Mes deux jardins de nomade ...
Posté : 01 sept. 2015, 23:53
C'est la rentrée .. ils sont tous repartis … et vous l'aurez cherché : depuis le temps que je vous dis que je vais prendre le temps de faire un Jardingo à moi … Ca y est !! J'ai assez squatté chez tout le monde pour raconter mes petites histoires, je veux bien ouvrir la porte de mes jardins, et laisser aussi de la place aux squatteurs en tous genres : vous y êtes les bienvenus !
Deux jardins ; un dans le Sud, en bord de mer, dans un village cul de sac qui est une "presque – île" au sens littéral du terme - dans le Var, à l'ouest de Toulon -
et l'autre en montagne , dans les Hautes Alpes, à 1000 m d'altitude, au sud de Briançon !
Séparés par 300 km et 3h de route, mes deux jardins sont en fait le prolongement l'un de l'autre, des complémentaires, car ils sont très différents : terre, altitude, climat, taille, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre … mais j'essaie de faire dans chacun ce qui s'y adapte le mieux (avec mes maigres connaissances en culture – mais qui s'améliorent sérieusement au fil de nos échanges !)
Jardins de nomade, car il faut que je finisse par admettre que nous sommes, monz'homme et moi, des nomades : on tient peu en place, le comble du jardinier !!
C'est lié au fait que chaque jardin nous manque dès lors qu'on est dans l'autre... et qu'on projette toujours quelque chose pour l'autre dès que l'on crée dans le premier !!
Alors oui, nomade par plaisir, paradoxe du jardinier !
Nous y passons à peu près autant de temps , au gré de nos envies, autant que nos plannings chargés de grands-parents nous en laissent le loisir, et jusqu'à maintenant , par période de 15 jours à 3 semaines…
J'ai trouvé un mode d'organisation "nomade" lui aussi – les choses se font indifféremment en "haut" (les Alpes) et "en bas" (le Var), je transporte et ne me pose jamais la question de "finir parce qu'on part" … Le contenu du frigo, la couture ou la confiture en route, les plants rempotés, le bricolage en cours … tout suit ! Je ne vous raconte pas le contenu de notre voiture – c'est plus une caverne d'ali-baba qu'une voiture d'ailleurs !!
Aujourd'hui, puisqu'on vient de quitter notre jardin "d'en bas", je vais commencer par celui –ci : en ce moment c'est plus une jungle qu'un jardin, d'ailleurs, car paradoxalement, malgré (ou à cause de) la canicule, il est très vert, très touffu , et pousse, pousse ! J'ai du mal à contenir parce qu'il n'est pas très grand, et que j'ai toujours envie de planter autre chose !!
Ce jardin est clos, la maison est en bordure de la rue, et on ne peut pas soupçonner que derrière le portail et les murs se cache ce havre de verdure et de fraicheur !
On est dans le midi, il fait chaud, humide, les pelouses sont partout desséchées, la plage n'est pas loin, sur le port à 50 mètres, on contemple les bateaux et on cherche l'ombre sous les parasols des terrasses surchauffées …
Adossée à la vieille maison de monz'homme, la glycine centenaire, exubérante, garde la fraicheur, l'ombre, avec un léger courant d'air permanent qui fait que même en période de canicule comme en juillet cette année, on peut à peine y manger en maillot de bain !! –
Autrefois, les maisons de pécheurs comme la notre avaient toutes des vérandas couvertes de glycines et de vignes, pour conserver la fraicheur , vérandas maintenant supprimées ou transformées en pièces supplémentaires, et nos voisins nous envient cette antiquité, irremplaçable en été !!
Le revers de la médaille, c'est le balayage quotidien pendant 10 mois des fleurs, des feuilles … Il n'y a que l'hiver quand on la taille très court qu'on est (enfin! ) libérés du balai !!
On a la chance aussi que cette maison ait gardé deux puits – un dans notre "salon" , un au fond du jardin - qui nous permettent d' arroser à peu près tout l'été sans interruption …
Et en 15 ans , depuis qu'on a réinvesti les lieux, petit à petit, la terre s'est énormément amendée , les eiseinias ont fait un énorme travail , et finalement tout pousse "trop" !!!
Au début était une terre dure, ingrate ; il y avait un peu d'herbe, chiendent, mussègue, violettes, lierres etc… ; au milieu un figuier, rablé, courbé par le vent, improductif ; quelques endémiques comme les mirabilis, laurier roses, pélargonium rachitiques, griffes du diable - Monz'homme venait là en vacances, et tentait un entretien problématique, car très sporadique, à coup d'engrais bleu et de désherbant … Il y avait tenté d'y faire pousser des buis, un forsythia , venant des montagnes du Jura où il résidait alors …
Un jour le figuier a succombé au mistral – qui souffle souvent à 100 km/h en hiver.
Le midi n'est pas le pays de cocagne doux et chaud que l'on imagine; le climat y est difficile, car très contrasté, très froid les jours de vent, très humide et très chaud en fin d'été – irrespirable pour les plantes et les gens – Notre village, en bord de mer et en fond de baie, borné par le massif de Sicié, malgré tout, bénéficie d'une sorte de micro climat qui tempère un peu ce climat compliqué : plus de mistral donc de temps sec, moins de vent d'Est – ce vent qui amène la pluie … Mais on compte les jours calmes, sans vent du tout !
Bref, pressés, car ,nous repartions au boulot, on coupe le figuier à 1 m de haut, pour pouvoir ultérieurement arracher la souche au tirefort … Quelques semaines plus tard, ce tronc triste en plein milieu de l'espace nous a ému, et c'est là qu'on a eu l'illumination : on va lui planter des tomates autour pour cacher ce tronc ! Le jardin potager était né !!
….
Je vous passe les évolutions successives : d'abord je ne voulais ni engrais, ni traitement … je ne connaissais rien vraiment, mais j'avais toujours planté "naturellement" partout où j'étais passée, avec beaucoup d'échecs et quelques réussites … J'aime passionnément les végétaux, tous les végétaux : de la plante grasse d'appartement aux plantes potagères, aux arbres majestueux des forêts et aux prairies de montagne, aux taillis des garrigues et aux jardins botaniques … Je suis curieuse de tout , en matière de végétaux , et passionnée par l'inventivité de la nature !
En ça, je suis vraiment jardinière !!
Même si je ne sais pas , j'essaie !! Donc , au Brusc, j'ai essayé, et "réussi " au delà de mes espérances, si bien que maintenant, notre souci, c'est de tailler, de contenir, parce que le jardin est petit (300 m2 terrasse comprise) et clos, donc pas du tout extensible !!!
Demain, je vous mettrai des photos de ma jungle en juillet , pour que vous ayez une petite idée !!
Deux jardins ; un dans le Sud, en bord de mer, dans un village cul de sac qui est une "presque – île" au sens littéral du terme - dans le Var, à l'ouest de Toulon -
et l'autre en montagne , dans les Hautes Alpes, à 1000 m d'altitude, au sud de Briançon !
Séparés par 300 km et 3h de route, mes deux jardins sont en fait le prolongement l'un de l'autre, des complémentaires, car ils sont très différents : terre, altitude, climat, taille, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre … mais j'essaie de faire dans chacun ce qui s'y adapte le mieux (avec mes maigres connaissances en culture – mais qui s'améliorent sérieusement au fil de nos échanges !)
Jardins de nomade, car il faut que je finisse par admettre que nous sommes, monz'homme et moi, des nomades : on tient peu en place, le comble du jardinier !!
C'est lié au fait que chaque jardin nous manque dès lors qu'on est dans l'autre... et qu'on projette toujours quelque chose pour l'autre dès que l'on crée dans le premier !!
Alors oui, nomade par plaisir, paradoxe du jardinier !
Nous y passons à peu près autant de temps , au gré de nos envies, autant que nos plannings chargés de grands-parents nous en laissent le loisir, et jusqu'à maintenant , par période de 15 jours à 3 semaines…
J'ai trouvé un mode d'organisation "nomade" lui aussi – les choses se font indifféremment en "haut" (les Alpes) et "en bas" (le Var), je transporte et ne me pose jamais la question de "finir parce qu'on part" … Le contenu du frigo, la couture ou la confiture en route, les plants rempotés, le bricolage en cours … tout suit ! Je ne vous raconte pas le contenu de notre voiture – c'est plus une caverne d'ali-baba qu'une voiture d'ailleurs !!
Aujourd'hui, puisqu'on vient de quitter notre jardin "d'en bas", je vais commencer par celui –ci : en ce moment c'est plus une jungle qu'un jardin, d'ailleurs, car paradoxalement, malgré (ou à cause de) la canicule, il est très vert, très touffu , et pousse, pousse ! J'ai du mal à contenir parce qu'il n'est pas très grand, et que j'ai toujours envie de planter autre chose !!
Ce jardin est clos, la maison est en bordure de la rue, et on ne peut pas soupçonner que derrière le portail et les murs se cache ce havre de verdure et de fraicheur !
On est dans le midi, il fait chaud, humide, les pelouses sont partout desséchées, la plage n'est pas loin, sur le port à 50 mètres, on contemple les bateaux et on cherche l'ombre sous les parasols des terrasses surchauffées …
Adossée à la vieille maison de monz'homme, la glycine centenaire, exubérante, garde la fraicheur, l'ombre, avec un léger courant d'air permanent qui fait que même en période de canicule comme en juillet cette année, on peut à peine y manger en maillot de bain !! –
Autrefois, les maisons de pécheurs comme la notre avaient toutes des vérandas couvertes de glycines et de vignes, pour conserver la fraicheur , vérandas maintenant supprimées ou transformées en pièces supplémentaires, et nos voisins nous envient cette antiquité, irremplaçable en été !!
Le revers de la médaille, c'est le balayage quotidien pendant 10 mois des fleurs, des feuilles … Il n'y a que l'hiver quand on la taille très court qu'on est (enfin! ) libérés du balai !!
On a la chance aussi que cette maison ait gardé deux puits – un dans notre "salon" , un au fond du jardin - qui nous permettent d' arroser à peu près tout l'été sans interruption …
Et en 15 ans , depuis qu'on a réinvesti les lieux, petit à petit, la terre s'est énormément amendée , les eiseinias ont fait un énorme travail , et finalement tout pousse "trop" !!!
Au début était une terre dure, ingrate ; il y avait un peu d'herbe, chiendent, mussègue, violettes, lierres etc… ; au milieu un figuier, rablé, courbé par le vent, improductif ; quelques endémiques comme les mirabilis, laurier roses, pélargonium rachitiques, griffes du diable - Monz'homme venait là en vacances, et tentait un entretien problématique, car très sporadique, à coup d'engrais bleu et de désherbant … Il y avait tenté d'y faire pousser des buis, un forsythia , venant des montagnes du Jura où il résidait alors …
Un jour le figuier a succombé au mistral – qui souffle souvent à 100 km/h en hiver.
Le midi n'est pas le pays de cocagne doux et chaud que l'on imagine; le climat y est difficile, car très contrasté, très froid les jours de vent, très humide et très chaud en fin d'été – irrespirable pour les plantes et les gens – Notre village, en bord de mer et en fond de baie, borné par le massif de Sicié, malgré tout, bénéficie d'une sorte de micro climat qui tempère un peu ce climat compliqué : plus de mistral donc de temps sec, moins de vent d'Est – ce vent qui amène la pluie … Mais on compte les jours calmes, sans vent du tout !
Bref, pressés, car ,nous repartions au boulot, on coupe le figuier à 1 m de haut, pour pouvoir ultérieurement arracher la souche au tirefort … Quelques semaines plus tard, ce tronc triste en plein milieu de l'espace nous a ému, et c'est là qu'on a eu l'illumination : on va lui planter des tomates autour pour cacher ce tronc ! Le jardin potager était né !!
….
Je vous passe les évolutions successives : d'abord je ne voulais ni engrais, ni traitement … je ne connaissais rien vraiment, mais j'avais toujours planté "naturellement" partout où j'étais passée, avec beaucoup d'échecs et quelques réussites … J'aime passionnément les végétaux, tous les végétaux : de la plante grasse d'appartement aux plantes potagères, aux arbres majestueux des forêts et aux prairies de montagne, aux taillis des garrigues et aux jardins botaniques … Je suis curieuse de tout , en matière de végétaux , et passionnée par l'inventivité de la nature !
En ça, je suis vraiment jardinière !!
Même si je ne sais pas , j'essaie !! Donc , au Brusc, j'ai essayé, et "réussi " au delà de mes espérances, si bien que maintenant, notre souci, c'est de tailler, de contenir, parce que le jardin est petit (300 m2 terrasse comprise) et clos, donc pas du tout extensible !!!
Demain, je vous mettrai des photos de ma jungle en juillet , pour que vous ayez une petite idée !!