La fragilité alimentaire

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Claude
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 07 juil. 2019, 16:28

Prenons un exemple. Les effets de la lune sur la vie des plantes.
Toi comme moi avons une opinion sur le sujet.
Mais pas les moyens de conduire des expériences pour savoir si ces effets fonctionnent comme on le dit.

Marie_May
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Marie_May » 08 juil. 2019, 11:40

Mais on ne parlait que d'un sujet bien défini, Claude, les plantes hybrides. Là dessus à mon avis, j'en sais plus que Porquet puisque je l'ai expérimenté. Et comme toi, quand un écrit ne m'apporte rien, je me dis "quand est-ce qu'il va m'apprendre quelque chose ?". Quel que soit le bonhomme, qu'il soit journaliste, écrivain, scientifique ou simple jardinier. Ce n'est pas le métier qui m'importe, c'est ce qu'il me dit sur telle chose au moment où je le lis.
Si Porquet m'expliquait pourquoi la lune a des effets sur la vie des plantes, article étayé par le bouquin d'un scientifique qui a conduit des expériences, écrit le bouquin qui le lui a appris - et qu'il a trouvé suffisamment intéressant pour écrire un article critique - je le lirais (comme je lis tous les articles du Canard) et je me dirais peut-être que j'ai appris quelque chose - puisque je n'y connais rien et que jusqu'ici je suis une incroyante dans ce domaine. Mais il a écrit sur les plantes hybrides - et j'estime en savoir autant que lui sinon plus. Ça ne m'empêche pas d'avoir lu l'article et de me dire : il a appris quelque chose et l'a répandu, c'est bien. Peut-être le livre lui-même m'apprendrait-il quelque chose.

Claude
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 08 juil. 2019, 14:50

On peut espérer d’un livre de spécialiste d'être le fruit d’un long travail
et d'expérimentations qui ne font pas la part (trop) belle à des subjectivités et des a priori.
.

plumee
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Re: La fragilité alimentaire

Message par plumee » 08 juil. 2019, 16:13

Mais pas les moyens de conduire des expériences pour savoir si ces effets fonctionnent comme on le dit.
Pourquoi se casser la trogne à faire ce genre d'expérimentation alors que Maria Thun a fait ça pendant 50ans…
Qu'elle soit liée à la philosophie de Rudolf Steiner si décrié, j'en ai rien à faire.
Ce qui compte pour moi, c'est qu'elle a mené une véritable expérience scientifique en observant des semis
faits à différents moments et en notant tout au fil des jours et même des heures.
Il paraît que son fils continue le travail.

Rien n'empêche cependant de s'amuser à faire de même.
C'est amusant, mais il faut le faire, comme elle, avec des plantes qui poussent vite comme les laitues et les radis,
car, bien sûr, les effets sont plus visibles, plus vite.
En tous cas, mon semis de radis foiré une année, avait été fait en lune toute fausse: croissante et montante.
Les plantes avaient développé principalement leur partie supérieure.
Jadis, j'ai eu vu des photos des essais de Maria Thun mais chais pus où.

Marie_May
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Marie_May » 10 juil. 2019, 07:37

Ce n'est pas anodin d'être lié à une philosophie, Plume, quoique tu en penses.
Et celle-là en particulier par bien des aspects ne s'appuie pas sur la raison et le raisonnement mais sur la croyance et la foi.
Ce n'est donc pas pour moi.

Claude
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 18 juil. 2019, 07:44

Le dernier Plouf du Canard du 17.07
.
Petit historique de la culture tomatière souvent comateuse.
.
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 18 juin 2020, 19:03

Ce texte sur la SÉCURITÉ ALIMENTAIRE reliėe à la dégradation des SOLS était mal « placé»ailleurs !

OPINIONS

« La sécurité alimentaire est sous la menace de la dégradation des sols »

TRIBUNE
Collectif

La lutte contre la dégradation des terres est un enjeu planétaire crucial qui donne un caractère d’urgence à la transition écologique de l’agriculture, affirme un collectif dont font partie Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand.

Publié aujourd’hui à 11h55, mis à jour à 16h13 Temps de Lecture 5 min.

De l’état des sols dépendent les biens que nous consommons, l’occulter serait fatal. Dans une multitude d’écosystèmes locaux, les sols retiennent ou filtrent l’eau, hébergtent la biodiversité, élaborent la fertilité nécessaire à la production agricole, fournissent des matériaux et des fibres. Leur contribution est aussi essentielle à la qualité de l’air et à celle des paysages sur lesquels se posent nos yeux.

Les sols sont vivants, et s’y élabore en silence le potentiel du futur. Il faut environ cinq cents ans pour former 5 centimètres de sol, et la faune qu’il comprend comptabilise 25 % de toutes les espèces décrites sur la terre. Le volume d’une seule cuillère à café de sol contient des milliards de micro-organismes tous nécessaires à la vie !

Plus de 3,5 milliards d’hectares de terres sont dégradés dans le monde et risquent de devenir impossibles à cultiver. Dans les zones arides qui comptent pour 44 % de la surface terrestre émergée, le phénomène est massif. En Afrique, par exemple, il touche 65 % des terres cultivables. Partout, la dégradation des terres met en péril les modes de vie des personnes qui dépendent de l’agriculture. Leur présent est difficile et leur avenir incertain.

Les causes multiples de la désertification

Ce processus est qualifié de « désertification ». La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification définit ce terme comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». La désertification diminue chaque seconde les potentialités productives des sols sous toutes les latitudes.

Les causes de la désertification sont multiples, mais les activités humaines en sont les plus grandes responsables. Défrichements abusifs, labours excessifs, exposition de la faune du sol à l’air et au soleil, excès d’irrigation, épandage de pesticides et d’engrais chimiques, destruction de la faune, monoculture, fuite de l’humus des sols et perte de leur fertilité… aucune civilisation n’a survécu à la mort de ses sols.

Lire aussi Au Burkina Faso, une ferme agroécologique veut réinventer « le monde d’après »


Dans les enjeux environnementaux globaux, la mère de toutes les fragilités et de toutes les batailles demeure la lutte contre la dégradation des terres. Elle est pressante car les agressions ont atteint leur point de basculement. L’Objectif du développement durable (ODD) n° 15 [17 objectifs à l’horizon 2030 ont été adoptés par l’ONU en 2015] en fixe un excellent cadre à trois niveaux : éviter de dégrader, réduire la dégradation qu’on ne peut éviter, restaurer les terres dégradées pour atteindre la neutralité, soit « un état où la quantité et la qualité des ressources terrestres nécessaires au soutien des fonctions et services écosystémiques et au renforcement de la sécurité alimentaire restent stables ou augmentent au sein d’un écosystème ».

Reconnaissance par les rapports scientifiques

Dans les perspectives du « jour d’après » évoqué en ces temps de crise sanitaire et pour agir « contre la réintoxication du monde », des leviers existent. Parmi eux, les plans d’action nationaux élaborés par de nombreux Etats pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres doivent bénéficier d’un soutien particulier.

Une première bonne nouvelle est la reconnaissance du problème par différents rapports scientifiques parus en 2019. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) insiste sur le rôle-clé des terres dans le système climatique : « Les sols, second puits de carbone à l’échelle mondiale après les océans, peuvent contribuer massivement à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : des greniers pleins, mais des inquiétudes sur la chaîne d’approvisionnement


De même la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) souligne que, concernant la dégradation des terres, « le coût de la perte induite des espèces et services écosystémiques s’élèverait à au moins 10 % du PIB mondial annuel ». Enfin, le groupe d’experts du Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire (CSA) s’attache aux liens entre la santé des sols et l’amélioration de la santé écologique et humaine.

Reconnaisance de l’agroécologie comme alternative

Alors que près de la moitié des systèmes cultivés sur terre se situent dans les zones arides, la sécurité alimentaire est sous la menace de leur dégradation. L’insécurité alimentaire qui en découle constitue un facteur majeur de pauvreté qui conduit partout à des instabilités sociales et politiques. Des terres dégradées mènent à des vies dégradées. L’ONU estime que la désertification, les pénuries d’eau et la baisse de la production agricole pourraient entraîner la migration forcée de 50 à 700 millions de personnes d’ici à 2050.

Lire aussi Le Kenya s’inquiète des effets de l’invasion de criquets sur son économie


Une seconde bonne nouvelle consiste en la reconnaissance progressive de l’agroécologie comme alternative, au vu de l’extrême fragilité des systèmes alimentaires avérée par la crise due au Covid-19. Son approche et ses méthodes, alliant agronomie, écologie et social, permettent de répondre aux besoins de la production agricole et alimentaire tout en évitant les effets délétères de l’agriculture conventionnelle. Les paysannes et les paysans qui pratiquent l’agroécologie sont des acteurs majeurs du maintien des patrimoines nourriciers tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. Elles et ils assurent une production alimentaire nutritive, la durabilité environnementale et une meilleure résilience socio-économique à l’échelle des territoires.

Lire aussi L’Afrique de l’Est touchée par des pluies torrentielles


Alors qu’elle est hautement résiliente, l’agroécologie souffre surtout du manque de ressources financières et matérielles, et d’un cadre institutionnel favorable. Cette situation est aggravée par la volatilité des prix agricoles et la spéculation des denrées sur les marchés‎ internationaux. La transition écologique de l’agriculture est indispensable à la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Elle ne peut se faire sans les paysannes et les paysans qui pratiquent l’agroécologie, et les politiques commerciales doivent les y aider, et non leur nuire. C’est urgent.

Premiers signataires :

Monique Barbut, ancienne secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification ; Yann Arthus-Bertrand, président de la Fondation GoodPlanet ; Omar Bessaoud, administrateur scientifique au CIHEAM IAMM ; Marc Bied-Charreton, président d’honneur du Comité scientifique français de la désertification ; Lydia Bourguignon, directrice du Laboratoire d’analyse microbiologique des sols ; Patrice Burger, président du Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI) ; Claire Chenu, coordinatrice du Programme européen sur la gestion durable des sols agricoles (EJP SOIL) ; Juliette Compaoré, présidente du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (Burkina Faso) ; Marc Dufumier, professeur honoraire à AgroParisTech ; Michel Eddi, président directeur général du Cirad ; Emile Frison, membre du panel d’IPES-Food ; Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation pour la nature et l’homme ; Philippe Jahshan, président de Coordination SUD ; Emmanuel Poilane, président du Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) ; Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement ; Goundo Sissoko, présidente du Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Mali) ; Mariam Sow, secrétaire exécutive d’ENDA Pronat (Sénégal) ; Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France ; Michel Vampouille, président de Terre de liens ; Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme.

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 18 juin 2020, 19:08

« PLUMIX «  a écrit :
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un collectif dont font partie Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand.
Les hélicologistes? :roll:
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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 29 sept. 2022, 14:07

Le volatile livre son quota de fragilités alimentaires. Faut cliquer pour avoir une lisibilité convenable
.
Les pétro-tomates, les pétro-legumes … riches en produits pétroliers !
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915E02C5-CCD3-437E-ABE2-150D37B83773.jpeg
(1.07 Mio) Téléchargé 52 fois
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Et un clandestin, le truqueur de mûrissement appelé éthéfon.
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(1.08 Mio) Téléchargé 52 fois
able.

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Marie_May » 29 sept. 2022, 16:19

On sait bien tout ça, nous autres, qui ne mangeons que les produits de nos jardins ou ceux vendus dans les magasins et chez les maraîchers bio. Mais j'aimerais être sûre que ces derniers n'en utilisent pas.....Vous êtes sûrs, vous ?

En tout cas, pour les tomates, chez moi, on ne mange que celles du jardin.

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Marc » 29 sept. 2022, 17:40

Les magasins bio se préoccupent-ils des produits comme ça ? je serais tenté de croire que oui, mais....jusqu'où ???
la confiance s'est émoussée....Je poserai la question à biocoop lorsque j'irai faire quelques courses...
Consommant les tomates, concombres, courgettes, poivrons, aubergines....de mon jardin je suis un peu abrité....mais qu'en est-il des agriculteurs qui en épandent sur les céréales ? Chez moi, si le vent porte....

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Chichinette 11 » 29 sept. 2022, 17:47

nous autres, qui ne mangeons que les produits de nos jardins ou ceux vendus dans les magasins et chez les maraîchers bio.
Je savais bien que j'étais une brebis galeuse. Nous faisons les courses au super-racket, nous n'allons même plus au marché puisque mes jambes ne le veulent pas je sais bien que nous mangeons des trucs chimiques et tout et tout mais bon, c'est trop tard.

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Claude » 29 sept. 2022, 19:48

Chichi. Je suis entre les deux. Proche de tes réalités. De temps en temps client de la ferme bio (bio depuis des dizaines d’années). Régulièrement client du super de quartier. Autant je fais attention pour mes enfants et petits-enfants tant que possible, autant je m’en fiche pour moi.

D’ailleurs ce qui menace fortement ma santé, c?est ma prédisposition à exagérer avec le gras et le sucré !

MM, l’ éthéfon, je ne connaissais pas…… mais toi, toi ?

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Re: La fragilité alimentaire

Message par Marie_May » 02 oct. 2022, 14:48

Penses-tu ... ! j'ignorais jusqu'au nom de cette cochonnerie. Il y en a tant, j'ai renoncé à les connaître toutes. Heureusement que Porquet veille...

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