Re: Devinettes
Posté : 31 août 2022, 15:21
elles font de la bière ?
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Chronique «Petit vocabulaire du vin »
Cépages Piwi: les ovnis du vignoble
Chaque semaine, une petite histoire extraordinaire autour d’un vin. Aujourd’hui, solaris, souvignier ou divona : les cépages hybrides déboulent dans le vignoble.
par Marie-Eve Lacasse
publié le 26 septembre 2022 à 11h58
Vous a-t-on déjà servi un verre de sauvignac ou de muscaris ? De solaris, de souvignier gris, de divona ou de divico ? Ces noms de cépages, étranges et rares, ne prolifèrent pas dans tous les verres. A moins d’avoir beaucoup voyagé en terres helvètes ou italiennes, il y a peu de chances que votre caviste de quartier vous ait dégoté des bouteilles aux noms aussi exotiques. Du moins, pour l’instant.
Issus d’hybridations, ces croisements de vignes sont naturellement plus résistants contre les maladies, sans avoir recours à des produits phytosanitaires. Les germanophones les appellent «Piwi», pour «Pilzwiderstandsfähige», littéralement «capable de résister aux champignons». En France, une association milite pour que ces cépages se développent, mais les obstacles sont nombreux : des administrations réfractaires et des règles disproportionnées et étouffantes mettent des bâtons dans les roues des vignerons qui seraient prêts à se lancer. Pourtant, beaucoup pensent que ces vins ont le goût du futur ; et, pour avoir dégusté quelques cuvées d’Aurèle Morf, un vigneron suisse installé à Moutier, dans le Jura bernois, ces nouvelles expérimentations semblent en effet très prometteuses.Petit vocabulaire du vin, épisode précédent
Les «levures indigènes» décapées au désherbant
Gastronomie
12 sept. 2022
«Moi, je n’ai que des cépages résistants, comme le tabertin et le pinotin : ils ont été inventés par un certain Valentin, Valentin Blattner, qui s’amuse à ajouter son suffixe un peu partout, dit le vigneron Aurèle Morf alors qu’il achève une journée de transhumance de ses moutons entre Moutier et Grandval, au nord de la Suisse. Obtenir un Piwi, c’est rudimentaire : la vigne est autofertile. L’objectif, c’est de mêler à vitis vinifera [la vigne majoritaire telle que nous la connaissons en Europe, ndlr] d’autres vitis qui sont plus résistantes aux maladies, comme vitis rupestris.» Ce vigneron, qui dit avoir choisi ce métier «par hasard», était peut-être particulièrement ouvert à ces techniques du fait de son histoire personnelle. «Je n’ai pas appris le métier avec un autre vigneron, je n’ai pas de filiation, il n’y avait pas de domaine ni d’histoire à défendre. Là où je suis, à Moutier, on a sélectionné le cabernet jura : un cépage résistant qui permet d’éviter la chimie de synthèse. Il a été imaginé expressément pour la région, ce qui nous permet d’avoir un cépage emblématique qui nous appartient.»
La bouche pleine de gourmandise
Tout ceci est très joli, mais est-ce seulement bon ? Nous avons débouché sa cuvée Brut sans nom, du fameux cépage cabernet jura : un vin pétillant rosé, au nez de petits fruits rouges, «qui évoque la framboise de juin, celle qui n’est pas encore tout à fait mûre, encore orangée, et qui appelle la tentation» ajoute le vigneron. Comme tous les cépages, les choix de vinification changent tout le profil aromatique : «Floral si on le laisse macérer, avec ce côté bouton de rose et violette ; mais il tire sur les petits fruits rouges, les groseilles, la framboise et les fraises, jusqu’au cassis et sureau noir, quand on le laisse bien mûrir. Le jeu, c’est d’avoir une diversité de vins à partir du même cépage.» Brut sans nom rappelle ce premier plaisir du printemps, quand, après un hiver de fruits moroses, les petits fruits arrivent sur les étals. Un vin qui reste léger dans sa structure, à la bouche pleine de gourmandise, acide et agréable comme la framboise, et ce côté perlant qui chatouille la langue autant qu’il amuse. Une très belle surprise.
Pourquoi ? Tu n'as pas de jardin pour être obligé d'acheter de la litière ?On économise sur la litière