Lecture déconseillée aux dépressifs.

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Message par Claude » 01 sept. 2018, 22:09

Une chronique du Monde a de quoi filer le cafard mais son auteur est particulièrement lucide.

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 01 sept. 2018, 22:10

Là voilà.

« La démission fracassante de Nicolas Hulot est venue cristalliser le grand hiatus de cet été meurtrier »

La saison estivale a été marquée par une succession de catastrophes liées au réchauffement climatique mais aussi par l’extinction de toute volonté politique de lutter contre ce phénomène, relève dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».

LE MONDE | 01.09.2018 à 10h24 •Par Stéphane Foucart


Chronique. Les « pierres de la faim » sont le nom parfois donné, dans le monde germanique, aux rochers qui apparaissent sur les berges des fleuves en cas d’étiage sévère. Le retrait des eaux offre alors aux regards ces avertissements, gravés dans la roche, rappelant que, pendant de nombreux siècles, la sécheresse fut sœur de la famine. L’agence Associated Press rapporte que le long de l’Elbe une dizaine de telles « pierres de la faim » sont réapparues ces dernières semaines, tant le niveau du fleuve est bas. L’une d’elles, datée de l’an 1616, indique, en allemand : « Pleurez si vous me voyez. »

S’il faut pleurer, ce n’est pas tant pour déplorer la sécheresse qui frappe l’Allemagne et une grande part de l’Europe, mais plutôt devant cette réalité : l’été 2018 restera comme un moment de profond paradoxe, entre la manifestation, dans toute leur ampleur et leur brutalité, des catastrophes liées au dérèglement climatique et l’extinction de facto de toute réelle volonté politique de lutter contre lui. La démission fracassante de Nicolas Hulot, fin août, est venue en quelque sorte cristalliser le grand hiatus de cet été meurtrier.
Lire aussi : Démission de Nicolas Hulot : une icône de l’écologie impuissante à imposer un nouveau modèle
Anomalie de la température estivale

Ce fut un long train de catastrophes. Début juillet, des précipitations historiques s’abattent sur le Japon, générant des inondations et des coulées de boues inédites, conduisant le gouvernement à anticiper l’évacuation de deux millions de personnes. Bilan : près de 230 morts. A peine une semaine plus tard, la Grèce affronte les incendies les plus meurtriers et les plus destructeurs de son histoire récente. A peu près au même moment, la Norvège et la Suède font face à une canicule et une sécheresse inédites et comptent plusieurs dizaines de feux de forêt, dont plusieurs au-delà du cercle polaire. Le 20 juillet, il faisait 33 °C à l’extrême nord de la Scandinavie ; deux semaines auparavant, le mercure affichait 51,3 °C à Ouargla, en Algérie.

Incendies record en Californie, vague de chaleur meurtrière au Canada, arrêt de centrales nucléaires en France pour cause de fleuves trop chauds, déplacement d’un million de personnes dans le Kerala, en Inde, après une mousson inhabituellement sévère, et plus de 1 200 morts dans le sous-continent… Aucune métrique ne peut rendre compte de l’accablement du monde face à cette succession de désastres, tous favorisés ou aggravés par le réchauffement. Toute phénoménale soit-elle, l’anomalie de la température estivale n’en est qu’un faible écho. La température moyenne européenne a été de 2,3 °C plus élevée, entre mai et juillet, que la moyenne du XXe siècle sur cette même période. En 2003, l’anomalie sur ces trois mois n’avait été « que » de 1,78 °C.

Pour saisir le tableau dans toute sa noirceur, il faut avoir quatre faits simples à l’esprit. Le premier est que, malgré le caractère extravagant de cette succession de calamités, nous n’en sommes aujourd’hui qu’à 1 °C de réchauffement moyen, par rapport à l’ère préindustrielle. Le deuxième est que chaque degré supplémentaire produira plus de dégâts que le degré précédent. Le troisième est que les engagements en vigueur de l’accord de Paris nous emmènent vers un réchauffement de 3 °C environ. Le quatrième, enfin, est qu’une catastrophe d’une plus grande magnitude encore semble sur les rails, puisque ces engagements, aussi insuffisants soient-ils, ne sont même pas en voie d’être respectés.
……
Déclaration d’impuissance

Si le système financier s’acheminait vers une catastrophe aussi certaine et prévisible, et de l’ampleur de celle qui menace le monde physique, il ne fait aucun doute que les dirigeants de la planète se réuniraient séance tenante et ne sortiraient de leur conclave qu’une fois arrêté un plan de réponse à la situation. Ici, rien de tel – à part de tonitruantes déclarations dont la force est toujours inversement proportionnelle à celle des actions qui en découlent. Cet été, en pleine canicule, Nicolas Hulot a dérogé à cette règle, ne faisant montre d’aucun volontarisme de pacotille. Interrogé le 7 août par Europe 1 sur le sujet, il a simplement déclaré : « Il faut que chacun se tourne vers sa propre responsabilité. » Il suffit de relire cette déclaration d’impuissance et d’amertume pour comprendre rétrospectivement que le départ du ministre de la transition écologique et solidaire était alors déjà inévitable.

Ce n’est bien évidemment pas la présence d’un lobbyiste à une réunion tenue à l’Elysée sur la chasse qui est la cause du départ de M. Hulot. C’est un problème bien plus profond qui travaille la démocratie de marché occidentale : l’Etat y est tout entier dévolu à favoriser la croissance, et la société dans son ensemble attend de ses dirigeants qu’ils prennent les mesures nécessaires à l’élévation de cet indicateur.

ON DÉPLORE UN JOUR LE RÉCHAUFFEMENT GALOPANT, POUR SALUER LE LENDEMAIN LES BONNES VENTES D’AIRBUS

Celui-ci est placé hors du jeu démocratique, en surplomb de toutes les grandes formations politiques. Ainsi, les adversaires politiques de M. Macron, qui fustigent aujourd’hui son double discours sur le climat et l’environnement, lui feront bientôt, et avec la même vigueur, le procès inverse, celui de la croissance molle. Rappelons que sous sa forme actuelle la croissance implique l’intensification des flux de matière et d’énergie, qui sont les moteurs du réchauffement. Tous les grands médias sont, d’ailleurs, également frappés par cette forme de dissonance cognitive : on déplore un jour le réchauffement galopant, pour saluer le lendemain les bonnes ventes d’Airbus.


Etre, à la fois, femme ou homme de conviction et ministre de l’environnement est aujourd’hui simplement impossible. La démocratie de marché occidentale est encore loin d’accepter ses parts d’ombre ; sans doute faudra-t-il attendre pour cela que la sécheresse redevienne, dans les pays du Nord, une question aussi vitale qu’au temps de ces « pierres de la faim », réapparues ces jours-ci sur les bords de l’Elbe
.



Claude
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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 01 sept. 2018, 22:22

… … Et une autre lecture stressante fut celle d'un interview (Jean Ziegler) réalisé par un journaliste de Libé.

Pour le sociologue et altermondialiste suisse, la démission de Nicolas Hulot illustre la faiblesse des institutions démocratiques face au capitalisme financier globalisé. Une absence de contre-pouvoir qui entraîne mépris du bien commun et destruction progressive de la planète et de la biodiversité.

Jean Ziegler : «La finance détient le pouvoir, pas le ministre de l’Ecologie»

De l’air irrespirable, une eau polluée, une nourriture empoisonnée… La Terre est en sursis, les hommes tombent malades, et pourtant un ministre de l’Ecologie démissionne du gouvernement français parce qu’il se sent impuissant face aux lobbys. Jean Ziegler, homme politique, altermondialiste et sociologue ne dénonce pas ces derniers qu’il appelle des «larbins» mais tout le système capitaliste, responsable selon lui de la destruction de la planète.

Vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies depuis 2009 et ancien rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde, il vient de publier le Capitalisme expliqué à ma petite fille, (éditions du Seuil, 2018).


Que révèle la démission de Nicolas Hulot sur l’écologie et la politique ?

Dans son interview à France Inter, Nicolas Hulot a prononcé une phrase-clé : «C’est un problème de démocratie : qui a le pouvoir ?» Qui, en effet, a le pouvoir dans nos démocraties ? La réponse est claire : le capital financier globalisé. Ce n’est donc pas un gouvernement qui détient le pouvoir en la matière, et encore moins un ministre de l’Ecologie, aussi courageux soit-il.


Nos démocraties ne peuvent-elles donc rien faire contre le pouvoir de la finance ?

En France, et en Europe occidentale en général, il y a un formidable mouvement pour la protection de l’environnement et des solidarités importantes dans une société civile puissante, une bonne recherche scientifique, une théorie et une pratique de l’écologie. Ce mouvement est impressionnant, mais à l’heure actuelle il rencontre un adversaire plus puissant que lui : les maîtres du capital financier globalisé. Ce sont ces oligarchies qui gouvernent la planète. La démocratie française, comme toutes les autres, est une démocratie simulative. Elle fonctionne institutionnellement, mais elle n’a pas le pouvoir réel sur les choses essentielles, et notamment sur l’économie…


Qui œuvre en coulisse ? Les lobbyistes des puissances financières ?

Les lobbyistes ce sont des exécutants, des larbins. Les décisions sont prises par les oligarchies, c’est-à-dire des grandes banques ou des présidents de sociétés multinationales qui envoient ensuite des employés, des lobbyistes, pour imposer leurs points de vue et empêcher l’adoption de lois non conformes à leurs intérêts. Il y a à Bruxelles plus de 1 500 bureaux de lobbyistes.


Selon vous, ces oligarques qui dominent l’économie mondiale ont un «même aveuglement pour la planète et le sort des hommes qui y vivent».

Oui et ils sont les véritables maîtres de la planète. Ils ont créé un ordre cannibale du monde : avec d’énormes richesses pour quelques-uns et la misère pour la multitude. Je prends un exemple : selon la FAO, toutes les cinq secondes, un enfant en dessous de 10 ans meurt de faim alors que l’agriculture mondiale pourrait nourrir normalement 12 milliards d’êtres humains, soit pratiquement le double de l’humanité. Selon la Banque mondiale, les 500 sociétés transcontinentales privées les plus puissantes, tous secteurs confondus, ont contrôlé l’année dernière 52,8% du produit mondial brut, c’est-à-dire de toutes les richesses produites en une année sur la planète.


Dans votre livre Le capitalisme expliqué à ma petite fille vous écrivez que les dirigeants de ces grandes sociétés détiennent un pouvoir comme «aucun empereur, aucun pape, aucun roi n’en a jamais disposé dans l’histoire des peuples». Ces sociétés ne sont donc contrôlées par personne ?

Personne. Elles échappent à tout contrôle parlementaire, étatique, onusien, syndical… Prenons l’exemple du glyphosate, le pesticide le plus utilisé en Europe, dont les rapports médicaux disent qu’il est cancérigène. L’Union européenne a prolongé son utilisation parce que les trusts agrochimiques étaient plus puissants que les Etats. Alors que c’est un produit dangereux, la France a déversé l’an dernier plus de 10 000 tonnes de pesticides sur ses terres arables, poisons qui se retrouvent nécessairement dans l’alimentation que nous consommons. Certes, le capitalisme au stade actuel est le mode de production le plus inventif, le plus dynamique, que l’humanité ait connu. Mais les oligarchies ont une seule stratégie : la maximalisation du profit dans le temps le plus court et souvent à n’importe quel prix humain. Cela aboutit à l’affaiblissement des institutions démocratiques, à un mépris absolu du bien commun, à la destruction progressive de la planète, de la biodiversité, des forêts tropicales, des abeilles, avec l’empoisonnement des sols, de l’eau et des mers. Dès maintenant, selon l’ONU, près de 2 milliards d’êtres humains n’ont pas d’accès régulier à une eau potable non nocive.


Nous participons nous aussi à la destruction de la planète en consommant au-delà de nos besoins…

Cette société de consommation qu’on nous a imposée fait effectivement de nous des complices, comme lorsqu’on achète des vêtements fabriqués dans des conditions inhumaines au Bangladesh. Mais cette évidence se fait de plus en plus jour. Emmanuel Kant a dit «l’inhumanité infligée à un autre détruit l’humanité en moi». Cette conscience de l’identité avec l’autre est recouverte par l’obscurantisme néolibéral qui dit que seul le marché fait l’histoire et qu’il obéit à des «lois naturelles». C’est un pur mensonge qui anesthésie nos consciences.


Il n’y a donc aucun espoir ?

Si, nous portons en nous le désir indéracinable d’un monde plus juste, d’une terre préservée, du bonheur pour tous. Il ne s’agit pas d’une utopie romantique, mais d’une force historique. Cette utopie augmente rapidement. Il y a trente ans on disait que la faim était une fatalité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Tout le monde sait que la faim est due à l’action de l’homme et peut être éliminée demain. La grande question est : à quel moment, à quelles conditions matérielles cette utopie devient réalité sociale. C’est le problème de ce que Sartre appelle l’«incarnation». Cela s’est produit à la Révolution française. La féodalité, la monarchie, étaient destinées à l’éternité. Le 14 juillet 1789, des artisans et des ouvriers ont pourtant abattu la Bastille.


Réformer le capitalisme financier globalisé est-il une solution pour sauver la planète ?

On ne peut pas humaniser, améliorer, réformer un tel système. Il faut l’abattre. Aucun des systèmes d’oppression précédent, comme l’esclavage, le colonialisme, la féodalité, n’a pu être réformé. L’oppression ne se réforme pas.


Mais comment mettre fin à un capitalisme si puissant ?

J’ai le même espoir que le poète Pablo Neruda : «Ils pourront couper toutes les fleurs mais jamais ils ne seront les maîtres du printemps». La conscience qui revendique l’égalité et la justice, l’intérêt commun comme boussole de toute activité politique augmente. L’espoir et l’action aujourd’hui sont portés par la société civile, faite d’une myriade de mouvements sociaux sur les cinq continents. Che Guevara écrit : «Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures». Et des fissures apparaissent ! Nous ne pouvons pas anticiper le monde nouveau à construire. C’est la liberté libérée dans l’homme qui le créera.


Cécile Bourgneuf

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par plumee » 02 sept. 2018, 06:28

Comme je m'indignais auprès de mon fils d'avoir vu sur internet des propos qui m'ont été transférés (Nicolas Hulot
"égoïste, colérique…" et chais plus quoi) en les traitant de "propos people malfaisants",
il m'a répondu s'en tenir exclusivement à la lecture du Monde et de Libération.
Que je n'avais pas achetés.

Aussi, grand merci Claude de ces articles auxquels je ne peux qu' adhérer.

Qui renforcent, certes, mon pessimisme sur ce monde assassin, mais en même temps (dirait quelqu'un) me conforte sur ma manière de voir les choses.
Mais si ce système capitaliste avait des chances de s'écrouler, à mon avis, ça va faire très très très mal.

Quant au climat, à voir ce qui se passe dans mes petits potagers depuis trois ou quatre ans, et autour d'eux dans la nature
et la vitesse à laquelle va le changement, j'ai déjà pensé que la faim guettait
et n'était pas loin de s'étendre bien au-delà des lieux où elle sévit "naturellement".

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par plumee » 02 sept. 2018, 06:53

Et pour bien enfoncer mon clou dans mon pessimisme, j'ajouterai qu'à mon avis tout cela s'accompagnera de l'augmentation
des migrations, de l'explosion des problèmes de santé "modernes" graves, de violences et de suicides.

Bien sûr, les initiatives alternatives existent, marchent et augmentent elles aussi, mais que sont-elles au regard de la puissance en face ?
Notamment de tous ceux qui pètent dans la soie et de la majorité de nos politiques, sans aucune conscience de la vie du bas peuple.

Quant au bas peuple
ON continue à acheter de la merde chinoise transportée à grands frais d'énergie et à remplir nos poubelles avec.
En ayant au passage perdu nos emplois et nos savoir-faire.
Jusqu'à quand la diminution de la qualité et de l'épaisseur des tissus par exemple ???

ON continue à se mettre sur les routes pour un oui ou un non afin de voir du pays (enfin… une partie ce ce que j'appelle le bas-peuple)
A quand la fin du pétrole ???

C'était la rubrique plombante du petit matin. :mrgreen:

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par plumee » 02 sept. 2018, 07:19

Me suis trompée: c'est pas Le Monde et Libération que lit mon fils mais le Monde et le Canard enchaîné.

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 02 sept. 2018, 11:29

Plume, je lis les trois … avec régularité. Enfin, pas tous les articles.



La chute du capitalisme est toujours pendante, dans les cartons, à venir (c'est pour mes oreilles une vieille rengaine et une presque évidence) mais ce qui m'a le plus stressé c'est d'entendre Ziegler déclarer qu'il ne savait pas ce qu'il y aura après. Et c'est là où le bât me blesse encore plus car une société en pleine guerre civile, ça craint, ça fait forcément mal, les armes sortent des placards, et en plus l'on ne sait pas si ça ne sera pas pire après coup. C'est le grand reproche que j'adressais à un partisan de FI par exemple. Je veux bien me battre mais pas pour qu'on aille dans le mur.

Perdre sa mémoire et oublier les expériences du passé c'est ballot.

:(

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 02 sept. 2018, 11:40

Il est évident pour moi qu'une bonne partie des migrations planétaires a à voir avec les bouleversements
générés par le réchauffement climatique dont la principale cause est anthropique,
c'est-à-dire dû aux activités humaines carbonées.

En général, un migrant ne s'éloigne pas trop de sa terre natale. Assez naturellement, il vise une région voisine ou un pays voisin. Et certains de ces pays proches connaissent ainsi un afflux démesuré qu'on peut trouver invasif. Quand le terme d'invasion est employé actuellement pour les pays européens, il s'agit d'une mauvaise plaisanterie ou de manipulations idéologiques.

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 02 sept. 2018, 11:47

Sur le caractère inéluctable des transformations sociales et politiques, l'on peut se rappeler de notre Révolution de 1789. Cela peut ne pas sauter aux yeux mais parmi les raisons profondes de ce bouleversement, il y a les effets de perturbations climatiques (naturelles) une période de refroidissement, plusieurs hivers terribles Induisant des famines.

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par Claude » 02 sept. 2018, 11:52

Quand aux critiques ad hominem adressées à NH, je n'ai pas envie d'en parler. Ceux qui les profèrent, au fond, n'ont rien à dire. Ce sont des aboiements. Les attaques personnelles c'est quand on est incapable de faire mieux, d'avancer de vrais arguments. C'est plus facile de s'en prendre à la personne qu'à ses idées, argument contre argument.
:(

singe
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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par singe » 03 sept. 2018, 00:25

Merci Claude !
Articles tout deux très intéressants, pas du tout fait pour les dépressifs peut-être , mais un pessimiste (... comme moi..) n’est pas forcément dépressif : c’est juste que je veux bien comme tu dis si bien, démolir tout ce système étouffant , mais qu’y aura-t-il à la place? Ce n’est pas gagné ! C’est juste objectif!

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Re: Lecture déconseillée aux dépressifs.

Message par plumee » 03 sept. 2018, 04:55

Quand aux critiques ad hominem adressées à NH, je n'ai pas envie d'en parler. Ceux qui les profèrent, au fond, n'ont rien à dire. Ce sont des aboiements. Les attaques personnelles c'est quand on est incapable de faire mieux, d'avancer de vrais arguments. C'est plus facile de s'en prendre à la personne qu'à ses idées, argument contre argument.
:(
Très juste.

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