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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 04 nov. 2018, 18:42
par Marie_May
Ce serait bien que quelqu'un les trouve en bibliothèque pour voir ce qu'ils pourraient nous apporter, ces bouquins.
Je vais les noter dans mon petit carnet, pour quand j'irai à Aurillac ou Rodez.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 04 nov. 2018, 20:35
par Claude
Bonne idée MM.
J'ai emprunté Le Livre des Ressources Végétales, un volume grand format…… à la magnifique Médiathèque Verdet (ville de CARROS) aux bibliothécaires de laquelle je communiquerai mon précédent message. Je tâcherai de vous en parler.



Le lien de ce blog de geographes :
http://geographiesenmouvement.blogs.lib ... -sera-pas/

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 12 nov. 2018, 19:29
par Nine
"L'urine de l'or liquide au jardin" de Renaud de Looze que j'ai offert à monsieur Nine.
Je me contente, plus simplement que ce qui est préconisé dans le bouquin, d'arroser mes pots et la serre avec, pour un arrosoir de 12l, 1l d'urine. Les agrumes et les lauriers roses étaient magnifiques cette année.
Mais peut-être en avez-vous déjà parlé?

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 00:26
par Marie_May
Je ne crois pas. En fait, c'est un truc facile mais qu'on oublie souvent de mettre en pratique. Comment stocker l'urine pour en avoir un litre... ? un arrosesoir à demi rempli d'eau et un petit seau pour pouvoir y déposer ses urines... ? Faut-il réellement ressortir les pots de chambre ?

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 00:46
par Claude
Il est arrivé qu'on en parle de façon incidente. C'est un composant essentiel du fumier produit par les animaux de ferme (et par le produit des toilettes sèches). L'urine est un apport azoté et phosphaté … c'est donc un engrais pour les plantes.

Je me souviens avoir raconté l'histoire d'une comtesse fière de sa roseraie qui aimait parler de ses filles, les roses, auxquelles elle apportait chaque matin le contenu de son " pot" de chambre et qui la remerciaient en lui offrant leur beauté et leur parfum.

On a aussi rappelé dans notre forum le discours fameux du député Victot Hugo devant ses pairs pestant contre le développement du tout-à-l'égout qui allait priver l'agriculture du pays de ces engraissements naturels.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 01:14
par Claude
L’urine que rejette notre corps contient du phosphore (P) et de l’azote (N) uréique (l’engrais solide azoté le plus employé au monde) et du potassium (K). N, P, K sont les 3 grands composants chimiques de tout engrais naturel ou pas.

Tous les jours, chaque être humain produit au moins un litre d'urine dont presque tous les éléments sont immédiatement recyclables en agriculture.

Rejeter l'urine dans l’eau de nos WC et le tout-à-l'égout n’a aucun sens. Ce rejet entraîne des traitements coûteux des composants azotés ainsi que la perte dramatique du phosphore, un élément qui devient de plus en plus rare et cher au niveau de la planète. Le rejet de ce dernier favorise la pullulation d’algues dans les cours d'eau, les estuaires, les lacs et les mers.

Le seul risque lié à la récupération de l’urine en agriculture est son taux élevé de chlorure de sodium, qui peut devenir nuisible à certains végétaux et à la stabilité des sols. Que voilà une raison supplémentaire pour réduire sa consommation de sel de cuisine ou de le remplacer.
in https://blog.defi-ecologique.com/urine-agriculture/

… La totalité des minéraux présents dans l’urine est disponible pour les plantes. Dans la majorité des cas, les doses d’emploi sont entre un et trois litres d’urine par mètre carré, en fonction des cultures et de la richesse du sol. Une surface de culture annuelle de 400 mètres carrés suffit pour épandre l’urine d’une personne sans polluer et produire la quantité nécessaire à son autonomie alimentaire.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 01:46
par Claude
:D
Un autre blog que l'on peut visiter : http://www.lejardinvivant.fr/2017/10/29 ... au-jardin/

Un extrait :
En théorie, l’idéal serait de pisser directement dans l’arrosoir. Certes, c’est moins contraignant, sauf pour le genre sans queue. En revanche, plus besoin de rester cloîtrer dans son jardin, sauf que de se balader toujours avec un arrosoir à la main… Tout est dans le design. Alors, inventons l’arrosoir sac à main pour pisser en toute liberté. Très dissuasif par ailleurs contre tous les voleurs de sacs… un plus qui s’ajoute aux autres. Quant à l’arrosoir sac à dos, plus discret, il nécessiterait une pompe de relevage. Bonjour la discrétion !
Le conseil du jardiniais. :lol:

La bouteille d'eau minérale de 5 litres offre l'avantage d'un orifice conséquent (il est plus large, la récolte en est facilitée) et le désavantage de son trop fort volume (faut pas thésauriser cet or liquide en présence de beaucoup d'oxygène) et l'inconvénient de sa transparence (à cause des effets de la lumière sur cette soupe de composants organiques et d'une culture de la pudeur). L'on peut prévenir les effets éventuels de composants trop concentrés en coupant cette soupe avec de l'eau.

:roll:

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 02:02
par Claude
J'étais sur le point d?ouvrir un topic sur l' URINE & Cie, pour y reporter ces dernières contributions quand j'ai redécouvert l'existence d'un très vieux sujet ( 2014 = 4 Ans déjà ! ) de notre forum :

viewtopic.php?f=3&t=838&p=36117&hilit=Urine#p36117

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 06:31
par plumee
Je viens de finir "Kaboul était un vaste jardin, histoire d'une famille afghane" de Qais Akbar Omar.

Le commentaire sur la couverture "livre poétique, puissant et inoubliable" par un certain Khaled Osseini,
pour moi, n'est pas adapté.
Par contre, cette autobiographie se lit facilement et nous apprend beaucoup sur l'histoire récente de l'Afghanistan,
avec les luttes entre factions et l'arrivée des talibans.
On y apprend beaucoup aussi sur le mode de vie, les liens sociaux, la culture
et en prime, énorme cerise sur le gâteau, ça fait réfléchir sur la montée insidieuse des extrémismes…
Mais de quoi donc je parle, moi? :?

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 nov. 2018, 20:02
par Marie_May
Ah l'Afghanistan... C'est vrai que c'était beau, en 1967... Ses camions décorés, ses bus surchargés, ses cols et ses déserts, ses villes bariolées et ses villages couleurs de terre, ses concours de cerf-volant... Les hommes étaient racés, nobles, aimables, pas du tout emmerdant avec les dames venues d'Occident qui ne suivaient pas les coutumes locales et se baladaient en robe ou pantalon (pas comme au Pakistan...). On était sans cesse invité à venir boire du thé pour raconter Paris ou Copenhague. C'était un pays merveilleux.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 janv. 2019, 09:12
par Marie_May
Longtemps que ce sujet n'a pas été ouvert...

Lu deux bouquins dernièrement que je trouve très intéressant de rapprocher :
D'abord un livre sur le béguinage. Koites ?
Pour moi c'était un quartier d'Anvers ou de Bruges, sais plus.
En fait, c'était au moyen âge un moyen pour les femmes, veuves, jeunes et vieilles filles qui ne désiraient pas se marier ni se cloîtrer, de vivre en commun avec d'autres femmes et de s'organiser entre elles. Ce roman (La nuit des béguines - Aline Kiner) raconte la fin de ce que je ne peux pas appeler un mouvement parce que le mot est trop moderne, mais plutôt cette association protégée par le roi Saint Louis et ensuite par ses fils. Sous Philippe le Bel, on en voit pratiquement la fin. On est au début du XIVè siècle. Les béguines étaient libres de sortir, d'écrire et de réfléchir, de travailler, et même éventuellement de se remarier. Elles vivaient dans un lieu clos le soir, mais sans être cloîtrées, avait une femme à leur tête, choisie généralement dans un autre béguinage que celui où elle exerçait sa gouvernance. Surtout elles ne dépendaient pas de l'Eglise. Et c'est ce qui déplaisait vivement à celle-ci. Elles étaient placées sous la protection royale. Elles cultivaient des potagers, avaient souvent la charge d'un hospice ou d'un hôpital, connaissaient les remèdes et les simples. Certaines étaient très croyantes, d'autres moins, certaine béguine mystique a écrit un livre jugé hérétique et comme elle ne voulait pas le désavouer, elle a été brûlée, c'était chose courante à l'époque...
Intéressant sujet. Que j'ai mis en rapport avec un autre petit bouquin "Dix petites anarchistes" envoyé par un copain, qui porte le sous-titre sur le bandeau : ni dieu, ni maître, ni mari... Il s'agit d'un petit groupe de jeunes jurassiennes suisses qui voient arriver dans leur pays un conférencier célèbre, appelé Bakounine. Cette visite - ainsi que l'expulsion par les autorités d'un médicin juif très apprécié de la population - va déterminer leur engagement. Ce sont presque toutes des horlogères, travaillant à l'lusine Longines du coin. Elles veulent partir voir du pays, et surtout essayer de vivre ensemble leurs idées, leur anarchisme nouvellement découvert, leur liberté. Elles émigrent en Amérique du Sud, ce qui n'est pas sans danger. Les deux premières en meurent. Mais les autres continuent, s'installent, propèrent mais sont en but à des polices corrompues, repartent vers une île mythique, Juan Rodriguès, celle de Robinson, vivent avec d'autres dans une communauté fraternelle et libertaire. Puis chassée par le propriétaire de cette île, commencent à s'éparpiller ici et là, certaines rentrant en Suisse, d'autre éprise, restant sur place et le plus grand groupe se réfugiant à Buenos Aires, pays d'émigration à l'époque. Quelle époque ? J'ai oublié de dire que le livre commence juste après la Commune - elles partent de France sur "la Virginie" avec les communards déportés, dont Louise Michel - et se poursuit jusqu'en 1909.
Le livre est basé sur un cahier vert bourré de citations, de coupures de journaux et autres écrits, laissé par la dernière des dix petites anarchistes. C'est un roman, où Malatesta croisent aussi leur chemin. Ce n'est pas de la littérature, pas non plus un récit tout à fait réaliste. La fin contient beaucoup de faits violents pas assez documentés. Mais c'est intéressant. Ce que ces femmes réussissent surtout, c'est leur émancipation sexuelle. Elles vivent leur vie, avec ou sans homme - singulier et pluriel - elles élèvent leurs enfants entre elles - elles sont surtout solidaires, elles comptent sur elles-mêmes et leur amitié.
Sympathique.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 13 janv. 2019, 15:04
par ege
connaissais pas le taupique, intéressant, vais y venir, mais gare à ma littérature préférée, risque de pas être "mainstream"!

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 14 janv. 2019, 12:40
par Claude
Il y a tellement de sens à "méhineustrime".
Allez, on t'attend …

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 15 janv. 2019, 17:38
par ege
tout simple, celui du début, "courant principal", celui qui correspond au goût général, le contraire de "border line"
que crois tu cher claude, je sais parfaitement causer franglais!
la, je viens de terminer "Robocalypse" de daniel h. wilson (SF style soulèvement des machines intelligentes) et un livre de photos de robert mapplethorpe expo au grand palais mars-juillet 2014
et de commencer "Metro 2034" de dmitry glukhovsky (SF postapocalyptique russe) et un livre sur "l'art de sibérie" de valentina gorbatcheva et arina federova

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 15 janv. 2019, 21:04
par Claude
Ege.

J'ai eu mon époque SF il y a un certain temps.
Il faudrait que je retrouve les noms d'auteurs que j'appréciais.

:D

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 15 janv. 2019, 21:07
par Claude
Je termine La Ronde des Mensonges d' Elizabeth George, une enquéte policière drôlement bien troussée.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 16 janv. 2019, 19:22
par ege
qui? elisabeth?

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 17 janv. 2019, 18:36
par Chichinette 11
Au fur et à mesure des avis que je lis par-ci, par là, je me suis constitué une liste des bouquins que j'aimerais lire.
Comme il n'y a pas de librairie dans le coin et que les horaires de la bibli à 15 bornes d'ici sont archi nuls pour mon emploi du temps, auparavant je commandais chez Ha ma zone bien que ça ne me plaise pas.

Dimanche, j'ai changé de fournisseur et ai passé ma commande chez Gibert. J'ai reçu mes 4 bouquins ce midi, ça va vite. Il y en a 1 neuf et 3 d'occasion en très bon état pour 32,20 € au lieu de 54,70 € (neufs) chez Ha ma zone.
J'en ai commandé 4 en même temps afin d'atteindre les 30 € nécessaires pour que le port soit gratuit.

Lire un bouquin d'occasion ne m'a jamais posé de problème dans la mesure où il n'est pas en ruine. Après tout, dans les bibli ou quand ma frangine m'en prête ils ne sont pas neufs et le plaisir de lecture reste le même.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 17 janv. 2019, 19:45
par Claude

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 17 janv. 2019, 19:52
par Chichinette 11
Oui mais ils ne vendent pas de bouquins d'occasion.
Et puis, pas moyen de connaître les frais d'envoi sans simuler une commande alors que chez Gibert, tu sais d'emblée que "Le montant de votre commande est inférieur à 30 € d’achat : 2,69 €. Le montant de votre commande est supérieur à 30 € d’achat : 0,01 €.".

Épi j'aime bien l'idée de "vieux" bouquins qui circulent au lieu de toujours acheter du neuf.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 17 janv. 2019, 20:16
par xyla56
pour les bouquins d'occase il y a le site https://www.abebooks.fr/. Bon c'est une filiale d'Amazon mais on y trouve beaucoup de choses sympas ;)

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 17 janv. 2019, 23:30
par Chichinette 11
En découvrant le site de Gibert, ça m'a rappelé le nombre incalculable d'heures de déjeuner que j'ai passées chez eux à farfouiller pendant les plus de 20 ans où j'ai bossé dans le 5ème. J'ai encore une tripotée de bouquins qui arborent la p'tite bande jaune marquée "occasion" collée sur le dos.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 18 janv. 2019, 07:17
par plumee
Super, les librairies d'occasions par internet.
Je vous envie de pouvoir encore autant lire.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 18 janv. 2019, 15:55
par Marie_May
Pourquoi tu ne lis plus ?

Je suis sur les Nicolas Mathieu. D'abord j'ai lu Aux animaux la guerre et maintenant je suis sur Et leurs enfants après eux.

Pas gai mais édifiant à tout point de vue. Notamment au point de vue linguistique.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 18 janv. 2019, 18:07
par plumee
Pourquoi tu ne lis plus ?
D'une part, parce que depuis ma grande période de fibromyalgie (14 années), je ne mémorise plus normalement.
J'ai bien récupéré, puisqu'à l'époque, je ne mémorisais plus d'un paragraphe à l'autre et ne lisais donc plus du tout.
Manifestement, il me reste des séquelles.
Ce n'est pas l'avancée en âge qui arrange les choses!

D'autre part aussi parce que je suis devenue très exigeante sur les sujets et surtout la qualité de l'écriture
J'ai besoin que les deux existent en harmonie.
Quand "ça sent l'écriture", je décroche très vite.
Pour moi, ça sent l'écriture, quand au bout de quelques pages, je m'aperçois que l'auteur a trouvé un truc
très sympa mais qu'il l'utilise à tour de bras, heu, de stylo, heu, de souris.
De même, je ne supporte plus les livres bourrés d'adjectifs.
J'ai du mal aussi avec les romans (et Dieu sait combien j'en ai lu dans ma vie!), ou alors il faut vraiment qu'ils sortent de l'ordinaire.
Bref, entre le handicap qui est réel et l'exigence, ça rétrécit bien le champ!
Résultat: je lis surtout des biographies ou autobiographies.

Pour moi, une des références en matière de qualité d'écriture, c'était celle de feue Inès Cagnati.
Sujets forts, écriture dépouillée. J'aurais aimé écrire comme elle.