Nématodes

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Claude
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Nématodes

Message par Claude » 25 déc. 2019, 08:30

CHRONIQUE «L'ÂGE BÊTE»

Les nématodes, par trillions sous nos pieds

Par Florian Bardou — 22 décembre 2019 à 09:50
Photo : Un nématode en dévorant un autre.
Long d’un millimètre en moyenne, ces vers apparus il y a un peu plus de 500 millions d’années sont les plus petits animaux terrestres mais surtout les plus nombreux. Généralement long d’un millimètre (en moyenne), les nématodes, des petits vers ronds non segmentés qui n’ont rien à voir avec les vers de terre (les annélides), ont de quoi fasciner les scientifiques. Déjà, ces organismes, certains parasitaires, sont apparus sur Terre il y a plus de 500 millions d’années dans les océans. Il y a très longtemps donc, avant qu’elles ne colonisent d’autres écosystèmes aquatiques comme les cours d’eau puis les terres émergées.

Grande capacité d’adaptation

Aujourd’hui, selon les toutes dernières estimations, ces vers cylindriques – à ne pas confondre avec les vers plats non plus – sont d’autre part ultramajoritaires dans le règne animal, avec une population chiffrée à 440 trillions rien que dans les dix premiers centimètres des sols des cinq continents – ce qui représente quatre animaux sur cinq que compte notre planète. «A l’échelle mondiale, ils sont très abondants et pèsent lourd, confirme Jean Trap, écologue rattaché à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Les chercheurs ont d’ailleurs décrit environ 27 000 espèces de nématodes, mais on suppose qu’il en existerait plus de 100 000 voire 500 000 selon les nématologistes.»

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Fascinants, les nématodes ? Oui, car ces animaux très simples sur le plan biologique – ils n’ont ni système respiratoire ni système circulatoire par exemple – disposent de très nombreux atouts sous leur cuticule. «Leur vermiformisme leur confère une très grande capacité d’adaptation dans les sols, poursuit le biologiste. Ils sont en fait très proches des tardigrades et sont capables de vivre dans des conditions extrêmes, avec peu d’oxygène par exemple. Aussi, leur régime alimentaire est très varié et correspond à plusieurs niveaux trophiques : ils peuvent être bactérivores (qui consomment des bactéries), fongivores (qui mangent des champignons) ou prédateurs d’autres nématodes mais aussi parasites des plantes, des mollusques et des arthropodes. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous les retrouvons dans les tous les écosystèmes.»

Régulation des flux de carbone

Cette position dans la chaîne alimentaire, variable selon les espèces tantôt proies, tantôt prédatrices, est d’ailleurs l’une de leurs principales fonctions écologiques. Certaines espèces de nématodes, notamment les bactérivores et les fongivores, «participent également au recyclage des nutriments et stimulent en retour l’activité microbienne» des écosystèmes. «Cela participe à la minéralisation des matières organiques qui vont être prélevées par les plantes : 30% de la nutrition minérale des plantes résulte de l’activité des nématodes», souligne encore Jean Trap.

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Un rôle qui a de quoi redorer l’image de ces vers uniquement vus – et c’est en partie vrai – comme des parasites des cultures contre lesquels il faut lutter ! Car les nématodes jouent aussi leur partition dans la régulation des flux de carbone sur notre planète. «Ils respirent et émettent du CO2 dans l’atmosphère, mais dans leur bilan carbone il faut prendre en compte le fait qu’ils participent indirectement à la photosynthèse et aux entrées de carbone dans les sols. Il a été observé 63 fois plus d’apport de carbone dans le sol par les racines en présence de nématodes ; ils participent donc à injecter du carbone dans le sol, même si c’est difficile à chiffrer», conclut le spécialiste. Des alliés incontournables pour la productivité primaire et contre le changement climatique mais trop souvent méconnus.

Florian Bardou

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Re: Nématodes

Message par Claude » 25 déc. 2019, 08:58


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