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Claude
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Message par Claude » 07 févr. 2019, 21:58

J'AI LU
qu'au Royaume-uni, les frites raccourcissent à cause du réchauffement climatique. Sur l'île, en 2018, avec un record de chaleur et 2 mois de sécheresse, elles ont perdu … 3 cm.

La production de carottes et d'oignons a été aussi fortement touchée. Sur la grande île, la production de pommes de terre est suffisante à 80% normalement.
… Une situation qui risque d’aller de mal en pis, prévient The Climate Coalition dans son rapport. « Le réchauffement climatique pourrait rendre trois quarts des terres agricoles britanniques impropres à la culture d’ici à 2050 », peut-on y lire. « C’est inimaginable pour nous de penser que la pomme de terre pourrait devenir un produit de luxe, mais cela pourrait bien devenir une réalité si des actions contre le réchauffement climatique ne sont pas immédiatement prises », commente Gareth Redmond-King, de l’ONG écologiste WWF (World Wildlife Fund, Fonds mondial pour la nature).
Titre : Au Royaume-Uni, le réchauffement climatique fait raccourcir les frites
Article du Monde. 070219 .
https://abonnes.lemonde.fr/big-browser/ ... 32693.html

Claude
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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 08 févr. 2019, 22:27

J'AI LU
………… LE REJET D'UN PROJET CHARBONNIER

Un tribunal australien a rendu ce vendredi une décision potentiellement lourde de conséquences pour l’industrie minière en invoquant le réchauffement climatique et l’Accord de Paris pour rejeter un projet de mine de charbon.

Le tribunal de Nouvelle-Galles du Sud, dans l’ouest de l'Australie, a estimé que le projet de mine de charbon à ciel ouvert de Rocky Hill, situé à Gloucester, au nord de Sydney, intervenait «au mauvais endroit, au mauvais moment».

La décision du juge Brian Preston … ne s’appuie pas seulement
" sur les études d’impact local du projet de la société Gloucester Resources,
mais aussi sur les répercussions secondaires en termes de réchauffement climatique liées à l’utilisation du charbon ".
Le juge déclare que «Toutes les ressources naturelles ne doivent pas nécessairement être exploitées.»

L'Australie est le premier exportateur de charbon au monde, et exporte vers les pays asiatiques.

Infos prélevées dans Libération, Libé et AFP. Date : 080219.
Titre : Le climat invoqué par un tribunal australien pour rejeter un projet minier
https://www.liberation.fr/planete/2019/ ... er_1708117

Marie_May
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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Marie_May » 09 févr. 2019, 11:18

Au Royaume-Uni, le réchauffement climatique fait raccourcir les frites...
La famine les guette... d'ici à ce qu'ils émigrent de nouveau aux Etats Unis, comme les Irlandais au 19è, il n'y a qu'un pas...
Le juge déclare que «Toutes les ressources naturelles ne doivent pas nécessairement être exploitées.»
Enfin un juge qui a de la jugeotte...

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 09 févr. 2019, 16:25

Marie_May a écrit :
09 févr. 2019, 11:18
Au Royaume-Uni, le réchauffement climatique fait raccourcir les frites...
La famine les guette... d'ici à ce qu'ils émigrent de nouveau aux Etats Unis, comme les Irlandais au 19è, il n'y a qu'un pas...
D'ici à ce qu'ils renoncent au BreXit pour ne pas mourir de faim.
Vous imaginez les dégâts sur le plat anglais par excellence, le fameux fish and chips devenant un plat de luxe, le marqueur social des élites Britanniques. Fini le fish and chips des boui-bouis !
À savoir que le Royaume-Uni était à peu près autonome alimentairement en matière de PDT. Quelle angoisse.

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 12 févr. 2019, 22:17

Pendant que Trump plaisante avec le "réchauffement" …. ( et oui, le mois de janvier est très froid en Amérique du Nord).

En Australie, en plein été, période de moussons, le Nord Est subit des inondations inouïes,
un demi-million de vaches mortes pourrissent dans l'eau ce qui laissent présager des maladies. Elles ne seraient pas mortes par noyade mais à cause du stress. (entendu sur France Inter). :oops:

Simultanément le Sud Est australien connaît, lui, des records de chaleur de plusieurs semaines
et en plus de sécheresse : des hécatombes de poissons flottent le ventre en l'air à la surface des rivières.
Et la population met en cause l’agriculture d’irrigation ( culture du coton )
et demande des comptes à ses élus pour leur mauvaise gestion de l’eau. :evil:

IMG_1393.JPG
(129.36 Kio) Téléchargé 158 fois
Article lu :
La sécheresse historique qui frappe le sud de l’Australie s’invite dans le débat électoral. — (Le Monde, le 100219)
Son lien :
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html



5 des 7 dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées en Australie.
On voyaient des pluies de chauves-souris tombant des arbres.
Des chevaux sauvages des chameaux assoiffés ont été abattus par les autorités.
Points d'eau à sec : Des kangourous et des koalas assoiffés pénètrent dans les agglomérations.
https://www.futura-sciences.com/planete ... aux-74780/

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Message par plumee » 13 févr. 2019, 07:39

:shock: :shock: :shock:

Marie_May
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Message par Marie_May » 13 févr. 2019, 10:04

C'est l'apocalypse ... ou quoi ? ;)

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 13 févr. 2019, 10:41

Qui dit réchauffement planétaire ne dit pas montée équivalente de la température en tous points du globe
mais plutôt une kyrielle de déséquilibres ici et là. C'est un développement inégal et combiné !
.
Dans la (reçente) rubrique "Fil Vert" de Libé, je viens de lire un article sur la perte d'efficacité des "puits de carbone"
que sont les arbres et les plantes pour capturer le CO2. Je vous le Livre à part.

:—(((

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Marie_May » 14 févr. 2019, 10:01

Et comme bonne nouvelle, sur le climat ?
C'est vrai que ce n'est pas un sujet joyeux, sauf si on se bouche la vue.
Mais comme en cette sortie d'hiver, je ne suis pas dans un état euphorique, je vais aller voir ailleurs.

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 14 févr. 2019, 13:36

Des ours polaires investissent des villes pour se nourrir


VIDÉO Dans une région du nord de la Russie, des ours blancs affamés viennent chercher de la nourriture dans les rues des villages. Une conséquence de l’accélération de la fonte de la banquise, due au réchauffement climatique.
Publié le 12 février 2019 à 18h44

Le 9 février, les autorités de Nouvelle-Zemble, un archipel russe de la mer de Barents, ont décrété l’état d’urgence face à l’« invasion » de dizaines d’ours blancs agressifs. Ursus maritimus, aussi connu sous le nom d’ours polaire, est victime du dérèglement climatique. A cause de la fonte accélérée de la banquise, son territoire de chasse est de plus en plus réduit, et il a donc du mal à trouver de la nourriture. C’est pourquoi il s’aventure dans les villages russes.

Depuis décembre, une cinquantaine d’ours polaires se rendent régulièrement à Belouchia Gouba, la plus grande ville de l’archipel où est basée une garnison militaire russe. Après la déclaration de l’état d’urgence par les autorités, des spécialistes ont été envoyés dans la région pour essayer d’éloigner les animaux.

L’ours polaire est reconnu comme une espèce en danger. C’est pourquoi la chasse des ours polaires est interdite en Russie.

Daté du vendredi 15 février
in LM.

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Chichinette 11 » 14 févr. 2019, 19:48

Je vais t'en donner de bonnes nouvelles, des nouvelles d'espoir

explication du "Billion tree tsunami"

court reportage

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 16 févr. 2019, 00:29

Un espoir. :mrgreen:

Ce vendredi 15 février, sous le soleil parisien, quelques centaines d'étudiants et de lycéens ont participé à un rassemblement devant le ministère de la transition écologique et solidaire, appelant le gouvernement à prendre des mesures d’urgence contre le changement climatique.

Cette mobilisation se veut la première d’une série hebdomadaire, et annonce l'adhésion de jeunes Français au mouvement international Fridays for Future, qui voit se multiplier les grèves scolaires pour le climat dans plusieurs pays (Suède, Belgique, Australie, Allemagne, Suisse…).

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 21 févr. 2019, 21:47

J'ai entendu …

hier dans une émission de radio.
Quelqu'un aurait demandé aux membres d'une assemblée (les députés de notre Parlement ? )
qui avait lu le rapport du GIEC.

RÉSULTAT : Personne ne l'avait lu.

J'étais distrait. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Si vous avez entendu cette info calamiteuse, merci de m'aider.

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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Claude » 22 févr. 2019, 00:24

J'ai lu … j'ai trouvé ce texte important pour le climat,
mais je ne suis pas capable de vous le résumer. :oops: Alors copier-coller.
PLANÈTE
CLIMAT


Ce projet de traité, signé par 600 personnalités,
prévoit notamment la création d’une banque européenne du climat
et d’un fonds spécifique, totalisant 300 milliards d’euros par an.


Par Audrey Garric Publié le 19 février 2019 à 06h39 - Mis à jour le 19 février 2019 à 11h47
.
Le pacte finance-climat européen vise à financer la transition écologique sur le territoire de l’Union européenne mais aussi en Afrique.

Et si l’on pouvait résoudre la crise climatique tout en évitant une crise financière ? C’est ce double exploit que prétend réaliser le pacte finance-climat européen, qui vise à financer la transition écologique sur le territoire de l’UE, mais aussi en Afrique. Ce projet de traité, publié mardi 19 février par un collectif d’experts, prévoit notamment la création d’une banque européenne du climat et d’un fonds spécifique, qui totaliseraient jusqu’à 300 milliards d’euros par an. Une proposition dont ses principaux promoteurs, l’ingénieur agronome et économiste Pierre Larrouturou et le climatologue Jean Jouzel, espèrent que les chefs d’Etat et de gouvernement se saisiront prochainement.

D’ores et déjà, le pacte finance-climat, porté par une communication efficace, affiche de prestigieux soutiens. Parmi les 600 personnalités de 12 pays qui militent pour son adoption, on croise toute l’étendue du spectre politique, depuis le maire de Bordeaux, Alain Juppé (droite), jusqu’à celle de Madrid, Manuela Carmena (soutenue par Podemos), en passant par le président socialiste du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez
.
Lire aussi : Sur la transition écologique, « un grand récit aura manqué pour donner du sens à l’effort »
En France, 241 députés de tous bords (hors Rassemblement national) ont signé le projet, dont 55 % des représentants de la majorité présidentielle. S’y ajoutent des anciens ministres (Nicolas Hulot ou Laurent Fabius), des climatologues (Hervé Le Treut, Robert Vautard), des chefs d’entreprise (la PDG de la Compagnie générale du Rhône Elisabeth Ayrault) ou encore le président de la Confédération européenne des syndicats, Rudy De Leeuw. Et une ribambelle de jeunes, tels que les étudiants à l’origine des grèves scolaires pour le climat en France et en Belgique. Selon un sondage IFOP réalisé les 13 et 14 février, 72 % des Français se disent favorables au pacte.
Lire aussi : De jeunes Français rejoignent la mobilisation mondiale pour le climat
« C’est maintenant »

« Dans tous les pays, une majorité de citoyens ont compris la gravité de la situation. Pourtant, on se heurte à une falaise financière qui empêche la transition écologique », observe Pierre Larrouturou, qui porte son projet depuis 2012. A ses yeux, le constat est simple : « Nous n’avons jamais eu autant d’argent, mais il va au mauvais endroit. » Il en veut pour preuve « les 2 600 milliards d’euros de liquidités créés par la Banque centrale européenne entre 2014 et 2017 et mis à disposition des banques ». « Seulement 11 % sont allés à l’économie réelle et 89 % sont restés sur les marchés financiers, ce qui alimente la spéculation », assure-t-il.

A l’inverse, les fonds manquent pour financer la transition écologique. Pour respecter ses objectifs en matière climatique, l’UE devrait investir 1 115 milliards d’euros par an entre 2021 et 2030 dans les secteurs des transports, des logements, des services, de l’énergie et de l’industrie, comme l’a calculé un rapport de la Cour des comptes européenne de 2017. « Si l’on veut maintenir une chance de rester sous les 2 °C de réchauffement climatique, c’est maintenant qu’il faut agir, et non en 2050 », complète Jean Jouzel.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La transition écologique doit être sociale pour rénover l’économie en profondeur »
Les deux experts proposent alors de réorienter une partie de la création monétaire vers l’écologie, au moyen de deux outils. Tout d’abord, une banque européenne du climat et de la biodiversité, qui serait une filiale de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dotée de 4,5 milliards d’euros de capitaux propres au départ (une somme amenée à progresser), elle mettrait à disposition des pays, par un effet de levier, une enveloppe correspondant à 2 % de leur PIB. Soit environ 200 milliards d’euros (dont 45 milliards pour la France) chaque année et ce, jusqu’en 2050.

Ces sommes permettraient de financer, en prêts à taux zéro, l’isolation de bâtiments, le développement d’énergies renouvelables, le déploiement de transports propres ou la promotion de l’agroécologie et d’engager ces travaux sur le long terme.

Ensuite, un fonds européen climat et biodiversité allouerait, cette fois sous forme de dons, 100 milliards d’euros par an en faveur de la transition écologique en Europe, en Afrique et sur le pourtour méditerranéen. Il serait financé par un impôt sur les bénéfices des entreprises (autour de 5 %), hors PME et artisans. Son taux, ainsi que les bénéficiaires du fonds, seraient choisis par un Parlement de l’Union pour le climat et la biodiversité, une nouvelle structure démocratique.

« L’UE ne représente que 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, mais ce plan est nécessaire car il peut entraîner d’autres pays, avance Jean Jouzel. L’intérêt, au-delà d’être climatique, est économique : prendre le leadership de la transition écologique. » Ces financements permettraient ainsi de créer jusqu’à 900 000 emplois d’ici à 2050 en France, selon les calculs de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et, par extrapolation, près de 6 millions dans l’Union européenne.

Points qui fâchent

« Avoir une nouvelle enveloppe financière pour les projets verts est nécessaire mais pas suffisant : il faut également des signaux économiques – réglementations, incitations fiscales, prix du carbone – pour réorienter les autres investissements qui continuent d’aller dans les projets polluants », indique Hadrien Hainaut, chargé du Panorama des financements climat à l’Institute for Climate Economics.

Fin novembre 2018, deux rapports des ONG Oxfam et Les Amis de la Terre montraient que les banques françaises soutiennent toujours massivement les énergies fossiles, au détriment des renouvelables. Au niveau européen, la BEI a atteint 30 % de financements verts en 2018, mais elle continue également de financer le pétrole, le gaz et le charbon (11,8 milliards de prêts entre 2013 et 2017, selon l’ONG Bankwatch).

C’est là que réside la « principale faiblesse » du pacte finance-climat, selon Lucie Pinson, référente de la campagne finance privée des Amis de la Terre – qui le soutient malgré tout. « Il refuse d’aborder les points qui fâchent – l’indispensable arrêt des financements aux énergies fossiles, avec les pertes d’emplois ou de clients que cela implique – et contribue à la tendance dangereuse à se consacrer uniquement à ce qui est plus consensuel – le financement des solutions où il n’y a que des gagnants », développe l’experte.
Lire aussi : Sur la transition écologique, comment ne plus opposer « fin du monde » et « fins de mois »
« Le projet ne prétend pas tout régler et sera encore amendé », plaide Pierre Larrouturou. Il espère voir le dossier au menu du sommet européen consacré à l’avenir de l’Europe le 21 et le 22 mars en vue d’une adoption en 2020. « Il n’y a pas forcément besoin d’un consensus : quelques Etats volontaires peuvent s’associer et mettre en œuvre notre projet », explique l’économiste, rappelant que le traité créant l’espace Schengen, en 1985, n’a été ratifié que par cinq pays à son origine, avant d’en compter 26 aujourd’hui. Dans ce cas, plutôt que d’un traité, le pacte finance climat prendrait la forme juridique d’un accord intergouvernemental, qui devrait ensuite être ratifié par les Etats.

Reste la question de la volonté politique pour porter ce projet. « Cet accord pourrait mettre du temps à voir le jour tant les dirigeants restent réticents sur les questions de fiscalité, et notamment l’impôt sur les bénéfices des sociétés », juge Régis Vabres, professeur de droit à l’université de Bourgogne, spécialiste des questions financières et fiscales. Il en veut pour preuve la taxe sur les transactions financières, un mécanisme de coopération renforcée entre huit Etats européens qui reste au point mort. Ou le moratoire sur la hausse de la taxe carbone en France en raison du mouvement des « gilets jaunes »
Lire aussi Après le succès de la pétition « L’affaire du siècle », le gouvernement verdit son bilan écologique
« La création d’une filiale sur le climat n’est pas à l’ordre du jour, mais nous sommes ouverts à toutes les idées », indique-t-on du côté de la BEI. Interrogé sur son soutien au pacte lors d’une audition devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Miguel Arias Cañete, le commissaire européen pour le climat et l’énergie, a botté en touche. « Ce n’est pas gagné au niveau européen », confie Barbara Pompili, députée LRM, qui voit dans ce projet un « signal fort montrant que le climat est une priorité de nos politiques publiques ». Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, interpellés par les promoteurs du pacte, ne se sont pas encore prononcés sur le sujet.
Lire aussi : Lettre d’Emmanuel Macron sur l’environnement, de grands principes mais peu de pistes
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Re: CLIMAT - j'ai lu....

Message par Marie_May » 23 févr. 2019, 10:20

Si j'en crois ce que j'ai lu, moi aussi, les projets financés par le privé ne sont généralement pas conçus dans un but uniquement climatique. A la lecture de gens comme Naomi Klein, seul le public est capable de mettre les moyens et d'avoir l'ambition qu'il faut pour réussir.

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