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Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 27 nov. 2017, 09:48
par Claude
Je chercherai DISSOLUTION, le bouquin de Sansom
car l'épisode historique qui a vu la création et le développement d'une religion (ici l'anglicanisme) me passionne.

Ce moment de la histoire d'un coin de la planète, qui voit converger le "spirituel" et un "pouvoir" politique qui va lui servir de trempliN, et lui assurer un avenir m'intéresse.
Ce monarque qui refuse la mainmise du catholicisme (pour des raisons personnelles) et qui crée sciemment une nouvelle église ! C'est comme une expérience de laboratoire sous les yeux. Et ça a marché. Ça dévoile une composante importante des religions qui ont "réussi" c'est-à-dire qui ont su durer. Il y a eu une convergence entre pouvoir politique et (un) courant religieux.
Par exemple, que serait devenu toutes les formes de christianisme actuelles s'il n'y avait pas eu cette rencontre historique : le chef d'un empire romain régnant sur l'énorme bande côtière méditerranéenne épousant le credo d'une partie des couches populaires de son empire. Pourquoi les adeptes de cette secte particulière —il y avait un foisonnement de sectes— ont-ils eu un avenir, un destin au point d'offrir un héritage a des Contemporains ?

:?:

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 27 nov. 2017, 19:37
par Marie_May
On se le demande...

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 nov. 2017, 20:22
par Claude
Lecture en cours : un polar intéressant. Le mystère d'une disparition sur l'île grecque de Rhodes.

Robert GODDARD, Heather Mallender a disparu.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 29 nov. 2017, 12:09
par Marie_May
En ce moment, j'ai ma Période... Ces temps-ci c'est Joyce Carol Oates. Vous connaissez? Une fine mouche, excellente romancière. Vient de finir La fille du fossoyeur (The gravedigger's daughter) qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. J'avais commencé par Black girl, White Girl (Fille noire, fille blanche), une description très subtile des problèmes raciaux chez ceux qui n'en ont pas, en principe.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 30 nov. 2017, 08:08
par Patricia
Je connais ou plutôt j'ai seulement essayé de lire un de ses livres. Je ne me souviens plus du titre, livre que j'ai abandonné, elle y raconte son veuvage.
Si j'ai bien aimé son style, son écriture, j'avais trouvé le livre déprimant. Je vais sûrement me laisser tente par un autre de ses livres un jour.
Je suppose que tu lis en anglais ?

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 01 déc. 2017, 20:04
par Marie_May
Oui, je lis en anglais.
Je suis en train de finir celui sur le veuvage et c'est sûr que ce n'est par réjouissant. Mais très finement vu et sensiblement décrit. Moi qui ne suis pas veuve, je ne suis pas sûre de tout absorber, mais je pense que quelqu'un qui aurait subi la perte d'un époux y retrouverait des expériences similaires et se trouverait (peut-être) moins solitaire.

Elle en a écrit des floppées... plus les nouvelles et les articles. Elle est extrêmement prolifique et très originale. Tu devrais peut-être essayer "la fille du fossoyeur" ou un autre des ses romans.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 janv. 2018, 08:13
par plumee
J'ai beaucoup aimé ce livre:
http://www.onlalu.com/livres/roman-fran ... bani-27188

Et là, je vais attaquer celui de Marc Dufumier, ingénieur………agronome!
Nous avons assisté hier à sa conférence dans le cadre de l'université populaire.
Un type passionné et passionnant qui n'a pas mégoté son temps.
Je suis revenue avec son livre "50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation,
qui me semble bien être à l'image du bonhomme!

https://www.franceculture.fr/personne-m ... umier.html

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 janv. 2018, 09:48
par Claire
Après "La servante écarlate" de Margaret Atwood, sur la condition de la femme dans le futur. Soit disant pour la protéger, elles deviennent plutôt des esclaves, dont certaines destinées à la reproduction.

Plus léger "Les bras cassés" de Yann le Poulichet. 3 glandeurs dont l'un s'improvise détective privé suite à un quiproquo et à ce qu'il croit, de l'argent facile à se faire.

Il entraîne l'équipe dans une histoire qu'ils ne maîtrisent pas : filature en voiture pourrie, appareil photo sans batterie...
Mais ils ne sont pas crétins et les dialogues sont jouissifs.

Petite pose de fraîcheur dans ce monde de brutes.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 janv. 2018, 15:16
par singe
Je viens d'avaler, non, de lire sans pouvoir le lâcher , le livre de Véronique OLMI, "BAKHITA" - histoire d'une petite abyssinienne devenue esclave, puis nonne : absolument magnifique et dur sur l'esclavage, le calvaire vécu par ces enfants sans nom, sans pays, arrachés tout petits à leur famille , dans l'Afrique de l'Est du 19ème siècle , et qu'on espère terminé de nos jours ... Impressionnant !

Je relisais tes posts , Marie-May, sur Joyce Carol OATES : j'ai à peu près tout lu d'elle - enfin tout ses romans traduits en français ... Elle a tellement écrit , c'est ahurissant , et splendide ! Avec elle on ne peut pas s'ennuyer tellement ses personnages sont vrais , fins, construits et entiers !
J'ai bien aimé aussi son livre après son veuvage, qui lui permet de mettre en mots l'indicible ...

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 29 janv. 2018, 00:08
par Marie_May
Oui, j'ai été impressionnée aussi par la finesse de sa réflexion.
Mon fils m'a expédié pour nowel toute une serie de ses bouquins. J'aime bien avoir des livres en attente...

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 29 janv. 2018, 08:15
par Patricia
Moi aussi et la pile est haute, très haute de bouquins en attente, mais difficile de ne pas se laisser tenter notamment chez les bouqinistes, Emmaus.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 29 janv. 2018, 10:40
par singe
Itou, j'en ai toujours quelques uns en attente, en plus on va dans les deux bibliothèques de nos villages !!!!!

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 05 févr. 2018, 09:48
par Claire
"Un fleuve de fumée" d'Amitav GHOSH, j'ai adoré. Un roman sur le trafic d'opium entre les Indes et la Chine. Trafic juteux organisé par le Comptoir des Indes Orientales dont la Chine a voulu mettre fin.
En parallèle un commerce entre échange de plantes entre l'Europe et la Chine par un jardinier botaniste qui est à la recherche d'un camélia doré. Très intéressant.
Un passage juteux d'une histoire de pinceaux.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 05 févr. 2018, 14:50
par singe
J'ai lu, Claire, et j'ai aussi beaucoup aimé !

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 05 févr. 2018, 18:43
par plumee
Un passage juteux d'une histoire de pinceaux.
Ah ben bravo!
On n'a pas le droit d'en profiter, nous?

J'ai lu un tout petit livre sans prétention que j'ai beaucoup aimé: celui de Véronique Deker,
directrice d'une école Freinet dans le 9-3.
Suite de courts récits aux titres très sympas: Zébulon, mon papa il est très fort, la maman sur le toit, le stagiaire, saperlipopette, N'woughouno, la pédagogie de la crêpe, Ali Baba, cinquante nationalités, les poux, le pétard, cinquante nationalités, la beurette, mon bébé est malade…etc… etc…
C'est plein, non seulement de réalisme mais d'humilité, d'humanité et de tendresse.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 05 févr. 2018, 19:39
par Claire
Il faut lire le livre pour en profiter. C'est une façon poétique de décrire une relation amoureuse entre deux hommes.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 06 févr. 2018, 07:17
par plumee
OK, merci.
Cela me fait penser à ce film que nous avons vu à la télé mercredi soir, avec Lambert Wilson, Pascal Elbé et Anne Brochet.
Double sujet: désir d'enfant chez un homosexuel et mère porteuse.
D'ordinaire, je crains ce genre de film que je trouve souvent voyeur.
Mais là, c'est traité avec humanité et délicatesse par de bons acteurs.

http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 10284.html

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 06 févr. 2018, 13:16
par Claire
Vu aussi.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 06 févr. 2018, 18:10
par Marie_May
itou.
J'ai bien aimé aussi, même si le personnage d'Anne Brochet était caricatural.
Il faut dire que Lambert Wilson est un de ces acteurs qui font passer beaucoup de choses.
Dans l'Echange des Princesses, il joue le rôle d'un souverain espagnol un rien timbré d'une manière très efficace aussi.
C'est d'ailleurs tiré d'un bouquin, (de Chantal Thomas, je crois) donc je ne digresse pas trop...

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 07 févr. 2018, 08:13
par Patricia
Sur le thème de l'échange des princesses entre la France et l'Espagne, je conseille un roman superbe, à mon avis :

La nuit, la neige de Claude Pujade-Renaud. (mais c'est peut-être la neige, la nuit !) En fait ce thème est très secondaire dans ce livre puisqu'il tourne autour de la persoonalité de la princesse des Ursins qui fut l'un des protagoniste de ce mariage.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 07 févr. 2018, 10:38
par Marie_May
Moi, je me suis replongé chez Joyce Carol Oates avec un bouquin qui se passe dans les années 60 aux USA mais qui est tout à fait d'actualité : Nous étions les Mulvaneys. Un livre sur l'incapacité à dialoguer réellement entre membres de la famille et à dépasser le qu'en dira-t-on, sur la chape qui pèse sur les épaules des gens des petites villes américaines pour être reconnus, appréciés, "populaires" comme ils disent... à vouloir à tout prix être intégrés, dans la norme... C'est décrit avec beaucoup de finesse.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 07 févr. 2018, 13:00
par Claude
Mon attention est facilement attirée par les "échanges" de princesses des siècles passés,
depuis que j'ai réalisé à quel point le terrain de jeu des rois et reines était européen et non pas "national" au sens où l'on parle de France, d'Espagne, etc. avec notre mentalité de citoyen ou de personne appartenant aux XX et XXI° siècles.

Comprendront mon intérêt ceux qui ont suivi le documentaire diffusé récemment Guerre des Trônes,
(mais assez mal servi par B. Solo) qui énumérait les affrontements, les guerres entre des ambitions intra-familiales avant, pendant et après la Guerre de Cent Ans. En ces temps-là la France, l'Espagne, l'Allemagne, … étaient dans les limbes, et les êtres humains n'étaient que des sujets. Pas du tout des citoyens.

Les princes et rois étaient la plupart du temps mariés à des princesses d'autres royaumes européens. Une période où les dimensions des royaumes terriblement élastiques ne cessaient de changer. L'idée de nation était un anachronisme. Les enjeux de ces échanges de princesses étaient strictement connectés aux ambitions personnelles de souverains soucieux de perpétuer leur lignée.

:D

C'était des temps d'insécurité, de violences quotidiennes. Les États étaient au mieux embryonnaires. Les mariages arrangés des têtes couronnées servaient à préserver une part de sécurité et de stabilité sur un champ de bataille de taille européenne. Parallèlement, le champ d'action de l'Église etait européen. Du Nord au Sud, elle imposait le latin comme langue européenne par-dessus des dizaines de patois et parlers locaux. Aujourd'hui en Europe c'est l'anglais qui remplit peu ou prou le même rôle.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 févr. 2018, 08:53
par plumee
"On n'est jamais aussi bien asservi que par soi-même"


Sans doute extrait de "Ballade en Absurdie"
de Patrick Peronne,
écrivain lisible aussi sur le site de Short Edition

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 28 févr. 2018, 10:03
par Muscardine
Ca m'interpelle ! le site aussi, j'irai voir plus tard.

Re: Je bouquine, tu bouquines, nous bouquinons

Posté : 19 mars 2018, 13:09
par Claire
"Lettres à Stella" de Iona Grey. Je recommande, très sympa.

L'histoire de deux couples qui s'entrecroise. L'une improbable d'un aviateur américain avec la femme d'un pasteur (oh! chocking !) en 1943, l'autre en 2011 d'une jeune paumée et d'un jeune désorienté. Le point de départ et rencontre étant une maison abandonnée.