l'idée de toilettes sèches ou de four solaire, etc… que l’on peut se bricoler avec peu de choses.
L’article reproduit ci-dessous contient beaucoup de liens que je ne peux copier,
il vaut donc mieux aller sur le site du journal en suivant ce lien :
https://www.liberation.fr/planete/2019/ ... oi_1722198
.TERRE D'ACTIONS
Comment adopter les low-techs chez soi
Par Margaux Lacroux — 20 avril 2019 à 18:15
En photo : L'ingénieur Corentin de Chatelperron, fondateur de l'association «Gold of Bengal»…
Après la high-tech sophistiquée et polluante, place aux basses technologies, alias low-tech, simples d'usage et pensées pour avoir un impact moindre sur l'environnement. Voici quelques pistes pour se convertir.
Comment adopter les low-techs chez soi
Vous avez peut-être déjà utilisé des low-tech sans le savoir. De plus en plus de gares installent de drôles de vélos d’appartement capables de recharger les téléphones. Grâce aux coups de pédales et à la force de nos gambettes, les batteries font le plein. C’est typiquement un exemple de «basses technologies», pensées pour avoir un impact moindre sur l’environnement. Parmi les plus connues figurent les fours solaires ou les toilettes sèches. L’idéal est de les fabriquer soi-même, à partir de matériaux de récup.Retrouvez tous les samedis dans la chronique «Terre d’actions» des initiatives pratiques et écolos en France et dans le monde.
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Là où la high-tech ultrasophistiquée repose souvent sur l’extraction polluante de matières premières et sur l’utilisation massive d’électricité, les low-tech sont plus simples d’usage et économes en ressources. Elles s’inscrivent dans une démarche de retour à la sobriété. On couvre les besoins essentiels, on produit et achète moins mais mieux.
Pour l’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de l’ouvrage de référence l’Age des low-tech (Seuil, 2014), la transition énergétique doit forcément passer par ces technologies plus durables. Ce qui nécessite de «repenser en profondeur nos objets, les concevoir simples, robustes et conviviaux, réparables et réutilisables, standardisés, modulaires, à base de matériaux simples, faciles à démanteler et utilisant les ressources rares avec parcimonie», plaide-t-il dans la dernière revue trimestrielle de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
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Comment, à notre petite mesure, adopter ces technologies ?
En France, un des premiers à avoir creusé le sujet est Corentin de Chatelperron. Sa passion naît au Bangladesh en 2010 alors qu’il travaille sur un chantier naval. Comme il n’y a plus assez de bois à disposition, les bateaux sont construits en fibre de verre. Or lui se rend compte qu’une plante foisonne dans les environs : le jute. Il construit alors son propre prototype en toile de jute et le teste dans le golfe du Bengale. Cet ingénieur-aventurier a ensuite fait un tour du monde en catamaran pour dénicher les meilleures idées de low-tech et les rendre accessibles au plus grand nombre. Il a dernièrement sélectionné ses dix meilleures trouvailles et a tenté de vivre avec en autarcie pendant quatre mois (lire le journal de bord de la mission Biosphère).
Son association Gold of Bengal multiplie désormais les projets, détaillés sur la plateforme dédiée Low-Tech Lab. Le site abrite un super wiki des low-tech en accès libre. Des fiches qui ressemblent à des recettes de cuisine pour apprendre à fabriquer par soi-même. Tout est détaillé : difficulté, durée, coût, étapes de fabrication, matériaux et outils nécessaires.
On y retrouve les grands classiques des toilettes sèches ou four solaire. Mais aussi des trucs et astuces pour débutants : jupe isolante pour casserole pour cuire plus vite et consommer moins d’énergie, filtre à eau en céramique, culture maison de pleurotes ou de spiruline, une algue verte nutritive. Niveau un peu plus élevé : transformer de l’huile en biodiesel, faire un élevage de grillons comestibles, faire un mixeur à pédales ou une machine à laver grâce à un vieux vélo ou enfin faire pousser des plantes aromatiques en hydroponie (avec un mélange eau et urine). Pour les plus ambitieux il y a de quoi construire un mur en paille et même fabriquer une machine à barbe à papa à pédale.
Le Low-Tech Lab a aussi de nombreuses vidéos «tuto» sur Youtube. Un tour de France à la rencontre d’inventeurs et d’utilisateurs de low-tech a permis de réaliser des vidéos «Do It Yourself». Au programme, un compost d’intérieur ou la conservation des fruits et légumes, soit crus grâce à la lacto-fermentation, soit par pasteurisation. Les plus bricolos peuvent suivre la fabrication d’un peolito, d’une éolienne Piggott, d’une douche pour recycler l’eau, d’un chauffe-eau solaire à partir d’un vieux frigo et d’une fenêtre double vitrage récupérée ou d’un panneau solaire fabriqué à partir d’ardoises. Il n’y a plus qu’à.
J’avais découvert l'ingénieur Corentin de Chatelperron dans une série de documentaires diffusés par Arte sous le titre Nomade des mers. https://savoir.tv/emission/nomade_des_mers