AlainGard a écrit :
j'en ai 2, un composteur vendu par la mairie en plastique qui nous fait un petit compost bien agréable mais en petite quantité et un deuxième fait maison avec des planches de 3 x 3 environ haut de 0.60 sur lequel on entasse le fumier de poule et toues les feuilles qu'on collecte sur le terrain à l'automne ainsi que des chute de branche ou autre (on ne brule rien hormis dans la cheminée), celui la je le laisse plusieurs années et après je le vide il me donne environ un 20 aine de brouettes de terre noire bien utile dans mon sol de m....e..
Le compostage permet de copier un phénomène naturel,
celui qui amène des déchets organiques à se transformer en humus. L'humus est un de ces composants essentiels du sol vers lesquels plongent les radicelles et les racines des plantes.
Pour bien composter il faut
associer quatre éléments :
•des déchets végétaux riches en
carbones (dans un souci de simplicité, disons que c'est ce qui est brun, dur plutôt sec) comme le bois de branches, la paille, voire la sciure et le papier.
•des matières riches en
azote (les déchets verts, souvent mous et humides) comme l'herbe, les feuilles des végétaux.
•
l'eau en quantité modérée (quand on manipule son compost, on doit avoir l'impression de toucher une éponge humide).
•
l'air qui doit circuler dans la masse des végétaux en transformation.
Cette transformation naturelle se réalise toute seule et lentement dans les forêts sous l'action conjuguée
de petits animaux "détritivores"
et des champignons.
Dans son jardin, un cultivateur l'accélère en conduisant soi-même son compostage, en entassant des déchets, en les mélangeant, en les humidifiant si nécessaire, voire en les aérant. Certains jardiniers apprécient également que le compostage soit amélioré par le travail de la micro-faune du sol avec ses collemboles, ses acariens, ses larves d'insectes, ses cloportes, ses j'enoublie… et essentiellement des eisénias. Ces derniers sont des vers de terre qui vivent dans la couche superficielle du sol, la litière, et qui l'ingèrent et la transforment.
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Selon la taille de ton compost, celle du jardin, il existe des solutions techniques variées. Voici la solution la plus simple (et qui n'est pas la plus mauvaise :mrgreen: ).
On peut tout simplement faire un gros tas de déchets, d'herbes arrachées, de branchettes fractionnées, de paille, de feuilles mortes (bientôt on les ramassera …… à la pelle), mélangés avec quelques pelletées d'un vieux terreau ou compost ou terre du jardin. Plus c'est mélangé et en petits bouts, mieux cela vaut. C'est le compostage en "
andains".
Si les branches et les matières végétales ont été bien fragmentées à l'aide d'un broyeur par exemple, le processus sera plus rapide et au bout de quelques mois, le compost bien mûr (c'est-à-dire noir et grumeuleux, exhalant une bonne odeur de forêt) ressemblera à du "terreau" du commerce. Un détail qui compte, un compost ne sent jamais mauvais ! En cas de mauvaise odeur, c'est qu'on a oublié ce que je disais au tout début, on a probablement noyé trop longtemps une partie de son fond de commerce (et la fermentation n'est plus
aérobie -en présence d'air- mais
anaérobie -en l'absence d'air- ; oui on peut employer des mots savants parfois, ça permet de briller en société). Quand j'oublie d'aérer des tontes de gazon, elles forment des amas compacts où l'air ne peut plus entrer … mais si cela se sent cela se voit, donc on évite de ne pas mélanger.
Il faudra
arroser son tas, un peu pour commencer,
puis
le recouvrir d'une bâche que l'on soulève une fois par semaine pour
réhumidifier,
et que l'
on remue à la fourche une fois par mois.
Voilà pour la vieille méthode du compostage en andains.
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Toutes sortes de composteurs. Il existe d'autres procédés faisant intervenir un peu de matériel. Tout contenant peut postuler. Une grosse cagette, une vieille caisse, un cercueil inhabité, une baignoire ou un spa en panne peuvent postuler. Tout contenant qui vous laisse la possibilité d'aérer et d'humidifier son contenu fera un bon composteur.
• Premier exemple : la
poubelle de jardin. Avec une perceuse électrique, on perce des trous sur le fond et sur les flancs des poubelles ; avec celles de 80 litres vendues une dizaine d'euros, ça marche !
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• Autre exemple. Une certaine Nicole, une expérimentatrice niçoise, expliquait qu'elle faisait du compost dans des
grands pots de fleurs et qu'elle les empilait sur sa terrasse …… ce qui est une solution utilisable sur son balcon, :mrgreen: sa cuisine ou son salon. On vire la table basse, on la remplace par une belle vasque qu'on remplit de déchets, et sur cette vasque, on en met une seconde plus luxueuse. Ensuite, recevoir des amis, c'est comme de les emmener piquer-niquer. Les soucoupes posées sur cette belle litière quasi-forestière mais sans les moustiques, sans les ennuis des bois, c'est "Palace chez vous".
Il ne vous manque plus que d'apprendre la culture des champignons en appart' (pas de crainte ! on y viendra). Ah ! boire un verre de jus de fraises et le poser entre deux lactaires …… sans parler du sapin vivant qui grandit pour votre Noël.
• Troisième possibilité. On peut assembler des
palettes de récupération pour confiner son compost. avec 4 palettes formant un gros cube, vous commencerez une carrière de composteur pro. Vous traiterez ainsi plus d'un mètre cube (c'est 1 000 litre) de déchets.
On peut se contenter d'attacher 4 palettes avec du fil de fer ce qui forme une sorte de cube très aéré car il y a de grosses fentes sur les côtés. ON peut combler une partie de ces fentes en faisant coulisser des planches du haut vers le bas ou en enveloppant le tout comme le fit un certain Cristo.tient à en acqué&rir une plus belle
Personnellement, j'ai pratiqué cette méthode avec 6 palettes, et mon gros cube ressemblait à une grosse boîte de chaussure. Je ne vous dis pas la pointure de ladite chaussure.
• Quatrième exemple. Dans ma région, on aime bien se débarrasser de sa
piscine amovible quand le printemps arrive et qu'on tient à en avoir une plus grosse, une plus belle que son voisin. La vieille piscine, devenue encombrante se retrouve sur le trottoir. C'est ainsi que l'on recueille des tôles légèrement cannelées mesurant une dizaine de mètres de long. Elles sont bien sûr solides (elles devaient supporter les forces explosives d'une grosse masse d'eau).
Chez soi, on reforme un cylindre au diamètre de son choix. On le referme et le fixe. Ici, j'en ai une de 1,20 m de haut et de deux mètres de diamètre (soit plus de 3 m3) et comme elle est coincée entre un talus et une allée, j'ai déformé le cylindre. Vu d'avion on voit un ovale ou un haricot. Donc on peut "ajuster" la forme et la taille de son composteur, l'adapter à une topographie contraignante. Et comme un sanglier (ici, on les appelle des Roméo ; ce sont soit des sanglochons, soit des cochongliers) peut être tenté de le renverser, je lui souhaite bien du plaisir.
…… (à suivre)