ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

J'attire l'attention sur cet article et sur le rapport qu'il analyse :
http://abonnes.lemonde.fr/planete/artic ... _3244.html

Réchauffement : le sud-est de la France face à une crise de l'eau
Le Monde.fr | 06.06.2014

Un climat à Lyon équivalent à celui d'Avignon il y a trente ans,
une diminution d'un mois d'enneigement sur les Alpes,
une baisse des débits d'étiage, une plus forte évaporation,
40% des territoires de Rhône-Méditerranée souffrent désormais de pénurie chronique en eau.

Le quart sud-est de la France connaît déjà les répercussions du changement climatique
sur les ressources hydriques et doit se mobiliser immédiatement.
Dans un rapport intitulé
« Plan de bassin d'adaptation au changement climatique dans le domaine de l'eau »,
le comité de bassin Rhône-Méditerranée tire la sonnette d'alarme…………

Je rouvre ce topic ouvert en 2014
à la suite de l’appel d‘une amie habitant dans une vallée différente, plus à l’Ouest,
et donc dans un bassin d’alimentation différent du mien.
Très émue, elle venait d’apprendre l’interdiction d’arroser son jardin.

J’en parle dans ce SMS destinée à Mme.

T, était très remuée car un mail
lui ordonnait de ne plus arroser chez soi.
Elle se voyait en train d’ arracher tous ses légumes !

Je lui ai proposé mon aide et conseiller
de mettre en œuvre tout procédé
pour offrir ou maintenir l’humidité dans le sol.
Pailler, couvrir, ombrager
et sacrifier de la verdure voire qq légumes et fruits trop voraces en eau
pour les enfouir au pied de légumes à préserver.

Elle a un grand jardin en planches dans la montagne. Elle a beaucoup de tomates vertes, elle fait des aubergines. Elle pleurait ses beaux melons pas encore mûrs. Comme il leur faut beaucoup d’eau, autant les sacrifier en premier en enfonçant des moitiés de melon au pied de légumes privilégiés. Je ne sais pas si cela peut marcher. :?: :?: q

Je pourrais lui proposer des « galettes » de broyât imbibées d’eau. :?: :?: Et couvrir avec du carton. :?: :?:

Auriez-vous des conseils à donner ?

A-t'elle bien compris ?
Chaque fois que nous avons été en restrictions sévères, nous avions interdiction de plein de choses inutiles comme laver les voitures mais il était toujours précisé que l'arrosage des jardins nourriciers étaient autorisés après 20H et jusqu'à quelque chose comme avant 06H du mat' mais jamais interdiction totale.

Chichi. Je lui redemande.
Son dernier SMS :

Tu sais de quel bassin versant elle dépend ?

Préf des Htes Alpes


et Restrictions

En revanche, le Buëch-Méouge et l’Eygues sont en alerte “renforcée” : l’interdiction totale d’arrosage, même la nuit, s’applique, sauf pour les potagers.

Alorsse ?

Le potager ne doit pas être arrosé.

Elle a déposé du paillage très épais, en retirant les feuilles du bas, elle bâche beaucoup, et je lui ai conseillé de se fabriquer une structure de douche déplaçable pour se doucher au milieu du potager. Et elle pleure dans son potager !

Y'a pas que les douches. Elle peut récupérer l'eau de ses vaisselles etc.(à condition qu'elle n'utilise pas de machine, ce qui fera également une économie d'eau).

Détrompe-toi Marie_May, un lave vaisselle que l'on ne fait fonctionner que lorsqu'il est plein (au minimum 12 assiettes, des verres, des poêles, des saladiers, des couverts, etc ... ) c'est à dire tous les 3 ou 4 jours selon le nombre de repas, consomme beaucoup moins que les vaisselles à la main.

Depuis un mois, à la suite de dysfonctionnement chronique :evil: :evil: :evil: de notre lave-vaisselle,
:cry: :cry: :arrow: je le boude,
et je fais toute la vaisselle à la main. :idea: :idea: :idea:

Je trouve que c’est presque aussi rapide que de ranger convenablement les couverts dans le prétentieux et inefficace lave-vaisselle. Le contact avec l’eau même chaude est particulièrement rafraîchissant. Et cela me rappelle nos trop lointaines années camping. Ah ! Souvenir ……… :D

Ayant lu l’avis de Chichi, :lol: :lol: :lol: je sais que j’économise au moins sur l’électricité.

Chichi, je ne me vois pas garder ma vaisselle sale pour deux personnes pendant 6 jours. D'ailleurs je n'aurais pas assez de poêles, casseroles, et autres ustensiles de cuisine pour ça.

Personne ne te demande de le faire :mrgreen:
J'expliquais seulement qu'il ne faut pas avoir honte d'utiliser un lave vaisselle quand, comme moi, on est infichue de faire une vaisselle immédiatement après les repas et surtout, sans dépenser énormément d'eau. Je ne sais pas faire.

Anecdote comme dirait Plumee :
Pour tout dire, nous avons des lave-vaisselle depuis 1980 et c'est arrivé de façon idiote mais finalement, je n'ai jamais regretté.
À l'époque, évidemment je travaillais et ne rentrais pas de bonne heure à la maison. Fiston avait 4 ans, de quoi s'occuper, Chichinet ne s'occupait pas de la cuisine mais voulait manger un repas complet parce que le midi c'était sandwich.

Nous n'avions la maison que depuis 4 ans, une maison qui n'avait pas l'eau chaude, les wc dehors au dessus d'une fosse étanche, une minuscule chaudière au charbon qui ne chauffait pas une maison pas isolée, etc ...
Bref, au début c'était faitout pour l'eau chaude jusqu'au jour où un collègue nous a donné un petit chauffe eau de dessus d'évier qui fonctionnait sur une bouteille de gaz.

J'avais pris l'habitude de rincer le plus gros de la vaisselle après le repas et de la laisser sur la paillasse de l'évier. Comme ça, je ne faisais la vaisselle que tous les 2 soirs quand ce n'était pas 3.

Un jour, Chichinet s'est fichu en boule en disant que ça faisait crade. C'était vrai pour la vue mais comme c'était rincé, c'était à moitié propre. Pour une fois je me suis rebellée et lui ai dit que s'il n'était pas content, il n'avait qu'à la faire lui-même. Bêtement il a dit ok.

Et bien tu sais quoi ? au bout de même pas 15 jours il m'a dit "on achète un lave-vaisselle". Je lui ai répondu "ça va pas la tête ?", on n'est que 2 ½ et en plus, on n'a pas les moyens.

Et bien on a pris un crédit, on a eu un lave-vaisselle et il n'y a plus eu la vision de la vaisselle empilée sur la paillasse.

Finalement, je ne l'ai jamais regretté même si à l'époque on s'est encore privés un peu plus pour l'acheter.

En ce qui concerne le nombre d'assiettes etc, Chichinet ne se contente toujours pas d'une vague tartine le soir, c'est un ogre et il veut un "vrai" repas que ce soit midi ou soir. Conclusion, 6 repas ne font pas 6 mais 3 jours. De la vaisselle j'en ai en suffisance avec le doublon maisons Essonne/Portel et au pire, je lave une poêle à la main si besoin.

Je ne dis pas que c'est bien, juste que je gâche beaucoup moins d'eau comme ça.

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Moi —chacun ses manies— j’aime bien que la vaisselle sèche « en plein air » à côté de l’évier ce qui n’emballe pas madame qui a tendance à vouloir l’essuyer et la ranger sans tarder. C’est donc l’histoire simple d’une vie bien rangée. Et une question de vue bien dégagée (sur les côtés) et de surfaces de travail vides.

Et moi, sournoisement, de faire remarquer que le torchon ayant déjà servi à eu le temps de développer des colonies microbiennes, et que donc le torchon salit les assiettes lors de son nouveau service !
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La vie est un long fleuve tranquille entrecoupé de chutes et de cascades.´

Revenons au thème. Eau et manque d’eau.

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Mon fils me signale un article du Monde sur la sécheresse de la vallée du Verdon où madame passe qq semaines et moi nettement moins. Ce qui est le cas en ce moment. Cette sécheresse locale, j’en avais parlé avec les restrictions aux fontaines et au robinet. Elle fait des articles de presse. La saison touristique à St André qui est noire de monde habituellement en souffre. Avec un malus, le super marché local a brûlé.

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https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

À Saint-André-les-Alpes vue du niveau bas du lac.
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Les activités de baignade sont interdites.
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Méthode pour évaluer la quantité d’eau dans les végétaux. Les effets de la sécheresse.
(Extrait Nice-Matin)

:idea:

Une astuce pour irriguer lentement à l’aide d’une mèche que je suppose être dû coton.

L’on plonge le bout de la mèche dans un récipient rempli d?eau et l’on dispose l?autre bout sur le sol à arroser..
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Ne pourrait-on pas remplacer la mèche de la publicité par des lanières faites à partir d’un vieux vêtement en coton ?

Ne pourrait-on pas remplacer la mèche de la publicité par des lanières faites à partir d’un vieux vêtement en coton ?

Evidemment bien sûr!

Déjà utilisé pendant les vacances, efficace. Sauf qu'une année, j'avais mis l'eau dans une bassine; les chats, nourris par la voisine, ont accès grâce à une chatière à la maison; ils ont bu l'eau de la bassine dédaignant celle donnée par la voisine.

:lol: Je ris mais pour tes plantes ce n'était pas drôle.

Heureusement, nous ne partons jamais très longtemps, une dizaine de jours tout au plus; j'ai pu sauver les plantes.

Sécheresse estivale à venir en comparaison de celle de l’été dernier.
:twisted:
Emprunt d’infographie faite à Libé.
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Prévisions : Plus de rouge et moins de vert.

Toujours de bonnes nouvelles....

Pat, tu es au frais... Pour moi, la sécheresse a atteint l'Aubrac, et ça, ce n'est pas fameux.

Mais pour l'instant, il fait frais, les sources coulent. Je vais en profiter pour aller écouter pousser mes petits pois. De toute façon, ici, c'est un pays de Coustoubi, c'est à dire de marchands de primeurs et de plants. En pleine saison, on a toujours considéré le pays comme peu adapté aux cultures maraichères. C'est pour ça qu'il y a surtout des vaches et des veaux sur les prés. Pour les potagers, depuis toujours, on bine plutôt qu'on arrose. Maintenant, ils vont sans doute apprendre à couvrir leurs terres de jardin s'ils veulent y voir pousser quelque chose.

J’attire l’attention sur le fait que cet article a été écrit par une géographe fameuse, et pas par un journaliste généraliste ou un commentateur quelconque.
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La transition le bec dans l’eau, par Magali Reghezza-Zitt

……

Soulagement pour nos sols et nos cultures : depuis quelques jours, c’est le déluge. Mais l’eau ne va pas s’infiltrer jusqu’aux nappes phréatiques. Si nous n’ajustons pas notre consommation à la disponibilité de la ressource, les grenouilles ne nous remercieront pas.

…

par Magali Reghezza-Zitt, Maîtresse de conférences en géographie

publié le 17 mai 2023 à 15h30 (mis à jour le 17 mai 2023 à 18h05).

Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille. La fête, c’est vite dit, puisque dans le monde, près de 40 % des espèces d’amphibiens sont menacées d’extinction, et que 100 % des batraciens français sont protégés. Mais revenons à la météo et au climat. L’hiver 2023 figurera parmi les dix hivers les moins arrosés depuis 1959, année de début des enregistrements. Trente-deux jours consécutifs sans pluie. Un tel phénomène n’a jamais été observé, tous mois confondus, depuis 1959. Le record de 31 jours datait de… 2020.

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Ce déficit pluviométrique (sécheresse météorologique) a deux conséquences : un assèchement des sols (sécheresse agricole) et une recharge des nappes phréatiques très insuffisante (sécheresse hydrologique). D’où l’inquiétude, car c’est entre septembre et mars que les stocks d’eau se reconstituent.

Heureusement, depuis quelques jours, c’est le déluge. Excellente nouvelle pour les agriculteurs : les sols se rechargent, ce qui sauve les rendements et évite le recours à l’irrigation. Las, ce n’est pas parce que l’eau coule en surface et s’infiltre dans les premiers mètres du sol, qu’elle réalimente les nappes. Et le bassin méditerranéen n’est peu ou pas concerné par ces précipitations. Les déficits pluviométriques y sont historiques, annonçant un été sous tension.

Des hivers pluvieux et des étés plus secs

Selon le ministère de la Transition écologique, l’«eau renouvelable», c’est-à-dire l’eau douce qui ne retourne pas à l’atmosphère par l’évaporation et la transpiration des végétaux, a diminué en moyenne de 15 %, principalement à cause de ces deux phénomènes. Car, dans ce climat qui change, il fait en moyenne plus chaud, plus tôt et plus longtemps. Des hivers plus doux, c’est également un redémarrage de la végétation plus précoce, donc une période de recharge réduite. C’est aussi moins de neige, donc d’eaux de fonte. Et, contrairement à ce que l’on a beaucoup entendu, il n’y a pas encore de certitudes sur le fait que les hivers seront plus pluvieux, alors qu’il est certain que les étés seront plus secs.

Derrière la sécheresse, se profile le risque de pénurie, c’est-à-dire d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. Avec des étés plus chauds, il faut pallier les besoins des végétaux et des animaux, donc des cultures et des élevages. L’approvisionnement en eau potable est désormais menacé, y compris pour les grandes villes, jusque-là épargnées. L’eau sert aussi à lutter contre des risques d’incendies qui augmentent, à cause de conditions climatiques plus propices. Entre 2017 et 2020, 30 % du territoire ont été soumis, chaque année, à des restrictions d’eau, sachant que l’on ne parle ici que de quantité, pas de qualité.

Arrive alors l’appel à la sobriété, insupportable privation de la liberté d’arroser les golfs, de prendre des bains et de remplir sa piscine. Outre que la très grande majorité du pays ne joue pas au golf, prend des douches et n’a pas de piscine, la sobriété est le chiffon rouge (ou vert ?) qui autorise la démagogie la plus crasse et la dilution du débat dans le petit geste et le fond des bassines.

Prenons une image. Si vos revenus baissent de manière chronique et structurelle, il faudra vous résoudre à changer de train de vie. Et si vous devez continuer à mettre de l’argent de côté en cas de coup dur, aucun banquier ne vous proposera de multiplier des livrets d’épargne qui ne se rempliront plus, a fortiori si leur rendement est inférieur à l’inflation.

Une politique de l’eau à la hauteur du défi climatique

Une politique de l’eau responsable ne promet pas l’impossible sécurisation de l’offre, mais porte un discours de vérité sur l’incontournable baisse de la demande. Une politique de l’eau respectueuse des deniers publics ne multiplie pas des infrastructures qui seront inutilisables dans un futur proche et oriente les investissements, aides et subventions vers les solutions neutres en carbone, économes en énergie, en sol et en matériaux. Une politique de l’eau à la hauteur du défi climatique est tout sauf l’injonction morale aux petits gestes, certes, utiles et nécessaires, mais insuffisants. Une politique de l’eau efficace et soutenable planifie, de manière graduelle, mais rapide, les gains d’efficacité (amélioration du rendement de nos usages), et de sobriété (évitement des consommations inutiles). Une politique de l’eau juste garantit un partage équitable de la ressource et organise les conditions du dialogue qui permet de définir cette équité.

Notre monde réchauffé par l’homme s’achemine doucement, mais sûrement, vers le +1,5 °C du fait de l’inertie politique – et non de l’inertie climatique, comme on l’entend trop souvent. Nous devons réapprendre à ajuster notre consommation à la disponibilité de la ressource, au lieu d’organiser la fuite en avant, en nous rappelant que le moins n’est pas forcément l’ennemi du mieux.

Nous ne sommes pas condamnés à être les grenouilles de la fable, qui se laissent ébouillanter dans la casserole parce qu’elles ne sentent pas la température qui monte