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Re: radio/télé

Posté : 05 oct. 2013, 21:12
par Nicandra
Bonsoir

Ces "ilots" sont un entremêlas de racines et de plantes.
Dans les 5 premières minutes de la vidéo, celui qui cultive des tomates explique comment sont réalisés ces jardins.
"Nous fabriquons nos jardins flottants de toute pièce, dans la forêt.
Et quand on en a terminé un, on s'assure qu'il flotte sur l'eau.
Et s'il ne tient pas bien, on corrige les défauts jusqu'à ce qu'ils tiennent vraiment, à la surface de l'eau.
On s'y met ensuite à plusieurs pour le mettre au lac."

Les jacinthes d'eau épousent les contours des jardins et les maintiennent à la surface grâce à leurs flotteurs.
De grands bambous les arriment au fond du lac.
Quant au substrat, la suite du commentaire explique son origine.
"Comme leurs ancêtres, avant eux, c'est dans le lit du lac qu'ils extraient le terreau fertile de leur culture"
C'est une sorte de limon qui tapisse le fond du lac et qu'ils draguent à l'aide de leurs filets.
Quand le jardin est large, ils tendent des bambous entre 2 embarcations placées de part et d'autre de l’ilot, pour pouvoir travailler au milieu, puisqu'ils ne peuvent pas y monter.

à+

Re: radio/télé

Posté : 05 oct. 2013, 21:44
par Claude
Merci beaucoup Nicandra.
Nous avons fait le même voyage. :mrgreen:
La jacinthe d'eau est une plante aquatique d'eau douce vivace qui flotte à la surface de l'eau gràce à ces pétioles qui disposent à leur base d'un renflement de forme arrondie et qui fait littéralement office de flotteurs.

……
Que voilà une plante douée pour flotter.
Et particulièrement exubérante —trop envahissante— dans les régions chaudes.

Re: radio/télé

Posté : 05 oct. 2013, 23:15
par antoine11
sur le lac Titicaca (Pérou/Bolivie) il y aussi des jardins flottants un peu sur le même principe, un support, là bas de la "balsa", l'espèce de roseau qui sert à faire les embarcations, et plein d'autres choses, qui sert de radeau, de la vase du lac, et des perches pour arrimer...mais on peut marcher sur ces jardins, appelés iles flottantes d'ailleurs.
Comme le climat est assez rude (3800m d'alt. quand même), la culture SUR le lac permet aux jardins de bénéficier d'une certaine fraicheur lors des journées au soleil calcinant, et de douceur lors des nuits facilement glaciales, bien plus que les jardins situés sur les rives, et évidemment d'une irrigation permanente sans effort...
ils ont l'air durables, chaque année le paysan rechargeant en roseau puis vase, et certains jardins en fait ne flottent plus, ils sont posés sur les hauts fonds...
@

Re: radio/télé

Posté : 05 oct. 2013, 23:53
par Marie_May
Autant pour nous, Claude...! (le pire est que j'ai regardé cette émission dès le début au contraire de Claude... certains écoutent mieux que d'autres, on dirait). Merci Nicandra.
J'ai espéré pendant toute l'émission qu'il reparlerait de la confection des îlots, mais non...

C'est tout de même formidable comme l'être humain peut être ingénieux, quand il s'agit de sa survie. Ces cultivateurs travaillent le plus souvent à partir de leur embarcation, mais je me souviens avoir vu un paysan accroupi sur un des bambous transversaux. Donc on peut quand même y monter. A condition sans doute de n'être pas suralimenté...

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 04:01
par Claude
J'espère qu'ils savent nager… parce qu'avec leur façon désinvolte de ramer en équilibre sur un pied lequel est posé sur qq cm2 de barque, la moindre erreur ou le moindre coup de vent doivent avoir des conséquences mouillées !

En parlant de jardins flottants, il y en a à Paris au niveau du quai Branly, des gros caissons flottants avec des arbres ! Bientôt nous y retourneront pour garder le p'tit-fils, et j'espère faire un saut pour voir La Seine.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 06:32
par Nicandra
Bonjour Marie_May
Nicandra a écrit :Quand le jardin est large, ils tendent des bambous entre 2 embarcations placées de part et d'autre de l’ilot, pour pouvoir travailler au milieu, puisqu'ils ne peuvent pas y monter.
Ce sont les 2 dernières lignes de mon message explicatif! ;)

à+

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 10:49
par Marie_May
Oui, oui, j'ai bien compris, ils sont accroupis sur les bambous qui reposent sur les bateaux.

C'est tout de même formidable. Je suppose quand même qu'on ne fait pas pousser n'importe quoi, sur ces îlots, les tomates ont les racines assez peu enfoncées dans le sol. On ne voyait pas tellement d'autres cultures si je me souviens bien.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 10:58
par Marie_May
Claude
Vous avez écouté la fable du vieux corbeau qui doit transporter ses fils. Racontée aujourd'hui par Philippe Meyer.
Nicandra
Bonjour Claude

Bien sûr que je l'ai entendue, je vis au rythme de certaines émissions de France-Inter.
Superbe parabole!
Cette histoire à attribuée à Tolstoi débute après les 25 premières minutes de l'émission
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=736996

à+

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 10:59
par Marie_May
Et si vous nous la racontiez cette fable....

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 11:15
par Nicandra
Bonjour Marie_May

Tu pensais à quoi quand tu regardais?
Parce que ça, comme le reste, est expliqué!
Un extrait du commentaire:
"Ail, oignons, haricots, piments ou concombres, tout est semé à la main"
et le "ou" indique bien qu'il y en a d'autres!
Outre le fait que je crois me souvenir d'aubergines citées à un moment du reportage, juste avant ce commentaire, une image montre en gros plan, sur le coté gauche de l'écran une cucurbitacée vert pâle en forme de poire.
Ils cultivent donc tout un tas de légumes différents et en bordure du lac du riz et de la canne à sucre.

Pour la fable, je t'ai mis le lien pour réécouter, et le minutage pour la retrouver, écoutes plutôt, c'est mieux! ;)

à+

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 13:18
par Marie_May
Chère Nicandra, je pensais que d'autres auraient été intéressés à écouter et voir ce documentaire intéressant.
Et je suis bien contente qu'en posant des questions idiotes, je t'aie fais sortir du bois...

A mon avis, mettre un lien, ça permet évidemment de retrouver l'original, mais c'est avec vous que je discute, pas avec le documentariste ni avec Philippe Meyer qui d'ailleurs ne m'écouterais pas. Mettre un lien, c'est très utile, mais un peu sec; cette fable sur ce papa corbeau (que j'ai écoutée) est bougrement discutable, à mon point de vue.

Mais si vous trouvez qu'il est suffisant d'écouter chacun pour soi, je me tais. (Enfin, juste le temps de déjeuner....)

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 13:44
par Claude
Marie_May a écrit :Et si vous nous la racontiez cette fable....
Bien volontiers Marie-May, je répondrai à ta malicieuse sollicitation. Quand on te connaît, on reconnaît ta malice.
Je commence en attendant que les autres convives du déjeuner arrivent jusqu'à ma table.

Voilà c'est l'histoire d'un papa corbeau qui avait eu la fantaisie d'installer son nid sur le seul arbre d'un îlot battu par les flots, bien loin du continent. Ce bon père de famille avait élevé ses trois fils sans le secours de la maman coerbeau, ni le secours et les conseils du docreur Dolto. Pour des raisons obscures, il décida qu'il devait transporter sa petite famille pour qu'elle vive désormais sur le continent. Pour cela, il fallait faire franchir à ses fistons un grand bras de mer. Et ces derniers ne savaient pas encore voler.

Le corbeau attrapa le premier de ses fils et s'envola. Une fois arrivé au milieu du bras de mer, le vieux corbeau sentit sa fatigue et il se demanda si tous ses efforts en valaient la peine.

(je dois vous quitter sur cette inquiétude ; à tout"

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 13:48
par Claude
En revenant vers vous, je découvre que le précédent message n'avait pas été bien cliqué, et qu'il était resté sur le feu pendant tout mon déjeuner qui fut un peu trop lourd. Il aurait donc été publié une bonne demi-heure avant.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 13:59
par Marie_May
La suiiiiiite, siouplait...

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 14:11
par Claude
Je reviens à la fable.
Le vieux corbeau s'adresse au fils qu'il transporte et lui demande s'il s'occupera de lui une fois qu'il sera bien vieux, et lui un corbeau adulte. Le fiston, inquiet de se trouver au-dessus de la mer immense, tient à le rassurer, et déclare qu'il s'occupera bien de son vieux papa. Mais le père corbeau réalisant qu'on ne lui disait pas la vérité, lâche son précieux fardeau…

De retour sur l'îlot, le père corbeau se saisit du deuxième fils corbeau et s'envole. Arrivé au milieu du bras de mer, une grande fatigue s'empare de lui et il se demande s'il a raison de fournir un tel effort. Il interroge le deuxième fils comme il avait fait pour le premier. "N'aie crainte, papa. Quand tu seras vieux, je te prendrai avec moi, je te soignerai, je te nourrirai".

Le papa corbeau comprend qu'il n'avait pas entendu la vérité, et à nouveau déçu, il lâche son fils.

Revenu à son point de départ, le père corbeau s'envole avec le dernier des ses enfants. Et terrible coïncidence, c'est au-dessus du bras de mer qu'il ressent une profonde fatigue et qu'il repose par conséquent à son rejeton la même question. Le troisième fils répond qu'il sera forcément un corbeau en charge de famille plus tard quand son propre père sera vieux et faible. Et qu'il devra réserver toute son énergie pour élever la prochaine génération. Rasséréné d'entendre parler vrai, le vieux corbeau poursuivit son vol et conduisit le troisième fils à bon port !

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 15:09
par Marie_May
Tu en penses quoi, toi, Claude, de cette histoire?

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 15:42
par Nicandra
Bonjour Marie_May

J'ai donné le lien pour que toi et tous ceux que cela intéresse puissent entendre l'histoire d'origine.
Rien n'empêche, ensuite, d'en discuter.
La façon dont Claude l'a racontée est déjà une interprétation personnelle et pas l'histoire!
Quant à retranscrire, mot à mot, l'histoire, je trouvais plus simple de laisser chacun des intéressés l'écouter directement.
Pas la peine de demander à Claude ce qu'il en pense, il a déjà tout dit en la racontant puisqu'il a mêlé au récit sa propre opinion.

à+

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 18:23
par Claude
Il est toujours difficile de transmettre une info sans y laisser des empreintes.

Pour moi, cette fable parle du phénomène de la reproduction d'une espèce
et de cette solidarité qui traverse les générations de façon à assurer la survie de ladite espèce.
Nous faisons beaucoup pour avoir des enfants et pour que nos enfants puissent en avoir à leur tour, dans un cycle sans fin.

Je ne pense pas que cette fable cruelle prescrive de rejeter les vieux, les anciens
mais de cette force souterraine qui fait que nous sommes aujourd'hui vivants.
Cette force a forcément traversé les générations précédentes ……

Nous donnons beaucoup, beaucoup d'amour à nos rejetons.
Que serait une société qui ne fonctionne pas comme ça ????

Et vous qu'en pensez-vous ?

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 18:35
par Marie_May
Je ne suis sûre - ni que la fable lue par Ph. Meyer soit plus neutre ni que Claude le soit moins. Mais c'est possible.
Voici le texte lu:
Un corbeau fit son nid dans une île, et lorsqu’il eut des petits, il voulut les transporter sur le continent.
Il en prit un d’abord pour traverser la mer ; mais arrivé à moitié chemin, le vieux corbeau se sentit fatigué, ralentit son vol et se dit :
— Maintenant que je suis fort et qu’il est faible, je puis le porter ; mais quand il sera fort et que la vieillesse m’affaiblira, se souviendra-t-il de mes soins, et me portera-t-il d’une place à l’autre ?
Et le vieux corbeau demanda à son fils :
— Quand tu seras fort, et que je serai faible, me porteras-tu ? Réponds-moi franchement !
Le petit corbeau, craignant qu’on ne le laissât tomber dans la mer, répondit :
— Oui, je te porterai !
Mais le vieux corbeau ne crut pas son fils et desserra ses griffes.
Le petit, comme une boule, fut précipité dans l’eau et se noya.

Le vieux corbeau retourna seul, prit un autre petit, et traversa une seconde fois la mer. Fatigué de nouveau, il eut la même pensée, et demanda à celui-ci :
— Me porteras-tu, de place en place, quand je serai vieux, comme je le fais aujourd’hui pour toi ?
Animé de la même crainte que son frère, le petit corbeau répondit « Oui ».
Le père ne crut pas davantage en son second fils, et le laissa tomber dans l’eau.

Quand le vieux corbeau revint à son nid, il ne lui restait plus qu’un petit.
II prit son dernier fils, et dirigea son vol au-dessus de la mer.
Au même point, de nouveau pris de fatigue, il demanda à son petit :
— Me nourriras-tu dans ma vieillesse et me porteras-tu si je suis faible ?
Et le jeune corbeau répondit « Non ».
— Pourquoi ? demanda le père.
— Quand tu seras vieux, moi, je serai fort, j’aurai mon nid à moi, et mes petits que je nourrirai et que je devrai porter aussi de place en place.
Alors le vieux corbeau pensa :
Il dit la vérité, et pour le récompenser je le porterai sur la rive !
Le vieux corbeau ne lâcha pas le petit, battit des ailes, le porta sur la terre ferme pour qu’il eût, plus tard, des petits.

Elle me déplait cette histoire. Le vieux corbeau attend de ses petits (sous peine de mort) de réagir comme des adultes, de voir plus loin que l'immédiat danger, d'être non seulement véridiques et francs mais aussi suprêmement intelligents. Il leur demande d'imaginer quelque chose qui n'est même pas possible (un corbeau adulte peut porter un petit mais pas un vieux corbeau). D'ailleurs, les petits ont peut-être répondu "oui' parce qu'ils pensaient qu'ils le feraient, comme de bons fils, et pas seulement parce qu'ils avaient peur.
Autrement dit, ce n'est pas parce qu'il répond vrai que le troisième est sauvé; c'est parce qu'il est réaliste, égoïste, insensible - en quoi il ressemble à son père. C'est bien une histoire d'homme.....! :lol: une histoire de mâle, plutôt.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 19:21
par Claude
Bravo MM. Je crois retrouver le même texte que celui énoncé par P. Meyer. C'est drôlement bien écrit. Du coup, j'ai honte ∞∞ :lol:

MM. On ne peut en rester au niveau des éléments concrets d'une fable
où les traits sont forcément forcés,
la psychologie biscornue,
les situations irréelles.

Pense au pot de terre contre le pot de fer. Tu en rencontres souvent qui avancent sur tes chemins ?
Pense au renard, ce carnivore amateur de … raisin. Tu te vois mettre un grillage autour de ta vigne pour la protéger des renards ! :mrgreen:
Pense au vieux laboureur qui sournoisement oblige ses enfants à retourner leur champ après sa mort. Ça sent le réel cette histoire ?
Pense à cette tortue qui voyage en l'air transporté par des oiseaux avant de s'écraser au sol. Tu portes un casque quand tu sors au jardin ?


Cette histoire de corbeaux ne parlent pas de corbeaux …… mais de nous et du jeu de nos générations.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 19:34
par Agnès
D'accord avec Marie-May et la mère corbac qu'est ce qu'elle en pense ? Les corbeaux ne sont pas idiots, ils prennent un radeau comme tout le monde quand ils veulent se déplacer, au cazou, parce qu'en général ils préfèrent rester sur leur ile, na!

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 20:09
par Marie_May
:lol: :lol: :lol:

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 20:31
par Hestia
Mais pas du tout; il n'est ni égoïste, ni insensible. Il dit ce que seront ses priorités, et la priorité, c'est de sauvegarder les jeunes pour assurer la descendance et la pérennité de l'espèce. Voila pourquoi le père corbeau le croâ.

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 20:56
par Agnès
:lol: C'est un corbeau politicien, il s'en fiche des générations futures, un père qui noie les 2/3 de ses enfants pour aller en ville, toujours ça de moins à nourrir :roll: en plus trop vieux pour être capable d'élever ses enfants plus haut que le niveau de la mer (mère?)
Et comme par hasard que des garçons, il a fait avorter la corbaque des filles?

Re: radio/télé

Posté : 06 oct. 2013, 22:04
par Gus
:lol: