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Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 12 oct. 2023, 08:48
par Marc
même pas une mi-molette ?

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 12 oct. 2023, 15:16
par ege
ou une bi Paulette?

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 12 oct. 2023, 17:35
par Marc
la reine des paupiettes ?

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 oct. 2023, 11:00
par plumee
La Reine des Ablettes?

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 oct. 2023, 17:56
par ege
quand je disais "bi", je pensais à LGBTQ+

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 oct. 2023, 18:17
par Marc
Drôle de souris !

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 23 oct. 2023, 11:54
par Marie_May
La terre est bien détrempée ici. C'est le moment idéal pour planter. J'ai décidé de mettre un nouveau buisson dans la courette pour tenir compagnie au camélia... et me suis aperçu qu'il est en gros bourgeons, le camélia. Jamais ils ne sont apparus si gros et bien formés à cette époque-ci. Je vais peut-être avoir des camélias cet hiver, pour la première fois.

Pour en revenir au nouveau buisson, un petit érable qui devrait faire des feuilles dorées en automne et ne pas monter trop haut, (peut-être pas le meilleur choix) j'ai bien creusé profond pour faire de la place, enrichi un peu (j'ai trouvé plein de broyat en décomposition), déplacé des grosses pierres, enlevé des pieds de muguet qui gênaient, (si quelqu'un en veut, j'en ai plusieurs à donner) trouvé des bulbes de narcisses que j'avais oubliés vu qu'ils ne fleurissent pas, enlevé lesdits bulbes que je mettrai dans le terrain sous la route. Et puis j'ai trouvé d'autres bulbes ronds, cette fois, cherché ce que c'était et me suis souvenu que j'avais mis cette année des bulbes de bégognia grandiflora retombants qui n'ont rien fait du tout à cet endroit. J'en avais mis deux qui devaient envoyer leurs fleurs dégringoler sur le mur au-dessus de l'escalier. Miracle ! Au lieu d'en trouver deux, il y en avait une quinzaine de gros et de petits.
Ça m'a permis de philosopher un peu au sujet de l'instinct de conservation des plantes qui envoient leurs "petits" dans toutes les directions pour qu'ils aillent chercher d'autres lieux plus propices... et ça m'a fait penser aux humains qui font pareils, mais qui sont si mal reçus dans les pays riches. En revanche, dans les pays pauvres on les accepte, bien sûr sans confort ni promesse d'avenir meilleur, mais ils peuvent installer leur toile ou leur tente, et leur myriade d'enfants... Sur le nombre, quelques-uns s'en sortiront peut-être.
J'ai vu un reportage sur un immense camp de réfugiés venus du Soudan et installés au Tchad, un des pays les plus pauvres du globe... Bien sûr ce sont surtout les équipes de l'ONU et des ong qui les nourrissent et les soignent. Le long des chemins de terre, long cheminement de charrettes à deux roues, remplies de pauvres effets... des hommes, des femmes, leurs bébés sur la hanche, harassés mais en même temps plein d'espoir, accueillis au-delà de la frontière ouverte par des membres de leur famille partis avant eux. Ces gens se sentaient du moins plus en sécurité que chez eux où ils étaient sans cesse en but aux milices de je ne sais quels groupes armés. Avec l'espoir que pouvoir aller plus loin, peut-être de revenir un jour. C'était impressionnant.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 23 oct. 2023, 13:15
par Marc
Oui, parcourir des milliers de kilomètres et être rejetés, quel force se font mouvoir des populations qui cherchent à survivre à tout prix pour des raisons multiples oui, mais surtout les guerres, le dérèglement climatique, le vol de leurs terre pour des raisons économiques auxquelles nous ne sommes pas étrangers. Ce qui m'impressionne le plus, c'est leur courage et leur volonté. 80% des migrations se produisent à l'intérieur de l'Afrique, les 20% restant viennent en Europe....Darmanin s’en occupe....

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 23 oct. 2023, 19:06
par plumee
Ce qui m'impressionne le plus, c'est leur courage et leur volonté.
Ceux du désespoir et du "on n'a rien à perdre".

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 23 oct. 2023, 21:58
par Marc
non Plumee, pas du désespoir, parce qu'il ne faut pas être désespéré pour trouver cette force, c'est tout le contraire. Ce qui est désespérant ce sont ceux qui refusent de les accueillir !

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 24 oct. 2023, 10:42
par Marie_May
Ils sont sans doute désespérés au départ et trouvent la force nécessaire à poursuivre leur chemin dans l'espoir d'un destin meilleur dans un autre endroit.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 24 oct. 2023, 11:12
par Marc
Oui, en sachant que pour toute personne qui migre, c'est lâcher une partie de soi-même pour sauver l'autre....en fait, le désespoir n'est pas loin...

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 06 nov. 2023, 09:38
par Marie_May
"Oui, en sachant que pour toute personne qui migre, c'est lâcher une partie de soi-même pour sauver l'autre..." dis-tu.
Ouais, enfin, ce n'est pas le cas de tout le monde. Nous avons migré dans de toutes autres circonstances. Non pas pour nous "sauver" mais pour continuer à nous développer, nous bien sûr, mais surtout les enfants. Et je parle bien de migration, c'est-à-dire de changement de pays, de langue, de traditions et de comportements différents.
J'ai raconté ailleurs notre migration, je ne vais pas m'appesantir à nouveau.
Mais quelles que soient les raisons qu'on invoque, c'est toujours difficile et parfois douloureux. En ce qui nous concerne, les enfants avaient une différence d'âge suffisante pour que l'un soit content et l'autre non, de cette migration. Et ce fut difficile pour le second. Et pénible pour nous de le voir en difficulté. Trouver un travail, n'importe lequel, et un toit, n'importe lequel. Et former de nouveaux réseaux relationnels. Et comprendre en même temps qu'on se bat pour survivre. Tout ça, c'est le lot de tous, mais dans un autre pays, dans une autre langue, c'est une toute autre galère.

Je me gendarme toujours quand j'entends que certaines raisons de migrer sont bonnes et d'autres pas. Comme si le droit d'aller s'installer ailleurs n'était pas naturel à l'être humain quand les difficultés s'accumulent quelque part. Au fond, qu'est-ce que c'est qu'une frontière, si on y réfléchit...

Quand je pense qu'on fait aujourd'hui tant de cas des petits oiseaux, des bestioles, des plantes, de la diversité, quoi... qu'on hésite à virer un insecte de chez soi ou à tuer une poule - mais qu'on hésite pas à traiter les migrants en parasites...

Mais ce ne sont peut-être pas les mêmes personnes qui agissent ainsi, Marie-May. Non, peut-être pas. Mais ça me révolte. Et la diversité humaine, on en fait quoi ?

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 06 nov. 2023, 11:01
par Marc
C'est le propre de l'homme de migrer et au cours de l'histoire humaine les raisons sont multiples et cela depuis la nuit des temps.

Aujourd'hui ce sont les migrants qui viennent d'Afrique, pour l'essentiel en Europe et en France, les motivations sont plutôt du domaine de la survie que de rechercher un désir de vivre dans un endroit précis.
Les guerres, le dérèglement climatique, la pression économique en sont les trois raisons principales, pas les seules évidemment.

Là, c'est un avis, je fais ressortir la pression post-coloniale, ou néocoloniale, qui est un assemblage des trois premières....Dans ce cas, migrer est plutôt un choix obligé. Encore qu'on peut se poser la question : migrer n'est-il pas un choix seulement obligé ? Sauf qu'on peut avoir envie de vivre dans un autre pays, c'est un choix individuel.

Pour ce qui est de la migration intra-européenne ou encore "occidentale" c'est plus ancien et même si les causes sont quasiment identiques, nous arrivons à intégrer cette idée, mais il n'y a pas longtemps.

Aujourd'hui, enfin presque, le climat qui règne autour de la migration est essentiellement raciste, c'est une vision enfermée de l'humain provoquée par une culture rétrograde et répandue assez largement par certains milieux dominants....Pas nouveau me diras-tu ! Du temps des russes dits "blancs" fuyant la révolution, des italiens fuyant Mussolini, des espagnols fuyant Franco ou des portugais fuyant Salazar, etc...la migration intra-européenne à laissé des traces encore visibles.
Ils fuyaient la violence, la famine, pour sauver leur vie et celle des leurs. Pour l'essentiel, la diversité humaine s'est faite et
se fait à ce prix.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 06 nov. 2023, 11:30
par Chichinette 11
Les guerres, le dérèglement climatique, la pression économique en sont les trois raisons principales,
En vous lisant ou en écoutant la radio, regardant une émission, lisant les journaux, ... il y a un truc qui me chiffonne depuis longtemps.
Personne ne mentionne (ou alors de façon rarissime) la démographie qui n'a cessé d'augmenter au fil des siècles. Quand la surface d'un pays était suffisamment grande pour produire assez de nourriture pour les habitants, les gens ne fuyaient pas en masse comme ils le font maintenant, sauf guerres mais ça, ça remonte à Mathusalem.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 06 nov. 2023, 11:45
par Marc
non , je n'en n’ai pas parlé, parce que c'est un sujet qui ne concerne pas (seulement) le phénomène migratoire....mais c'est vrai sujet, majeur, sur le devenir de notre planète.
petit aperçu :
Il a fallu 300 ou 400000 années pour que le nombre des humains atteigne 1 milliard, et 1 siècle pour arriver à 2 milliards... nous estimons qu'à la fin de ce siècle, nous serons entre 10 et 11milliards.... comment gérer ça ? les moyens existent mais il faudra modifier nos façons de vivre de consommer....etc. c'est possible de vivre....mais j'y reviendrai....

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 nov. 2023, 10:52
par Marie_May
Ayé, j'ai acheté et planté samedi un prunier reine-claude dorée. J'en avais un magnifique juste sous la route, devant la maison. Il a été décimé - d'abord par un élagueur payé pour couper les branches au ras des routes (vous auriez vu ce carnage !) ensuite par une armillaire qui s'est établie au pied. Depuis, je chipe les prunes des Australiens d'à côté pour faire mes confitures ou j'en achète aux petits producteurs du coin, au mois d'août.
Il a donc longtemps que je voulais en replanter - ce que j'ai fait en achetant des scions à racines nues sur les marchés aux plantes. Mais plantés dans le terrain en pente qu'on appelle respectueusement "verger" mais dont la terre est pauvre et peu profond (ancien pré) et en plein cagnard et avec une MM qui oublie de les arroser, ça n'a pas marché. J'ai juste un mirabellier malingre en bas dudit verger et, quand même, un superbe pêcher tout en bas, sans doute dans un creux de bonne terre.
Bon mais pour en revenir au prunier, j'y ai mis le prix (55€), il fait ses deux mètres avec un tronc plus épais que mon pouce, il est resté rempoté deux ans dans son conteneur, je l'ai placé dans le fond du jardin près du mur de limite avec le voisin, dans une bonne terre bien riche de vieux jardin fumé, dans un trou assez grand pour en contenir un et demi de sa taille, avec du fumier vieux et deux poignées de corne et sang. Si avec tout ça je ne récolte pas avant ma fin, j'espère au moins que ma titille le fera.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 nov. 2023, 12:21
par Marc
Tu ne travailles pas pour des prunes quand même !!!

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 nov. 2023, 12:22
par Marc
Je me demande si je ne vais pas opter pour une Reine-Claude, mais aussi un mirabellier....va falloir trouver de la place !!!

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 13 nov. 2023, 18:14
par ege
ah la mirabelle!
en lorraine, ils la mettent à toutes les sauces!!

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 14 nov. 2023, 17:28
par Marie_May
On peut aussi les gober sur l'arbre... Pour moi, c'est confitures ou confitures.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 14 nov. 2023, 17:36
par Marc
tu laisses le noyau accroché ???

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 17 nov. 2023, 17:49
par Marie_May
Celui les prunes, non, il vient avec. Mais celui de certaines cerises (les montmorency, par exemple) reste parfois sur les branches. La cerise vient souvent dénoyautée... A gober directement.

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 21 nov. 2023, 16:54
par Marie_May
j'ai le covid,

et je le passe en très bonne compagnie : mon Mio bien sûr, qui tente de ne pas l'attraper ; mais aussi Jean Giono et Jean Amrouche grâce à Xyla qui m'a prêté un livre d'entretiens que les deux hommes ont eus à la radio, dans les années 50. Jean Amrouche est un intellectuel d'origine kabyle, critique, poète et journaliste. Lesdits entretiens ont été envoyés sur les ondes et publiés ensuite.
Ça permet de découvrir un Giono qui ne veut pas vraiment assumer l'influence que ses tout premiers et les plus célèbres de ses livres, Colline, Regain, Un de Baumugne, ont pu avoir sur la jeune génération de l'époque, autour de Contadour, notamment, une grande bâtisse qu'il possédait et avait mis à leur disposition au milieu des collines, près de Manosque, son point d'attache. Il est et demeure un anar, un individu libre, qui appliquait certains principes très importants de l'anarchie, comme l'accueil de ceux qui lui demandait de l'aide ; et bien sûr le pacifisme intégral. Il avait choisi son camp, qui n'était pas celui de la violence ; et qui proposait une vie simple, campagnarde, dans la beauté de la nature. Les jeunes en question, dit-il, ne trouvaient pas cela suffisant, il leur fallait la communauté, les idées, lui leur proposait d'aller planter leurs patates.
Mais je dois dire c'est précisément ce que nous avons fait Mio et moi.

Dans ce livre, je ne comprends pas tout, mais certains passages sont très intéressants. Ça change bougrement des interviews où les journalistes du moment sur France Culture posent des question d'une rare bêtise. J'admire le talent des interviewés qui parviennent malgré ça à s'exprimer sur leurs œuvres.

Bon, mais là, je vais me remettre au lit, avec Jean le Bleu, que je n'avais pas encore lu, avec mon nez qui coule, ma gorge qui gratte, mon mal de crâne, mes 38,9 de fièvre, mon cœur qui bat à 100 à l'heure, etc...

Re: Chez Mio et Marie-May

Posté : 21 nov. 2023, 17:14
par Marc
Et bonne lecture Marie-May !!!
Soigne-toi bien !
Comment sais-tu que c'est le covid ? que fais-tu pour te soigner ? rien ? tisane ? grog ?
Je ne l'ai jamais attrapé, malgré mes voisins qui l'ont eu assez fort en fièvre et physiquement complètement anéantis...
donnes-nous des nouvelles, bises !