de monter 500 kilos de bois sur les trois étages et demi que représente la différence entre la route où les planches sont arrivées et le haut de la grange où il a l'intention de faire son plancher.
C'était la fin de la tournée du livreur - et j'ai dit à Mio : est-ce qu'on ne pourrait pas lui proposer de t'aider à les monter contre un billet conséquent?
Ben, il a pas voulu en entendre parler. Pour ne pas embêter le livreur qui avait fait sa journée de camionnage et de chargement et déchargement à l'aide d'une énorme grue à long bras guidée à l'aide de petits boutons sur une télécommande. Et puis, il avait peur que le type travaille trop vite et le fasse courir - car bien sûr, il ne serait pas rester planté, à le regarder travailler. Donc il préfère se coltiner le tout à son rythme. Il l'a donc fait sur plusieurs jours, petit z'à petit et pas t'à pas...
Mais peut-être que ce livreur aurait été ravi de toucher 50 € pour une heure de boulot - peut-être moins. Mio n'a pas voulu le lui proposer.
Qu'en pensez-vous ?

Ayant eu l’occasion de vouloir suivre le rythme de Tina, auto.entrepreneuse en maçonnerie, et d'être son assistant, son commis, son tâcheron, je comprends bien l’envie de vouloir aller à son rythme. C’est de la sagesse. J’ai couru, couru comme un dératé.

Là aussi le choix est l’occasion d’un arbitrage. D’un côté, plusieurs de nos chantiers de construction ont avancé très vite, et de l’autre je me suis senti un peu dépossédé de mes initiatives.

Sans Tina, j’aurais eu plus de plaisir à me mesurer à l’adversité du faire solitaire mais le niveau d’avancement des chantiers serait dérisoire.

Je sais bien, Claude. Mais... 78 ans (et toutes ses dents) et un an après une opération d'envergure (réussie). Ça me donne tout de même un peu à craindre.

Je partage ta crainte. C’est difficile de passer du sentiment d’ « être » pour atterrir sur le « avoir été ». Est-ce que le passage est insensiblement progressif ou plus saccadé pour Mio ? Il y a là des moments de prise de conscience et d’acceptation. Que se passe-t-il dans la tête de ce cher Mio ?

Personnellement, à 73 balais (et un dentier), j’ai toujours du plaisir à agir. Il s’agit d’ un plaisir addictif à faire avancer ce corps en sachant que je ressens une pure sensation provisoire. Agir c’est être. Je me découvre en homme d’action. Et les douleurs dans les épaules en arrivent à faire du bien. Peut-être Mio ressent comme moi. C’est un plaisir que de vivre jusqu’au bout. Je ne me vois pas dans une chaise-longue ou comme un légume.

Personnellement, à presque 75 ans (et encore quelques dents personnelles), j'éprouve un grand besoin de faire par moi-même ce que je peux encore faire, sans prise de risques inutiles, et à mon rythme (rythme qui a bien changé depuis presqu'un an que je suis à la retraite)
Je découvre avec plaisir le fait de pouvoir remettre à demain la fin d'un "chantier" si j'en ai marre ou si je suis fatigué, sans me dire:"Oui mais, si tu ne finis pas aujourd'hui, ça va trainer pendant une semaine, jusqu'au week-end prochain"
Par contre, pour les actions risquées ou urgentes, j'apprends à accepter de me faire aider! On apprend à tout âge, n'est-ce pas!
Je reconnais que, comme Mio, me semble-t-il, j'ai toujours beaucoup aimé travailler seul, à mon idée et à mon rythme! Mais la vie commande :roll: Apprenons à l'écouter...

perso itou, c'est le genre de truc ou je ne me permettrai pas d'en penser qque chose, because, si j'ai un truc à faire et que je décide de le faire comme ci ou comme ça, je déteste que qq'un d'autre me dise comment je devrais faire! et surtout qu'il ou elle conclue "oui, mais c'est pour ton bien"!!

Chers Messieurs qui préférez tout faire tout seul… sachez qu'il y a une autre voie que celle
d'enfin accepter de l'aide pour faire ce qu'on a maintenant du mal à faire seul.
Une autre voie que celle de supporter un fifrelin ou une fifreline qui va sans arrêt donner son avis…
et vous faire ierch…
c'est celle de la collaboration ouverte et fructueuse.

Ce que j'ai vécu avec ma Justine (amie de ma fille qui a beaucoup travaillé chez nous dans les jardins
et même habité chez moi).
Parce que nous étions sur le même plan d'ouverture aux idées, aux propositions de l'autre et sachions prendre ensemble
la décision qui nous semblait adéquate.
Elle avait une formation agricole classique.
J'ai vécu ça avec Silvia, ma jeune italienne, qui, ayant fait des études de biologie végétale
m'a aussi beaucoup appris.
Je vis ça aussi avec ma fille qui, hélas, ne vient que rarement et qui a , à la fois le goût du service
et un bon sens terrien bien pratique.

Grosse nostalgie et obligation de tout un travail d'acceptation pour, moi aussi, faire toute seule.
Sachant que Plumix est toujours prêt à m' "aider" et me demande mon avis pour son potager.

Remarque:
c'est avec la jeunesse (tiens… c'étaient que des filles! ?) que je peux partager le goût et plaisir que j'ai à travailler ensemble, à s'apprendre mutuellement des choses, à cogiter ensemble, à cheminer ensemble, bref, à vivre le jardin ensemble, même si j'aime aussi être et travailler seule.
Quand une copine de mon âge vient m'aider (c'est exceptionnel maintenant), elle a à cœur de faire
ce que j'ai projeté mais je tiens aussi compte de son avis.

Remarque
Tous mes copains jardiniers (hommes) préfèrent tout faire tout seuls.
Oserais-je dire qu'une notion de pouvoir traîne là derrière ??? 😷😘

Meuh non! Si un quarteron de jeunes filles tient absolument à venir me donner un coup de main, je suis prêt à réviser mon point de vue :oops:

Je m’entendais très bien avec Tina mais son rythme m’épuisait.

Et j’ai appris beaucoup à son contact. Je lui disais parfois «  Je vous vole le métier …… ». Il faut dire que j’ai toujours beaucoup à apprendre car ma propre formation s’est faite en dehors des écoles officielles. Oui, je sais, je suis un vrai punk, je suis diablement punk.
.
https://www.smiley-lol.com/smiley/mysti ... diable.gif

Plumix a écrit : ↑

07 nov. 2020, 19:04

Meuh non! Si un quarteron de jeunes filles tient absolument à venir me donner un coup de main, je suis prêt à réviser mon point de vue :oops:

M’enfin, jeune homme !
Je vois qu’on a beaucoup d’imagination.
.
:lol:

Tina : There is no alternative ?
Pas question de pouvoir la-dedans. Plutôt logiques différentes.

Logique ? Hum ! Je ne vois pas.

Je ne parlais pas de TINA mais de dame Tina et de la question de différence d’âge, de force, et de rythme. ;—)

ouh la, je sens que ça va repartir comme en 14!!!!!!!!

ege a écrit : ↑

08 nov. 2020, 16:02

ouh la, je sens que ça va repartir comme en 14!!!!!!!!

m'enfin !!!

and the winner is....................

Marc, Claude a une Tina maçonne. Ben oui, y'a bien des guêpes maçonnes, hein...?

Bon je vois que ces messieurs comprennent Mio mieux que moi - petite moi qui aimerait parfois qu'il me dise : tu veux pas me donner un coup de main pour monter ces planches ? ou qu'il accepte un peu d'aide même payante. Bon ben... merci tout le monde.

En fait Plumee a raison, on n'est pas fait pareil. Les nanas collaborent plus volontiers. Les mecs préfèrent aider les "faibles" femmes que de laisser les "faibles" femmes leur apporter leur aide. Quoi qu'en dise Plumix.

MM.
Là je fais un peu bande à part !

Marie_May a écrit : ↑

08 nov. 2020, 18:43

Marc, Claude a une Tina maçonne. Ben oui, y'a bien des guêpes maçonnes, hein...?

Bon je vois que ces messieurs comprennent Mio mieux que moi - petite moi qui aimerait parfois qu'il me dise : tu veux pas me donner un coup de main pour monter ces planches ? ou qu'il accepte un peu d'aide même payante. Bon ben... merci tout le monde.

En fait Plumee a raison, on n'est pas fait pareil. Les nanas collaborent plus volontiers. Les mecs préfèrent aider les "faibles" femmes que de laisser les "faibles" femmes leur apporte leur aide. Quoi qu'en dise Plumix.

Dans la vie il y a des cycles et après la soixantaine (on est pas à un ou deux ans près) je trouve plus intéressant de respecter nos rythmes et nos limites (et oui) en levant un peu le pied. Les travaux de force trop souvent répétés usent les reins et quand les reins sont trop usés ...
Je préfère vivre en meilleure forme possible, parfois j'avance bien, parfois je me traîne ce n'est pas marrant mais j'ai pas du tout envie d'y arriver à tout prix.

Plumee a dit
"Remarque
Tous mes copains jardiniers (hommes) préfèrent tout faire tout seuls.
Oserais-je dire qu'une notion de pouvoir traîne là derrière ??? "
Meuh noooooonnnnnn ! :mrgreen:
Comment ils disent ? "Ben quoi je ne suis plus bon à rien alors !" :D

Je ne trouve pas cela très intéressant et je vote pour que nos compagnons de route prennent soin de leur santé et profitent de la vie avec nous (enfin pour celles qui le veulent :mrgreen: )
Aïe, pas taper !

Profiter de la vie.

Qu’est-ce que ça veut dire ?
Pas sûr qu’on arrive à se mettre d’accord sur la définition.

Profiter de la vie pour moi, c'est tout simplement ne pas se créer un tas "d'obligations" énergivores, lever le pied, faire ce qui me tient à coeur et que je n'ai jamais vraiment trouvé le temps de réaliser. C'est sentir que ce que je fais me fait vibrer haut ! :D

Muscardine, tu lis dans les pensées,tu as traduit exactement ce que je ressens! :P

Tout à l'heure, en désherbant grossièrement et couvrant de foin mon jardin pour l'hiver, je repensais à notre débat sur travailler seul ou se faire aider.
J'ai découvert (ou redécouvert...) que lorsque je travaille seul manuellement,(pour les tâches qui ne demandent pas d'aide, evidemment) J'ai le cerveau disponible pour réfléchir à toutes sortes de choses...repenser à des évènements de mes vies passées, faire le point sur ma situation actuelle ou future, alors que lorsque je travaille avec d'autres gens, des hommes surtout, je m'aperçois que je peux rarement "me lâcher", et que je suis le plus souvent "en représentation", et je ne pense pas être un cas unique! Qu'n dites-vous messieurs?
Il est vrai qu'ainsi je passe parfois à côté de moments de convivialité,mais j'évite aussi parfois des moments de con vivialité!
A chacun de trouver le bon équilibre!
Amen!

Excellent ton con.vivialité.

Et oui, on pense tout en faisant. Et sans être dérangé par notre être social.

Cette « rumination » mentale doit accompagner bien des travailleurs manuels, des artisans. La marche aussi est une bonne couveuse à pensées. Le marcheur regrette parfois de ne pas avoir dans sa poche un carnet et un crayon.

Ainsi soit-il.