ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

L'était pas plantée en rayon, à l'époque...

A propos d'Ardéchois, j'ai vu le docu sur Ferrat, hier soir. Il m'a presque fait pleurer... Il avait tant d'espoir, le Jean... et s'est paraît-il rendu compte avant sa mort que c'était pas encore arrivé, le jour couleur d'orange...

J'écris pour les initiés, je m'en rends compte. La dernière phrase est une citation d'un poème d'Aragon, que Ferrat avait mis en musique (un jour, un jour)

Un jour pourtant, un jour viendra
Couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

https://www.youtube.com/watch?v=I43igNqn34g

tu parles de se toucher l'épaule nue en ce moment, on doit pas être un jour orange!!

Si, alerte orange, dixit Météo France :x

Vous êtes de vrais poètes... :?

:D

On a envie de leur demander leurs … papiers. Comme chantait Léo Ferra.

Léo Ferra ?....

Ma fille est arrivée hier soir avec mari et enfant. Sous un ciel étoilé sans nuage. Ils s'installent chez eux et ne veulent pas que nous franchissions leur porte avant au moins une semaine... On se verra dehors, à un mètre de distance...
Je vais au jardin planter mes derniers oignons et échalotes. J'ai pas l'impression que le coronavirus pousse dans mon jardin.

Marie_May a écrit : ↑
15 mars 2020, 09:41
Léo Ferra ?....

Ou Jean Ferré, je ne sais plus. :) :)

Oui, celui qui a écrit cette chanson :

Bipède volupteur de lyre
Epoux châtré de Polymnie
Vérolé de lune à confire
Grand-Duc bouillon des librairies
Maroufle à pendre à l'hexamètre
Voyou décliné chez les Grecs
Albatros à chaîne et à guêtres
Cigale qui claque du bec

Poète, vos papiers !
Poète, vos papiers !

J'ai bu du Waterman et j'ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe
A faire se pâmer les précieux à l'arrêt
La phrase m'a poussé au ventre comme un axe

J'ai fait un bail de trois six neuf aux adjectifs
Qui viennent se dorer le mou à ma lanterne
Et j'ai joué au casino les subjonctifs
La chemise à Claudel et les cons dits " modernes "

Syndiqué de la solitude
Museau qui dévore du couic
Sédentaire des longitudes
Phosphaté des dieux chair à flic
Colis en souffrance à la veine
Remords de la Légion d'honneur
Tumeur de la fonction urbaine
Don Quichotte du crève-coeur

Poète, vos papiers !
Poète, Papier !

Le dictionnaire et le porto à découvert
Je débourre des mots à longueur de pelure
J'ai des idées au frais de côté pour l'hiver
A rimer le bifteck avec les engelures

Cependant que Tzara enfourche le bidet
A l'auberge dada la crotte est littéraire
Le vers est libre enfin et la rime en congé
On va pouvoir poétiser le prolétaire

Spécialiste de la mistoufle
Emigrant qui pisse aux visas
Aventurier de la pantoufle
Sous la table du Nirvana
Meurt-de-faim qui plane à la Une
Ecrivain public des croquants
Anonyme qui s'entribune

A la barbe des continents

Poète, vos papiers !
Poète, documenti !

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l'hémistiche mes amis
Et que m'importe alors Jean Genet que tu bandes

La poétique libérée c'est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Citoyen qui sent de la tête
Papa gâteau de l'alphabet
Maquereau de la clarinette

Graine qui pousse des gibets
Châssis rouillé sous les démences
Corridor pourri de l'ennui
Hygiéniste de la romance
Rédempteur falot des lundis

Poète, vos papiers !
Poète, salti !

Que l'image soit rogue et l'épithète au poil
La césure sournoise certes mais correcte
Tu peux vêtir ta Muse ou la laisser à poil
L'important est ce que ton ventre lui injecte

Ses seins oblitérés par ton verbe arlequin
Gonfleront goulûment la voile aux devantures
Solidement gainée ta lyrique putain
Tu pourras la sortir dans la Littérature

Ventre affamé qui tend l'oreille
Maraudeur aux bras déployés
Pollen au rabais pour abeille
Tête de mort rasée de frais
Rampant de service aux étoiles
Pouacre qui fait dans le quatrain
Masturbé qui vide sa moelle
A la devanture du coin

Poète... circulez !
Circulez poète !
Circulez !

eh bé, on va pas s'embêter pendant la coronataine!

Ça sort de qui ce long long long pouème?

Du mec amoureux de sa guenon :D

Ferré.

Ça ne peut pas être du Ferrat, il était nettement plus simple en poésie.

A l'époque Ferré pondait des poèmes interminables qu'il faisait paraître dans le Monde libertaire. C'était souvent assommant de longueur. Je commençais et je ne finissais généralement pas.

Tiens ! Mitoutou.

J’ai copié—collé
après n’en avoir lu
:lol:
… que la moitié !

:lol: :lol: :lol:

Allons bon, Mio qui broyait des branches de noisetier hier s'en est fichu un bout dans l'œil. Quand j'ai voulu l'aider hier soir, il m'a dit que ça sortirait tout seul. Vous auriez dû voir son œil ce matin... En plus il a trouvé le moyen de le frotter en dormant. Résultat, il s'est éraflé la cornée et l'intérieur de la paupière. C'est impressionnant, un œil qui saigne. Chez le médecin d'Entraygues qui l'a soigné sur le champ en endormant œil, en enlevant l'écharde (s'en était une) et lavant la plaie, il n'y avait pas un chat. Entraygues avait son allure habituelle des jours sans marché. Alors que c'est jour de marché. Tranquille et paisible. Même le Lot allait son train habituel, ayant regagné son lit habituel. Au supermarché où nous avons fait les courses après coup, pas grand monde dedans à notre entrée. A notre sortie, trois personnes attendaient dehors, écartées les unes des autres, mais causant tranquillou.
On est tout de même mieux à la campagne, en temps de guerre...

campagne tranquille, oui, faut le dire vite, même pas besoin de manif pour de prendre des truc dans l'oeil!

C'est pas mal les lunettes et les gants quand on utilise le broyeur!👓 :shock:

Voui.
Lunettes, gants et protège-oreilles sont les ingrédients de la sagesse !

:!:

MM. Est-ce que ça va bien pour Mio ?

Surtout que ça fait très mal de s'écorcher la cornée.
J'ai eu ça il y a peu, en juste éraflé. C'était simplement en soulevant un petit fagot.
ou en ébranchant…?
Maintenant, je mets mes lunettes!

Merci Claude, ça va mieux. Mais le médecin lui a donné les antibios adéquats et en deux jours, la douleur était passée. Ça fait très mal, les blessures à l'œil, en effet. Je me souviens d'une amie danoise qui en se baissant sans faire attention au-dessus de la table basse, s'était fichu un bougeoir dans l'œil... (les Danois adorent avoir des bougies allumées par les longues soirées sombres de l'automne et de l'hiver nordique). Elle avait une marque ronde sur la cornée. Le médecin n'a pas jugé utile de donner d'antibiotique mais il l'a bourrée d'analgésique.

Mes tomates sont en godets sur la table de la véranda où il fait bon de jour comme de nuit. Mes aubergines et poivrons sont encore bien petits, même s'ils ont deux trois feuilles vraies. Comment sont les tiens, Ege ?

Aujourd'hui nous avons mis en culture une petite terrasse qui était autrefois un ancien chemin (non pavé). Ça fait des années que la terre s'y est accumulée et que des pommes y tombent. Mio a donné un coup de moto-binette et les jeunes ont décidé d'y planter des patates pour voir. Nous voilà donc partis, notre fille, son amoureux et leur fils, avec la grand-mère pour donner les judicieux conseils ... et prendre les outils qu'il faut - car ils s'étaient munis de petites pelles à main. Le premier faisait les trous en enlevant les éventuels cailloux trop gros, Petit-fiston plantait la patate et le troisième rebouchait les trous amoureusement. Il y avait longtemps que ma fille n'avait pas jardiné avec moi. Normalement, elle n'est jamais là au moment propice. Elle a aussi replanté des fraisiers des bois et semé de la salade et des radis en bordure de sa maison.

Nous faisons aussi des balades botaniques (à un mètre de distance les uns des autres) pour reconnaître l'oseille sauvage du plantain lancéolé, trouver ce qui peut se manger comme le nombril de vénus, le lierre terrestre et le lamier. Sans parler des orties, des pâquerettes et des violettes qu'elle connaît bien, comme tout le monde.

Cet après-midi, elle a ramassé les premières asperges... et moi je les ai désherbées et j'ai recouvert le dôme avec du broyat. Sympa, le confinement...

et bé, ça sent le retour à la terre!

avec Jigé à midi, on se demandait combien de parisiens (tête de ...) une fois le "définement" arrivé, combien feraient le choix de rester à la campagne et de continuer à télébosser!
les piments, ils se maintiennent bravement à deux vraies feuilles, je les habitue à la dure, je ne veux pas qu'ils grandissent trop vite et s'étiolent avant que je ne puisse les repiquer. Ces dernières années les nuits de printemps ont été fraîches. je me méfie, en plus je n'ai pas resemé de rocoto, la variété qui met longtemps à fructifier, par contre j'ai fait hiverner un pied, ça devrait lui permettre de partir à fleur plus vite.

Deux vraies feuilles, toi aussi. Alors qu'ils soient au chaud ou au froid, c'est pareil. Quels lambins...!

Sympatoche le retour à la terre de la progéniture.

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Chez Mio et Marie-May

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