ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

Ca me donne une idée. J'ai des champignons qui poussent dans le jardin, j'ignore ce que c'est mais si je les prélève et que je les mets dans mon tas de compost, est-ce que je l'enrichis en mycorhizes ?

Patricia.

J'ai fourré pas mal de "champignons" ramassés lors de mes cueillettes dans le composteur. Tout fait ventre. Ça ne peut pas faire de mal  ;)


Savoir si cela l'enrichira en éléments (SPORES ? MYCÉLIUM ?) favorisant la mycorhization, je ne sais pas.
Je viens de demander son avis à Gilles Domenech, sur son site jardinonssolvivant.
Nous aurons peut-être une réponse ……


http://jardinonssolvivant.fr/mycorhizes/

Claude, à gauche de chaque photo. L'autre bois, probablement un fruitier quelconque, là je n'y connais rien :mrgreen:

Merci Claude. Attendons la réponse. J'y repensais aujourd'hui, peut-être vaudrait-il miieux ne pas mettre les chapeaux dans le tas de compost pour ne pas y déposer des spores et de n'y mettre que les pieds là il ne doit pas y avoir de risque de se retrouver avec un champ de champignons inconnus et peut-être toxiques.

Voilà la réponse attendue.

Gilles Domenech a écrit : 23 septembre 2015 à 18:24

Les champignon mycorhiziens, faute de plantes vivantes dans le compost pour les accueillir ne seront d’aucune utilité et disparaîtront. Cela dit, il y sûrement d’autres micro-organismes et micro-animaux détritivores dans la litière forestière qui seront utiles. mais ne pratiquant pas le compostage j’ignore l’intérêt réel de tels apports.

Merci Claude. Tant pis pour les champignons, je vais les laisser là où ils sont.

Patricia a écrit :Merci Claude. Tant pis pour les champignons, je vais les laisser là où ils sont.

Patricia, moi je les mets au compost quand même - ça ne m'a jamais donné d'autres champignons quels qu'ils soient, mais je pense que ça fait forcément un apport de quelque chose comme dans les sous bois ...
Gilles Domenech ne "pratique pas le compost" , donc pour moi il dit simplement qu'il ne sait pas ..

Tout fait ventre. Je laisse se transformer les "champignons" ramassés au cours des cueillettes de comestibles en les mêlant sans complexe, sans état d'âme aux autres déchets végétaux.

Une mycorhize c'est une association. Un champignon vivant —le fameux mycélium souterrain— vivant grâce à des échanges avec un végétal, chacun profitant de l'autre. C'est un mariage qui sourit aux deux coagolants.     :D

Gilles D. explique que faute de végétal vivant dans le compost, le mycélium ajouté par nos soins au compost … ne trouve pas les conditions d'une association bienheureuse et meurt. Mais ce n'est pas gênant pour NOS COMPOSTEURS … vu qu'un compost ce sont des DÉCHETS ORGANIQUES en pleine transformation. Ce mycélium qui meurt faute de pouvoir "mycorhizer" laisse derrière lui des filaments de nature organique qui participent forcément à la production d'humus.

Je suppose qu'on ne sait pas encore grand chose sur ces processus souterrains (ce qui se passe dans les milieux cachés —au fond des océans, dans la terre, dans la tuyauterie de nos intestins— échappe par définition à notre observation). Quand on ramasse un seau de terre forestière, on ne recueille pas qu'une seule sorte de champignons mais des dizaines (ou plus ?) d'espèces différentes. Chaque espèce ne s'associant qu'avec un nombre limité de végétaux. Le mycélium qui cherche des racines de chêne, ne va pas trouver ses aises sur des racines de pin par exemple, et inversement…… Voilà.
C'EST compte tenu de mon ignorance, l'état de mes réflexions.   :mrgreen:

•

Dans la nature, dans le sol de la forêt, tout se mélange. Alors, les "champignons" qui ne vont pas dans mon assiette, je les mets au compost. Cette année j'ai même ramené sciemment un grand seau de bolets et de russules sans intérêt culinaires, pour compléter le composteur/piscine que j'ai dans le 04.

On a les mêmes réflexions, Claude, sur le sujet !

On a les mêmes réflexions, Claude, sur le sujet !

Que de réflexions! Dont je suis bien incapable, même de les suivre. :roll:
Pour ma part, je fais peut-être mal mais je fais simple: j'entasse, je retourne, je mouille si nécessaire, je couvre et picétout.
Résultat: mon compost, même si pas équilibré est MON compost et je fais avec.
A la sortie, c'est pas si mal! :D

plumee a écrit :

On a les mêmes réflexions, Claude, sur le sujet !

Que de réflexions! Dont je suis bien incapable, même de les suivre. :roll:
Pour ma part, je fais peut-être mal mais je fais simple: j'entasse, je retourne, je mouille si nécessaire, je couvre et picétout.
Résultat: mon compost, même si pas équilibré est MON compost et je fais avec.
A la sortie, c'est pas si mal! :D

Je fais pareil, à ceci près que mon compost est aussi fait avec les wc secs.
En ce moment, je retourne une dernière fois le compost de 2 ans (qui sera épandu en surface à partir de novembre*) et je vais retourner le compost de cette année. Les résultats sont positifs depuis maintenant 4 ou 5 ans que je procède ainsi

_______
* Ce qui suppose d'avoir réfléchi au jardin de 2016....

Je fais pareil, à ceci près que mon compost est aussi fait avec les wc secs.
En ce moment, je retourne une dernière fois le compost de 2 ans (qui sera épandu en surface à partir de novembre*) et je vais retourner le compost de cette année. Les résultats sont positifs depuis maintenant 4 ou 5 ans que je procède ainsi

Moi aussi, j'ai des toilettes sèches qui vont au compost. Je faisais comme toi, Marc, retournement deux années de suite. Mais dans notre pays semi-méditerrannéen chaud et très venté, au bout de deux ans, le compost s'était minéralisé. Plus de vivant, rien.
Donc, je ne le retourne qu'une fois en novembre en y ajoutant les dernières consoudes et orties et je l'utilise dès le printemps suivant.

Donc, je ne le retourne qu'une fois en novembre en y ajoutant les dernières consoudes et orties et je l'utilise dès le printemps suivant.

Il m'est arrivé aussi d'épandre le tas d'un an, recouvert d'ortie et consoude, sur une parcelle que j'allais utiliser dès avril.
Griffage sur 10cm à la sortie de l'hiver.
Très bon résultat.
Si c'est sain? Chais point. :roll: :P

plumee a écrit :

.....

Il m'est arrivé aussi d'épandre le tas d'un an, recouvert d'ortie et consoude, sur une parcelle que j'allais utiliser dès avril.
Griffage sur 10cm à la sortie de l'hiver.
Très bon résultat.
Si c'est sain? Chais point. :roll: :P

Je crois que c'est valable également, puisque le compost est "digéré" au cours de l'hiver, ce n'est peut-être pas nécessaire de griffer. Je conserve sec la consoude et l'ortie que j'utilise en purin au redémarrage printanier (250 g pour 10 litresd'eau).

plumee a écrit :

Si c'est sain? Chais point. :roll: :P

Le seul soucis, c'est la présence des molécules de synthèse des éventuels médicaments allopathiques...
Savoir si elles sont nocives ??? Ca dépend surement des molécules, et c'est ben trop savant pour moi...

Je ne me pose pas ce genre de question. Je composte à l'aspirine ou au paracétamol. Les molécules de synthèse, nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons tous les jours.... :mrgreen:

Je ne me pose pas ce genre de question. Je composte à l'aspirine ou au paracétamol. Les molécules de synthèse, nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons tous les jours...

… et puis ici, il y a plein de trucs pas nets dans l'air, l'eau du ciel et de la terre.
Surtout dans notre vallée du Rhône, en aval des usines de pétrochimie lyonnaises et de plus,
caffie de plantations de fruitiers.
Aloooooors………

....Ce qui ne veut pas dire que c'est bien, mais ces questions de pollutions directes et indirectes rejoignent tellement la politique de fond sociale et écologique fondée par un système....nous ne sommes pas seulement imprégnés de médocs et de pesticides pour me limiter à ceux-là mais tout autant d'habitudes consuméristes qui justifie cette politique....voit-on la débâcle arriver ? :mrgreen: :mrgreen:

Néanmoins, individuellement, notre compost à une valeur extraordinaire, celle de la qualité de nos légumes... à laquelle il faut ajouter notre capacité à résister au flot... :P

Mes voisins australiens avaient deux composteurs depuis plusieurs années. Jamais retournés, jamais vidés, à demi pleins de compost. Et voilàtypas qu'ils n'en veulent plus, en tout cas pas à cet endroit-là, contre leur petit chalet dont les fondations pourrissent, paraît-il. Parait que c'est trop humide. Bref, on nous a demandé si on en voulait. Des composteurs et du compost... J'ai eu beau leur dire qu'ils pouvaient le répandre au pied de leur fleurs, non non... Ils veulent s'en débarrasser. Et des composteurs aussi. Alors kiki a pris livraison ? C'est nous. De tout le composte et d'un composteur, l'autre allant à un brave type d'Anglais qu'ils paient pour lui refaire les peintures et qui en voulait bien, lui aussi.
Placé ledit composteur chez notre fifille. Il est un peu petit pour nous. Et Mio a finalement retapé l'emplacement où nous faisions le nôtre jusqu'à présent. C'est pas très pratique, mais c'est finalement pas si mal. Faut juste qu'on se gendarme un peu pour monter le tas plus correctement, le tourner plus souvent et le couvrir.

Et c'est où qu'elles sont les photos ?

Ma pratique pour le compostage au fil du temps a évolué et aujourd'hui, je ne le retourne que 2 fois, une fois en ce moment où je cesse d'alimenter le tas et une dernière fois 1 an plus tard, 2 à 3 mois avant l'épandage. Outre les wc secs, j'alterne l'alimentation par des tontes, en assez petite quantité, déchets végétaux, cendres, tailles de buissons avec des branchages dont la lignification a débuté, cartons (non imprimés ni vernis) déchiquetés préalablement trempés dans de l'eau. Périodiquement, je recouvre d'une couche de terre. Avec une barre à mine, je fais des trous tous les 15/20 cm jusqu'au fond du tas, l'air pénètre assez profond, je recommence ces trous lors du transfert, j'obtiens ainsi une meilleure maturation, démontrée aussi par un peuplement assez important de vers.

je ne le retourne que 2 fois, une fois en ce moment où je cesse d'alimenter le tas et une dernière fois 1 an plus tard, 2 à 3 mois avant l'épandage.

:o C'est drôlement long dis donc. Du temps où j'arrivais à faire du compost c'était beaucoup moins long que ça, en 6 à 8 mois j'avais du compost mûr.

oui, c'est long mais je ne cherche pas à obtenir du compost rapidement, vu que je tourne sur 2 ans et même plus, je composte en surface lorsque celui-ci est mûr; le temps et la pédofaune font leur boulot sans que j'intervienne, même si parfois je griffe, mais c'est rare.
Il faut dire que les matières comme les wc secs sont plus longues à se transformer, les buissons que je taille 2 fois par an permettent un allègement entre deux couches plus denses. C'est toujours en fonction du moment et de ce dont je dispose. Par exemple en ce moment je rassemble et je broie à la pelle très grossièrement les fanes de haricots, tomates, courges, j'y ajoute en les croisant des branches de 2 à 5 cm, c'est ce qui constitue le fond pour démarrer, en prenant soin d'y mêler le reliquat du compost précédent.
Parfois pour faire un compostage sur le long terme et pour une culture plus exigeante, je répands sommairement du compost moins mûr avant l'hiver, j'ai remarqué un échange assez dense entre le sol de la parcelle et ce compost de 1 an et même moins. Le tout est digéré au démarrage du printemps suivant. Les apports suivants sont là en supplément.

je broie à la pelle très grossièrement les fanes de haricots, tomates, courges

:shock: :shock: :shock: :shock: :shock:

Broyer à la pelle?
Tu dois avoir de sacrés biscottos…
Ou alors tes fanes angevines sont loin de ressembler aux fanes ardéchoises aussi raides qu'un repousson de châtaignier.

Chichi tu veux des photos de quoi? des vieux composteurs? du compost répandu en haut des planches? Du "composteur" de Mio (une sorte de barrière devant un mur, avec le tas entre les deux? Le vieux composteur placé chez ma fifille? tout ça n'a rien de bien esthétique... mais je veux bien.