Mon coup de gueule du moment

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Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 01 mai 2019, 10:23

S’en prendre aux enfants c’est même odieux. Voire illégal (mais là il faudrait en savoir plus, connaître lois et procédures … personnellement, je suis ignorant).

Les explications du grand-père des enfants sont claires sauf sur un point. Il a probablement tort de parler de manifestations quand ces initiatives ne sont pas déclarées et quand les « manifestants » restent sur place alors que des ordres de dispersion et des sommations ont eu lieu. Ceux qui restent à l’issue d’une telle procédure s’inscrivent en dehors du droit constitutionnel de manifester.

Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 01 mai 2019, 10:30

Plus d’infos donnés par l’Agence Presse Bretagne : https://abp.bzh/l-etat-jacobin-enleve-l ... ils--47418

plumee
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par plumee » 01 mai 2019, 16:35

:shock:

Marc
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Marc » 01 mai 2019, 22:05

On peut invoquer toutes les règles possibles Claude, y compris constitutionnelles, cela ne change pas le problème posé, il n'est plus possible de manifester et il sera de plus en plus difficile de le faire, la dernière loi votée en atteste. La constitution a été modifiée 22 fois depuis 1958 et ce n'est pas fini, d'autres atteintes graves sont en gestation.

Les gilets jaunes n'en sont qu'un aperçu, je ne cite pas tous les exemples de dérives et d'excès que nous connaissons tous, en principe. La police ne peut agir que sur ordre et la hiérarchie qui décide remonte jusqu'au ministère de l'intérieur. Ce n'est certes pas le totalitarisme, mais nous allons dans cette direction. Depuis quand la République agit de la sorte ? Depuis que dans cette 5e République taillée pour un pouvoir quasi monarchique, qui va comme un gant à Monsieur Macron tellement bien qu'il s'en sert pour assujettir tout ce qui peut lui résister.
Un street medic était là pour soigner, même s'il manifestait aussi, c'est son droit parce que c'est un droit constitutionnel -mais il est bafoué- il soignait indifféremment manifestants et policiers, il était identifiable. Je rappelle que les armes utilisées par la police sont condamnées par de hautes instances, elles sont interdites dans le reste de l'Europe, cela fait l'objet de remarques très accentuées de Monsieur Toubon. Résultat : perquisition mise en garde à vue y compris sont épouse et puis les enfants, voilà le résultat.
Je ne suis pas -apriori- d'accord avec ses idées mais je me battrai pour qu’il puisse avoir le droit de s'exprimer.
Le 1er mai, c'est la fête du travail et le 1er mai 1886 à Chicago des ouvriers manifestaient....un grand raccourci :

"Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.


Quel rapport entre la légalité et l'illégalité ? Depuis et grâce à cela nous avons conquis le droit de vivre : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs.
Cela s'appelle un rapport de force. Oui, les 40 heures, les congés payés, les allocs, la sécu, la retraite, l’enseignement laïc et tous les services publics, etc. sont les fruits de ce rapport de force qui depuis sont devenus la légalité.

C'est pour cela que les gilets jaunes sont combattus, pas seulement eux mais par tous ceux qui, avec leurs moyens, résistent.
Voilà ce qu'est le droit, la limite entre le tolérable et l'intolérable pour tout ceux qui vivent de leur salaire ou retraite.

Chacun a le droit de ne pas être d'accord, mais nous devons tous être d'accord pour chacun puisse le dire.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Brigitte » 01 mai 2019, 22:21

Ouais d'accord avec toi..

Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 01 mai 2019, 22:36

Marc :
…il n'est plus possible de manifester et il sera de plus en plus difficile de le faire, la dernière loi votée en atteste……
.
Plus possible de manifester, dis-tu ?

Aujourd'hui même, 1° mai, une foule de manifestations ont eu lieu.
Les cortèges classiques du premier mai,
et celle du climat notamment.

.

Les manifestations de syndicalistes sont disciplinées par leur propre service d'ordre à l'intérieur de leur cortège. Les syndicalistes font une nette différence entre ce qui se passe dedans leur cortège et au-delà. Dedans c'est eux qui assurent la sécurité, au dehors, c'est à la Police d'assurer.

Apparemment, les services d'ordre des cortèges de Gilets Jaunes n'existent pas ou pas toujours… et la frontière entre le dedans et le dehors d'un cortège est fumeuse. Des caractéristiques qui ont dû décourager (?) les Gilets Jaunes du début qui n'appréciaient pas les violences et la complicité avec les anonymes —violents par principe— et déguisés en noir.

Entre parenthèses, il semblerait que les derniers GJ sont en cours de mutation, l'on parle d'Ultra-Jaunes formés à la guérilla par les anonymes en noir.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Marc » 02 mai 2019, 00:02

Tu réponds à côté !!!
trop tard ce soir pour commenter !

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 01:12

Tu affirmais « il n’est plus possible de manifester » et tu développais.
Je conteste ton affirmation.
.
Voici le premier compte-rendu publié par Le Monde où je découvre que de braves GJ ont joué les envahisseurs dans un hôpital parisien. Le personnel a dû faire la police !
.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 01:23

SOCIÉTÉ

1er-Mai : 164 500 personnes ont défilé en France, de nombreux affrontements ont eu lieu à Paris

Dans la capitale, les manifestations ont été marqués des tensions entre forces de l’ordre et black bloc. Le ministre de l’intéreur, Christophe Castaner, a annoncé que l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, a été « attaqué » par des dizaines de manifestants.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 17h01 - Mis à jour le 02 mai 2019 à 00h2.

Temps de Lecture 6 min.

Syndicalistes, autonomes, « gilets jaunes », écologistes… de nombreuses organisations et collectifs ont appelé à la mobilisation à l’occasion de ce mercredi 1er mai, à Paris et dans de nombreuses villes de France, dans un contexte tendu par plus six mois de crise sociale et vingt-quatre samedis de manifestation des « gilets jaunes ».

Ce 1er-Mai marque également la date anniversaire du début des « affaires Benalla », du nom de l’ex-chargé de mission de l’Elysée mis en examen notamment pour avoir, comme Le Monde l’a révélé en juillet 2018, molesté un manifestant ce jour-là place de la Contrescarpe, à Paris. De nombreux manifestants sont donc venus affublés d’un masque reprenant le visage d’Alexandre Benalla et des organisations appelaient à constituer un « Benalla bloc », notamment au sein du cortège syndical parisien.

En tout, 164 500 personnes ont manifesté dans toute la France selon le ministère de l’intérieur. La CGT a, elle, comptabilisé 310 000 personnes.

Tour d’horizon de la mobilisation.




Charges de CRS et heurts à Paris

A Paris, le premier cortège pour le climat, principalement constitué de « gilets jaunes », s’est élancé à 11 heures de la place d’Italie en direction de Montparnasse, d’où est parti en début d’après-midi le rassemblement syndical.

Très vite, la tension est montée : à la mi-journée, parmi les manifestants, des centaines de militants radicaux encagoulés et vêtus de noir ont commencé à scander leurs slogans habituels, comme « tout le monde déteste la police » ou « ah ah, anti, anticapitaliste », avant d’envoyer des projectiles vers les forces de l’ordre. Dans une ambiance tendue, les CRS ont répondu par des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes, notamment autour de la brasserie La Rotonde, pour éviter un sort comparable à celui du Fouquet’s sur les Champs-Elysées le 16 mars. La Rotonde est en effet un lieu symbolique pour Emmanuel Macron, puisqu’il s’agit du restaurant où le chef de l’Etat avait célébré, le 23 avril 2017, sa qualification au second tour de l’élection présidentielle.

Vidéo intégrée

Arthur Carpentier
@Arthur_Crpt
Le cortège aura progressé à peine 500m avant la première charge, à l'initiative du black bloc #1erMai

196
13:32 - 1 mai 2019

216 personnes parlent à ce sujet

A quelques kilomètres de Montparnasse, place de l’Odéon, les syndicats dits « réformistes » (CFDT, CFTC, UNSA), s’étaient mobilisés dans le calme dans la matinée.

Côté participation, le cabinet Occurrence estime que 40 000 personnes ont manifesté à Paris dans le principal défilé, soit sensiblement plus que le décompte du ministère de l’intérieur (28 000), mais moins que le chiffrage de la CGT (80 000). Une vingtaine de médias, dont Le Monde, s’associent à ce décompte indépendant, qui utilise des capteurs positionnés sur le parcours des manifestations (vous trouverez plus d’informations sur sa méthodologie ici).

Pour ce 1er-Mai, le comptage a été réalisé boulevard Raspail, à côté du métro Vavin, et a pu être effectué dans de bonnes conditions, selon Occurrence. Cette estimation est supérieure à ce qu’anticipait hier la Place Beauvau – les prévisions étaient de quelque 115 000 manifestants dans toute la France, dont 25 000 à 35 000 à Paris. La préfecture de Paris a annoncé avoir effectué 19 785 contrôles préventifs, 336 interpellations en fin de journée.

Dans un communiqué diffusé en fin de journée, le ministère de l’intérieur estime que « l’important dispositif et la stratégie de maintien de l’ordre qui ont été mis en œuvre dans la capitale ont démontré leur efficacité » à Paris, malgré les nombreux affrontements entre certains manifestants et les forces de l’ordre. Dans ce texte le ministère de l’intérieur se félicite également que « le cortège syndical [ait] pu s’élancer comme prévu à 14 h 30 et progresser notamment jusqu’à la place d’Italie ». Or selon nos journalistes sur place, le défilé des syndicats a mis du temps avant de s’élancer et a été arrêté à de nombreuses reprises à cause notamment des affrontements entre forces de l’ordre et black blocs.

Des manifestants ont fait irruption à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

Des dizaines de participants au défilé du 1er-Mai ont fait brièvement irruption mercredi dans l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière (13e arrondissement), et certains ont même tenté de pénétrer dans un service de réanimation avant d’être délogés par la police, a dénoncé la direction de l’établissement.

Certains des intrus avaient des « gestes violents et menaçants », a raconté à France Inter la directrice de l’hôpital Marie-Anne Ruder, qui était présente sur place lors de l’incident. Le personnel est « profondément choqué que l’hôpital puisse devenir une cible », a-t-elle ajouté. Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a fait part de son « plein soutien » aux équipes de l’hôpital, « qui ont empêché la mise en danger de patients » par « une bande de manifestants/casseurs ». Une plainte va être déposée, a-t-il annoncé.

Les intrus « se sont précipités vers le service chirurgical » et ont tenté d’y rentrer « alors que s’interposaient les personnels des services médicaux, les infirmières, internes (...) qui tenaient la porte avec toute la force qu’ils pouvaient avoir en criant ’attention, ici il y a des patients’ », a raconté M. Hirsch sur BFM-TV.

En province, des rassemblements dans le calme, sauf à Lyon et Toulouse

Si la situation a été tendue à Paris, la plupart des défilés se sont terminés dans le calme en région.


A Marseille, le défilé du 1er-Mai s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, en présence du chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et de la tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry. Les manifestants se sont dispersés dans le calme autour de 13 h 30. Selon la préfecture, ils étaient 5 500, dont 1 200 « gilets jaunes ».

A Nantes, le défilé s’est également terminé dans le calme. Le service d’ordre de la CGT a rapidement canalisé la vingtaine de militants de « Nantes révoltée » présents, leur rappelant le caractère pacifique de cette journée du 1er-Mai. Les 5 000 personnes présentes – selon les syndicats, 3 500 selon la police – se sont dispersées autour de 13 heures ou ont rejoint le pique-nique organisé devant la Maison des syndicats.

Idem à Bordeaux, où un cortège de 6 400 personnes – dont 1 300 « gilets jaunes » selon la préfecture − s’est dirigé dans une ambiance détendue jusqu’à la Bourse du travail, où un pique-nique et un concert étaient organisés. Le début de la manifestation n’avait pourtant pas commencé sous les meilleurs auspices, la préfecture ayant refusé le parcours proposé par la CGT lors de sa demande de manifestation.


Claire Mayer
@clrmayer
Déjeuner des syndicats à la bourse du travail

2
13:13 - 1 mai 2019



Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace, pas loin de 2 000 personnes sont rassemblées à Strasbourg (2 500 selon la CGT, 1 600 selon la police) – dont moins d’une centaine de « gilets jaunes ». Le défilé s’est déroulé dans le calme. Même constat à Nancy, où les manifestants sont 2 000 selon France Bleu Sud Lorraine.

Des heurts ont en revanche éclaté à Lyon, entre un petit groupe de black blocs et de forces de l’ordre devant l’Hôtel-Dieu, à l’approche de la place Bellecour. Les gaz lacrymogènes ont répondu aux jets de bombes de peinture. Une personne a été interpellée. Le reste des manifestants – 6 200 selon la préfecture, 9 500 selon les syndicats – s’est dispersé dans le calme.

Lire aussi « Gilets jaunes » : la crainte d’une convergence avec des militants adeptes de la stratégie du black bloc

A Toulouse, la manifestation s’est déroulée dans le calme malgré quelques tensions à la fin du défilé. Les « gilets jaunes » ont défilé avec des écologistes, des fonctionnaires, des autonomes, ou encore des militants de différents partis politiques (NPA, la France insoumise, le Parti communiste français) et des syndicalistes ( CGT, Solidaires, FSU, Unef...).
La CGT faisait état de 20 000 personnes défilant dans les rues

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par plumee » 02 mai 2019, 07:30

Merci Claude.

:cry: :evil: Les manifestants violents commencent à me filer la nausée grave.
S'en prendre à l'hôpital! :shock: :shock: :shock:
Vais-je devoir finir, pour me préserver, par ne plus rien lire, ni écouter à la radio?

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par ege » 02 mai 2019, 15:26

pas de précipitation, l'autre thèse c'est que notre cher ministre s'est dépêché de tourner l’événement à son avantage et que les dits envahisseurs n'étaient que des fuyards qui cherchaient à se réfugier hors de portée des pandores.
wait and see ki ka raison!

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 17:09

Ége. Tu as sûrement raison (non pas sur la logique du ministre) sur la nécessité d’en savoir plus. Cet article était un premiercompte-rendu. À chaud. Il faut attendre pour confronter les éléments à charge et ceux à décharge. Il est urgent d’attendre. Même si beaucoup de choses nous poussent à réagir trop vite.

Plumette, le comportement d’attente qui devient de plus en plus avisé aux yeux du vieux bonhomme que je suis. Il faudrait refuser de ne pas avoir écouté les avocats de l’accusation et ceux de la défense.
Quant à l’idée de ne plus chercher a s’informer, qu’en dire ? C’est une question de fatigue personnelle. Ça m’arrive aussi.



Ces dizaines d’envahisseurs étaient peut être des fuyards comme le suggère Ége. Voire des fuyards affolés ou pas très malins (?) vu qu’ils voulaient pénétrer dans une salle avec des patients.



Il semblerait que le secrétaire de la CGT a dû être « exfiltré » dès le début de la manif, de la sienne, vu l’ambiance.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 17:49

L’article qui suit est un peu long mais comme j’ai donné un premier article, un CR à chaud, il est difficile de ne pas donner la suite. Il a fallu du temps pour recueillir plus de témoìgnages…

Il semblerait que cet espace hospitalier très grand, de plusieurs dizaines d’hectares, a connu plusieurs intrusions (il est question de dégâts informatiques) et que le bilan n’est pas achevé 24 heures après. Le thème de la fuite revient souvent.

Ce qui manque dans cet article ce sont les étapes précédant l’intrusion, le pourquoi et le comment des affrontements.

.
Incidents à la Pitié-Salpêtrière : un repli chaotique, plus qu’une « attaque » délibérée

Les témoignages et les images réunis par « Le Monde » vont dans le sens d’un mouvement des manifestants voulant éviter une charge de police plus que dans celui d’une action délibérée de vandalisme.

Par Service société et Les Décodeurs Publié aujourd’hui à 13h18, mis à jour à 17h00
Temps de Lecture 6 min.
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C’est l’une des images fortes des défilés parisiens du 1er-Mai. En marge des cortèges, plusieurs individus ont tenté d’entrer dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite de cette intrusion pour « attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences » et une enquête a été ouverte par le parquet de Paris.

Les différents témoignages et les nouvelles images recueillis par Le Monde, tant du côté des manifestants que du personnel de l’hôpital, réfutent l’idée selon laquelle La Pitié-Salpêtrière aurait été délibérément prise pour cible. L’intrusion d’une foule hétérogène dans la cour de l’hôpital, tout comme la tentative d’une partie des manifestants de pénétrer dans le service de réanimation, semble avant tout le fruit de la cohue liée à l’intervention des forces de l’ordre. Le point sur ce que l’on en sait.
1. Dans quelles conditions des manifestants se sont-ils introduits dans la cour de l’hôpital ?

Une vidéo tournée à l’intérieur du bâtiment de réanimation par un employé de la Pitié-Salpêtrière, que Le Monde a pu joindre ce jeudi, permet de retracer la manière dont des manifestants sont entrés dans l’hôpital vers 16 heures. On y voit en effet quelques individus escalader une grille, avant de parvenir à en briser les chaînes :

Ces images tournées par un employé de l’hôpital à l’intérieur de l’enceinte montrent clairement des manifestants escalader la grille puis en briser les chaînes afin de l’ouvrir.

Ces images tournées par un employé de l’hôpital à l’intérieur de l’enceinte montrent clairement des manifestants escalader la grille puis en briser les chaînes afin de l’ouvrir. Facebook

Cette grille d’accès est située au 97, boulevard de l’Hôpital, dans le 13e arrondissement de Paris. Au moment des faits, des heurts venaient d’opposer une partie du cortège aux forces de l’ordre. Ces dernières ont alors fait usage de gaz lacrymogène en quantité importante, comme nos journalistes sur place l’ont constaté, entraînant un mouvement de foule. Plusieurs manifestants interrogés par Le Monde affirment dès lors être entrés non pas pour attaquer l’hôpital, mais pour se réfugier dans sa cour, ce qui semble cohérent avec les images filmées depuis l’intérieur.

2. Que s’est-il passé une fois qu’ils ont franchi la grille ?

C’est à partir de l’arrivée des manifestants dans l’enceinte extérieure de l’hôpital que les récits divergent. Pour bien comprendre la scène, il faut avoir conscience que la grille par laquelle une partie de la foule est entrée donne accès à une longue voie goudronnée qui relie plusieurs immeubles. L’hôpital de la Pitié-Salpêtrière comprend au total 90 bâtiments s’étalant sur 33 hectares.

C’est dans cet espace éclaté que des petits groupes se sont repliés, pour beaucoup sans violence apparente, comme le montrent des images amateurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux.

Agathe Dahyot / Les Décodeurs

Dans le même temps, un groupe aurait tenté de monter un escalier extérieur qui mène au service de réanimation chirurgicale du bâtiment Gaston-Cordier. La directrice de l’hôpital, Marie-Anne Ruder, a affirmé sur France Inter qu’« une vingtaine, une trentaine de personnes » se sont dirigées vers cet accès qui mène à ce service sensible, où se trouvent des patients en soins intensifs.

Selon cette dernière, « fort heureusement, le personnel – une dizaine de médecins, infirmiers, aides-soignants et internes – a eu le réflexe de se mettre derrière la porte pour empêcher l’intrusion ». Plusieurs sources tempèrent ce récit de la scène. La tentative d’intrusion n’a pas été aussi brutale que les propos de Mme Ruder peuvent le laisser croire, nous assure un membre du personnel, qui souhaite rester anonyme.

3. Pour quelles raisons ont-ils tenté d’accéder au service réanimation ?

Les différents témoignages connus à ce jour ne permettent en rien d’affirmer qu’il s’agissait d’une tentative d’intrusion délibérée, avec la volonté de commettre des dégradations, dans un service sensible. Cette scène, confuse, semble plutôt faire suite à l’arrivée des forces de l’ordre venues évacuer les lieux.

Une seconde vidéo tournée par l’employé de l’hôpital que nous avons pu joindre montre en effet le moment où des manifestants se sont dirigés d’un coup vers l’escalier. Alors qu’ils convergent vers l’entrée de l’hôpital, plusieurs membres du personnel rentrent en catastrophe et bloquent la porte. « Il y a des malades, vous êtes sérieux ? C’est la réanimation ici, on ne peut pas », lance l’un d’entre eux.

« Y a les flics, ils sont là, ils sont là ! », s’écrie une des manifestantes. « On se calme là, doucement », répondent les employés en chœur. Malgré une forme de cohue, la situation reste sous le contrôle des soignants. Des policiers finissent par intervenir et évacuer le groupe, une scène que l’on voit également sur ce cliché de notre photographe :

Des personnes, guidées par de nombreux policiers à moto, quittent les mains en l’air l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Des personnes, guidées par de nombreux policiers à moto, quittent les mains en l’air l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. JULIEN MUGUET POUR LE MONDE

Après leur départ, plusieurs employés de l’hôpital s’accordent sur le lien entre l’intervention des forces de l’ordre et la tentative des manifestants d’entrer dans leur bâtiment. « Ils les ont pris en tenaille, la seule issue c’était ici, lance l’un d’entre eux. Ils ont pris peur, ils ont juste pris peur. »

Plusieurs protagonistes interrogés par Le Monde ont livré une interprétation similaire de la scène. Stéphane B. était dans la manifestation quand sa nièce a été arrêtée par la police au sein de la Pitié-Salpêtrière : « J’ai eu ma nièce au téléphone après qu’elle a été interpellée, nous raconte-t-il. Elle était avec un groupe d’étudiants en médecine et en économie. C’était le chaos avec les gaz lacrymogènes, elle a voulu se mettre à l’abri, elle est entrée dans l’hôpital par une grille qui était déjà ouverte. »
« On comprenait leur détresse, mais on ne savait pas leur intention »

Selon Stéphane B., la jeune fille se serait trouvée encerclée par les forces de l’ordre. Pour éviter de se faire frapper, le groupe de jeunes gens aurait emprunté un escalier, mais « elle ne savait pas du tout où elle était », insiste son oncle : « C’est impensable que ces jeunes-là attaquent un hôpital, elle a juste voulu se réfugier. »

Selon Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), des images de vidéosurveillance « absolument édifiantes » de la scène existent cependant et seront transmises aux enquêteurs, a-t-il affirmé sur BFM-TV.

4. Y a-t-il eu des dégradations commises dans l’hôpital ?

Des affirmations contradictoires ont été faites sur le sujet. M. Hirsch expliquait mercredi soir que lors de l’intrusion dans le bâtiment, « il n’y a pas eu de dégradations, grâce au sang-froid de l’équipe qui a tenu la porte, et grâce à la police qui est intervenue rapidement ».

Le professeur Mathieu Raux, qui travaille au service de réanimation de la Pitié-Salpêtrière, a expliqué à BFM-TV comment le personnel médical était parvenu à empêcher l’intrusion de manifestants dans une salle de réanimation. En revanche, il affirme que des dégradations auraient eu lieu par la suite :

« Dans d’autres services de l’hôpital, il y a eu des exactions. Dans le même bâtiment, il y a eu deux heures plus tard la perte de l’ensemble du matériel informatique vandalisé dans le service de chirurgie digestive. »

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui s’est rendue sur place jeudi matin, a confirmé qu’il n’y a « pas eu de dégâts dans la réanimation ». Elle ne s’est en revanche pas prononcée sur l’existence d’autres dégradations : « Je n’ai pas de preuve aujourd’hui donc je laisse l’enquête se tenir », a-t-elle répondu à la presse.

Un autre membre du personnel de l’hôpital, interrogé par Le Monde, évoque la destruction d’un ordinateur, situé au deuxième étage du bâtiment, sans que l’on sache qui en serait l’auteur ni à quel moment. En effet, comme l’explique aussi Agnès Buzyn, il y a probablement eu « plusieurs moments et plusieurs groupes » qui sont entrés dans l’hôpital. Une chronologie que l’enquête devra éclairer.

5. Y a-t-il un lien entre cette intrusion et l’hospitalisation d’un CRS ?

Une rumeur selon laquelle l’hôpital aurait été envahi à la suite de l’admission d’un capitaine d’une compagnie de CRS à la Pitié a vite circulé. En déplacement dans cet hôpital où un CRS a été admis pour une blessure à la tête, le ministre de l’intérieur avait évoqué, mercredi soir, « une attaque » par « des black blocs ».

Les différentes vidéos et témoignages recueillis par Le Monde contredisent cette thèse. Notre photographe Julien Muguet a lui-même pu constater, à partir des différentes photographies qu’il a prises aux abords de l’hôpital, que l’évacuation de l’enceinte par les forces de l’ordre s’est terminée aux alentours de 16 h 40, alors que le CRS blessé y a été transporté sur un brancard vers 16 h 55.

Mise à jour, le 2 mai à 15 h 30 : ajout de nouvelles images filmées depuis l’enceinte de l’hôpital
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Évidemment, la lecture sur le site du journal est beaucoup plus riche, avec des liens, des vidéos, images et touites.

Marie_May
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Marie_May » 02 mai 2019, 20:25

Comme quoi, il ne faut pas immédiatement jeter l'opprobre sur les manifestants. La violence est souvent due au zèle des policiers.

Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 23:02

Désolé.
Quand on a commencé quelque chose, on ne peut pas tout laisser au milieu. La couverture que mon journal fait de cet événement nécessite beaucoup d’articles. Le dossier serait incomplet.

Je vous évite l’article qui met sérieusement à mal un tweet de Castaner (voir l’encadré ci-dessous), et énumère les déclarations de tous les leaders de l’opposition jusqu’à Jadot qui demande une commission d’enquête, et des demandes de démission d’autres ténors.
Mercredi soir, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait tweeté : « Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. » Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite de cette intrusion pour « attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences », puis relâchées jeudi soir. L’enquête, ouverte par le parquet de Paris, se poursuit cependant……
.
Par contre voici mon dernier copié.collé.
.
POLITIQUE
SOCIAL


1er-Mai : les syndicats dépossédés de leur défilé annuel


Le carré de tête de la CGT a été pris entre les black blocs et les tirs de lacrymogènes. Les revendications syndicales ont été éclipsées.



Par Raphaëlle Besse Desmoulières Publié aujourd’hui à 11h44
Temps deLecture 4 min.

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C’est un défilé qui a complètement échappé à ses organisateurs. Mercredi 1er mai, rien ne s’est passé comme prévu pour les syndicats – CGT, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse – qui avaient appelé à manifester à Paris pour célébrer la Journée internationale des travailleurs. Un jour où normalement, comme ce fut le cas dans la plupart des villes de province, on bat le pavé en famille dans une ambiance bon enfant. Mais dans la capitale, rares étaient ceux qui étaient venus avec une poussette. Il faut dire que le cru 2018, comme les derniers samedis, avait marqué les esprits par l’intensité de la violence déployée par les black blocs.

Cela n’avait pourtant pas découragé les organisateurs. De leur côté, la CFDT, CFTC et l’UNSA avaient de nouveau choisi de faire bande à part en se retrouvant dans la matinée devant le Théâtre de l’Odéon pour placer ce 1er-Mai sous le signe de l’Europe. Les syndicats contestataires, eux, avaient fixé le rendez-vous à Montparnasse, direction place d’Italie. Selon un comptage réalisé pour un collectif de médias, dont Le Monde, par le cabinet Occurrence, 40 000 personnes étaient présentes.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les forces de l’ordre satisfaites du déroulement de la journée du 1er-Mai
Avant même le départ du cortège, les syndicats ont été débordés par les manifestants, « gilets jaunes » et black blocs éparpillés un peu partout, notamment sur le lieu où Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, avait prévu de faire un point presse. Se voyant dans l’impossibilité de le tenir à cet endroit, ce dernier a tenté d’en organiser un autre plus loin, mais son service d’ordre, pourtant aguerri, n’est pas parvenu à former le carré de tête qui permet aux responsables syndicaux d’évoluer en sécurité.

Départ de la FSU

L’ambiance s’est rapidement tendue. Sur un mur à quelques mètres du responsable de la centrale de Montreuil (Seine-Saint-Denis), un tag – « Martinez, Lallement, la convergence des luttes » – mettait le numéro un de la CGT sur le même plan que le nouveau préfet de police de Paris… Peu avant 14 heures, des black blocs ont fait leur apparition à quelques mètres d’une camionnette de la CGT derrière laquelle se trouvait M. Martinez. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par les forces de l’ordre, semant la confusion et arrosant tous ceux qui se trouvaient alentour, dont le responsable cégétiste. Des caméras de France 3 l’ont alors filmé, lunettes de soleil sur le nez et foulard sur la bouche, en train d’être temporairement exfiltré par son service d’ordre sous les cris de « syndicat de merde ». Des manifestants ont brièvement tenté de s’en prendre à lui, mais il est parvenu à s’échapper.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Paris, les syndicats débordés lors d’un défilé du 1er-Mai sous les gaz lacrymogènes
Ces heurts entre protestataires et policiers se sont répétés, et la manifestation a semblé ne jamais pouvoir partir. La FSU a fait le choix de quitter très tôt le rassemblement – son camion partant sous les applaudissements d’une partie de la foule. « Quand les forces de l’ordre ne sont pas en capacité d’assurer la sécurité d’une manifestation, j’applique un principe simple : on ne prend pas de risque », a expliqué au Parisien sa secrétaire générale, Bernadette Groison, qui a également mis en cause des « gens méfiants voire hostiles aux organisations syndicales (…) venus profiter du parcours » déclaré par les organisations syndicales. « On s’est fait voler notre manifestation », a-t-elle déploré.

« Usage disproportionné de la force »

Il faudra plus d’une heure à M. Martinez pour pouvoir prendre la parole dans un carré de tête enfin formé. « La police a chargé la CGT, une CGT bien identifiée, a-t-il accusé, visiblement en colère. Pour un ministre de l’intérieur qui nous avait dit : “je maîtrise la situation, j’ai changé le préfet, vous allez voir ce que vous allez voir”, eh bien, on a vu ! » Pour lui, une chose est sûre : « Il y a un problème et avec le préfet et avec M. Castaner. » Dans la foulée, un communiqué de la centrale a dénoncé « une répression inouïe et sans discernement (…) suite aux actes de violence de certains » et un scénario « scandaleux et jamais vu, inadmissible dans notre démocratie ».

Des mots qu’il faut également remettre dans le contexte du congrès de la confédération qui se tient du 13 au 17 mai à Dijon. Si M. Martinez devrait être réélu, il est cependant contesté par une partie de la CGT qui le juge trop « réformiste » – comprendre trop mou. Ses déclarations du jour leur étaient aussi adressées. Dans un second communiqué envoyé en fin de journée, la centrale a cité cette fois-ci les manifestants radicaux, en expliquant que « le droit à manifester est fragilisé par les violences commises, comme à Paris où le cortège CGT s’est trouvé pris en étau entre les black blocs et les forces de l’ordre et a été gazé sans sommations… Inacceptable ! »
Lire aussi Au lendemain des manifestations du 1er-Mai, le gouvernement veut montrer sa mobilisation
Si le cortège est péniblement parvenu à rallier la place d’Italie, M. Martinez, lui, a dû s’arrêter avant. Boulevard de l’Hôpital, le carré de tête syndical, qui précédait un énorme ballon rouge de la CGT, a été aspergé de gaz lacrymogènes. Le secrétaire général de la confédération était dedans, tout comme l’un des porte-parole de Solidaires, Eric Beynel. « On a entendu des sommations, alors qu’il n’y avait pas d’affrontements là où l’on était, raconte ce dernier. On a vu partir des tirs de lacrymogènes qui nous sont tombés dessus et on a été visés par un canon à eau. » « On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’était délibéré », ajoute M. Beynel, qui dénonce « un usage disproportionné de la force ». Le numéro un de la CGT est sorti à ce moment-là. Peu après, la Préfecture de police a répliqué sur Twitter aux accusations de la centrale contre ses troupes : « La CGT n’a jamais été la cible des policiers et gendarmes qui ont assuré leur mission avec détermination face à des casseurs violents. » Un 1er-Mai que les syndicats, en particulier M. Martinez, ne sont pas prêts d’oublier.

Raphaëlle Besse Desmoulières
Ces informations ne favorisent pas une approche simple, j’aurais eu du mal à en faire un résumé.

Le syndicalisme en France me paraît devenu bien faible, ballotté entre les les radicaux jaunes d’un côté, les anonymes violents en noir et les policiers de l’autre. Que les syndicats traditionnels soient contestés à ce point (voir les arguments de l’article) cela me fait mal. Martinez prétend que la CGT est « la cible », ce faisant il applique un stratagème assez connu. « Quand on est dépassé par une série d’évènements, faisons semblant d’en être à la tête. » Pour moi, c’est triste.

Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 23:38

Ceci dit la position de la FSU est la plus logique.
Les black blocks sont un problème démocratique et républicain.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 02 mai 2019, 23:47

Changeons de journal avec un interview de Martinez par une journaliste de Libération. ;)
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INTERVIEW

«Le ministre a créé un climat de guerre civile avant même la manifestation»

Par Amandine Cailhol — 2 mai 2019 à 20:56


Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, fustige la stratégie sécuritaire du 1er Mai, qui n’a jamais cherché à isoler les activistes violents des manifestants pacifistes.

Après une manifestation du 1er Mai contrariée dont il a dû s’éclipser pour cause de violences, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, dénonce les consignes données par les autorités.

A LIRE AUSSI
Castaner sur la Pitié-Salpêtrière : c’est l’invention qui compte
Les policiers ont-ils ciblé la CGT mercredi, selon vous ?

Les policiers font ce qu’on leur dit… Je porte en revanche des accusations claires contre le préfet de Paris et le ministre de l’Intérieur. Ce dernier explique que le but des tirs de lacrymos et de grenades dans notre direction au début du cortège était de disperser les membres du black bloc. Mais à ce moment-là, on était nez à nez avec les forces de l’ordre. Et on était facilement identifiables avec notre camion et nos ballons siglés CGT.

Le droit de manifester est, dites-vous, fragilisé. La faute à qui ?

Evidemment, les gens venant pour former un black bloc, c’est plus qu’un problème. Mais en amont, le ministre de l’Intérieur avait annoncé la présence de 1 000 à 2 000 d’entre eux, venant de l’Europe entière. Et puis finalement, jeudi, il a expliqué qu’il n’y en avait eu que 150 à 200. Christophe Castaner a créé un climat de guerre civile avant même la manifestation. Quand il y a de la casse, c’est forcément inacceptable mais, en retour, il y a aussi des blessés par les forces de l’ordre. Il ne faut pas l’oublier.

On ne peut plus manifester librement en France ?

En tout cas à Paris mercredi, c’était difficile. Certains manifestants, avec des enfants notamment, ont pu préférer ne pas venir. Mais il y a aussi des gens qui n’ont pas pu rentrer car toutes les rues étaient quadrillées. D’autres ne sont pas restés sous les lacrymos. La FSU est partie, FO aussi. Certains de la CGT ont rebroussé chemin. Il y a quand même eu du monde, mais on aurait pu être plus nombreux. Faire de la surenchère sur la présence des black blocs et en les refoulant sur la manifestation au lieu d’essayer de les isoler, ça n’a pas aidé. Il y a une volonté de dire «on autorise les manifestations, mais voilà les conditions dans lesquelles vous allez manifester».

Certains parlent même d’un effritement de la démocratie…

Bien sûr ! On l’a pointé à l’occasion du vote de la loi «anticasseurs». Aujourd’hui, on avait des camarades en garde à vue parce qu’ils avaient le visage caché mercredi. Moi aussi, j’avais le visage masqué ! On ne va pas respirer à pleins poumons sous un déluge de lacrymos.

Quel regard portez-vous sur ce qui s’est passé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière ?

En 2016, quand un type a tapé avec un marteau sur les vitres de l’hôpital Necker, il y avait eu aussi des réactions disproportionnées. Manuel Valls nous avait même accusés de complicité sans avoir la moindre explication alors que cela n’avait rien à voir avec la CGT. Sur la Pitié, je vois une communication bien huilée pour dire «on a bien maîtrisé les black blocs et regardez, par ailleurs, ce qu’ils sont capables de faire».

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 03 mai 2019, 10:29

Les témoignages recueillis au bout de 48 h d'enquête
dévoilent une infox du ministre de l'intérieur
quand il parlait d’une « attaque » de ce grand espace hospitalier.


Vidéo : https://www.lemonde.fr/societe/video/20 ... _3224.html

Titre à la Une de Libé : La fake-news venait de l’intérieur

:twisted:

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 03 mai 2019, 20:21

Je m’arrete de publier sur ce sujet. Aujourd’hui, Castaner vient de reconnaître que « attaque » était une erreur !
Ce que nous avions compris hier,

Dans mes lectures, je n’ai pas trouvé de recherche journalistique
sur les moments, les raisons qui avaient précédé cette fuite et ces intrusions.
On imagine la peur des uniformes et/ou des charges policières mais plus difficilement ce qui s’est passé avant.

Marc
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Marc » 04 mai 2019, 18:10

Désolé, je reprendrai la discussion plus tard, je ne suis pas en capacité de répondre pour le moment, mais je le ferai, à plus

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 04 mai 2019, 20:32

Cette histoire a pris beaucoup de place et c’est dommage car la fête des travailleurs a été minimisée. Et la force syndicale est apparue affaiblie.

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 04 mai 2019, 22:48

Il y a 33 listes sur la ligne de départ des élections européennes
dont 3 listes étiquetées « gilets jaunes » ce qui est un progrès pour les jaunes dans le sens de la clarification,
et ce qui, au passage, démontre l’absence d’unité de ce « mouvement » qui n'arrêtait pas de se chercher,
qui n’avait pas de cahier de revendications cohérent
et qui pourtant ralaient de … ne pas être écoutés par le pouvoir.

*

Qu’on se rappelle bien que cela n’empêchait pas la plupart des gens, des journalistes et des politiqües de dire «  LES Gilets Jaunes » comme s’ils formaient un ensemble unifié et cohérent. Cette multiplication des lìstes souligne l’absurdité d’un « mouvement » où l"on a pu dire tout et son contraire. Comble du comble, il y aurait des GJ dans d’autres listes ! Notamment Philipo et Dupont …

Mon coup de gueule est raccord avec ce dessin publié par le Palmipède.
.
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par plumee » 05 mai 2019, 10:21

:lol:

Mon coup de gueule n'a rien à voir…
Je suis passée à la jardinerie du coin pour acheter un pélargonium lierre blanc pour remplacer les deux rouges,
qui ont crevé sur les trois dans une potée.
Je me suis fait sauter dessus par un jeune nouveau qui avait l'air très compétent mais très pressé
de vite me fourguer ce que je cherchais pour aller bosser ailleurs.
Déjà, il n'y avait que du lierre à grosses fleurs, veinées de rose et j'en voulais des simples, petites, d'un vrai blanc.
Et il aurait fallu en acheter six. :cry:
Bien sûr, j'ai renoncé.

Et puis, regardé un peu partout: il y avait une profusion de plants aux grosses fleurasses, mollasses, bien colorées, quelque soit la variété.
La mode semble être à des contenants de trois plants hyper fleuris et surtout composés sans aucun goût.
J'imaginais un tapis roulant avec les contenants et un distributeur de plants ni choisis ni classés, et paf, et paf, et paf. :mrgreen:
Ça m'a filé la nausée. J'ai fui.

NB: dans cette jardinerie, il y avait depuis pas mal de temps, une jeune femme super que j'appelais la Musaraigne,
tellement elle était petite, menue, avec une petite voix douce haut perchée.
Super conseillère, compétente et disponible la gamine. Un bonheur.
Est arrivé un nouveau patron qui a mis le stress partout. On le sait par une autre employée.
Résultat: notre Musaraigne est allée se faire embaucher ailleurs, sniff.
Depuis, les employés se succèdent…
Je comprends mieux pourquoi l'ancien patron avait toujours l'air mal dans sa peau et avait les ongles rongés.

C'est triste.

Claude
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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par Claude » 05 mai 2019, 11:04

Une pensée émue pour la petite Musaraigne. Ce n’est pas un si vilain prénom !

J’ai noté aussi ces platées réunissant des plantounes qui se tirent la gueule, fâchées d’être en mauvaise compagnie. Il ne leur manque qu’une musique d’ascenseur !

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Re: Mon coup de gueule du moment

Message par plumee » 06 mai 2019, 07:02

… dont l'enregistrement est mauvais ou qui a des ratés.

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