La COP 21 accouche …

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Claude
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La COP 21 accouche …

Message par Claude » 10 déc. 2015, 18:51

Alors que ses travaux ne sont pas terminés, malicieusement, j'ai failli lancer ce sujet avec ce titre choc …
La COP 21 accouche d'une souris.

… TELLEMEMENT JE SUIS PERSUADÉ QUE L'ON LIRA BIENTÔT CE TITRE !

Soyons honnête, je soupçonne que certains avaient déjà ce titre en tête, ce titre ou un titre négatif,
même avant la séance d'inauguration.    :mrgreen:


:D

Personnellement, je préfère attendre des compte-rendus avant d'avoir une opinion aussi catégorique.
Voir qu'autant d'États (195 quand même) se sentent concernés m'impressionne.

Claire
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Re: La COP 21 accouche …

Message par Claire » 11 déc. 2015, 08:48

M'ouais, j'en pense la même chose, même s'il vaut mieux ça que rien du tout.

Claude
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Re: La COP 21 accouche …

Message par Claude » 11 déc. 2015, 09:08

L'air que nous respirons ne connaît pas les frontières. Quand il secoue ou fait danser le tissu des drapeaux, il doit se marrer un peu. Les mouvements du drapé, des rectangles de tissu ballotés par le vent nous montrent bien ses petits gloussements ou ses éclats de rire tumultueux.

L'air que nous respirons est passé dans tellement d'autres poumons, l'air est ignorant du pointillé des cartes politiques.

Mais les frontières, produit de nos civilisations ou de la Civilisation, existent
et les discussions planétaires sont comme des affrontements d'egos, ou des assemblées générales de copropriétaires.
Soit on accepte de discuter en recherchant des points d'accord,
…… soit on se tourne le dos, au mieux, en attendant le pourrissement, … soit on se fait la guerre !

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Re: La COP 21 accouche …

Message par Chichinette 11 » 11 déc. 2015, 09:24

Pour avoir les infos en temps réel, le décryptage des négociations et des analyses sans langue de bois suivez notre conférence de presse de vendredi à 9h30

http://unfccc6.meta-fusion.com/cop21/ch ... ess-room-3

la version de l'accord de Paris du 9/12/15-
Accord de Paris : 24H pour rehausser une [ambition] qui reste pour l’instant entre crochets !

http://www.fondation-nicolas-hulot.org/ ... =W1115E625


http://www.fondation-nicolas-hulot.org/action

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Re: La COP 21 accouche …

Message par Claude » 11 déc. 2015, 19:07

Aujourd'hui, Pierre Rabhi et Naomi Klein, dans les Matins de France-Culture :

http://www.franceculture.fr/emission-l- ... i-deuxieme

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Re: La COP 21 accouche …

Message par Claude » 13 déc. 2015, 05:46


COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat
Le Monde.fr | 12.12.2015 à 16h04 • Mis à jour le 12.12.2015 à 20h58 | Par Pierre Le Hir


« Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, samedi 12 décembre soir, par les cent quatre-vingt-quinze Etats parties à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. »

Décryptage des points essentiels.
Lire aussi : Journée marathon jusqu’à l’adoption d’un « accord décisif pour la planète »
En dessous de 2 °C, si possible 1,5 °C

L’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. Il prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ». Et ce « en reconnaissant que cela réduirait significativement les risques et impacts du changement climatique. »
La mention du seuil de 1,5 °C était une revendication portée par les petits Etats insulaires menacés de submersion par la montée des mers. Elle a surtout une portée symbolique et politique, rester sous le plafond de 1,5 °C étant irréaliste en l’état actuel des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Lire aussi : COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ?
Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». Des versions antérieures retenaient un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées. A plus long terme, « dans la seconde moitié du siècle », l’objectif est de parvenir à « un équilibre » entre les émissions d’origine anthropique et leur absorption par des puits de carbone (océans, forêts ou, sans que le texte le formule explicitement, enfouissement du CO2).
Rappelons que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) juge nécessaire de baisser de 40 % à 70 % les émissions mondiales d’ici à 2050, pour éviter un emballement climatique incontrôlable.

« Sur la base de l’équité »

La différenciation des efforts qui doivent être demandés aux différents pays, en fonction de leur responsabilité historique dans le changement climatique et de leur niveau de richesse — ou de pauvreté — a, cette fois encore, cristallisé l’opposition entre Nord et Sud. Le texte rappelle le principe des « responsabilités communes mais différenciées » inscrit dans la Convention onusienne sur le climat de 1992.

Il pose que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité », et acte que « les pays développés continuent de montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus ». Les pays en développement « devraient continuer d’accroître leurs efforts d’atténuation (...) eu égard aux contextes nationaux différents », formulation qui prend donc en compte leur niveau de développement. Enfin, l’accord souligne qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.

100 milliards de dollars, « un plancher »

Pour solder leur « dette climatique », les pays du Nord ont promis à ceux du Sud, en 2009, de mobiliser en leur faveur 100 milliards de dollars [91 milliards d’euros] par an, d’ici à 2020. Les nations pauvres veulent davantage, après 2020, pour faire face aux impacts du dérèglement climatique, sécheresses, inondations, cyclones et montée des mers.
Le texte entrouvre une porte, en faisant de ces 100 milliards « un plancher », qui est donc appelé à être relevé. De plus, « un nouvel objectif chiffré collectif » d’aide financière devra être avancé « avant 2025 ». C’est une nette avancée, même si elle laissera les pays pauvres sur leur faim.

Pas de compensation pour les pertes et dommages

Sur ce sujet très sensible pour les pays les plus menacés par le dérèglement climatique, l’accord reconnaît « la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et dommages associés aux effets négatifs du changement climatique, incluant les événements météorologiques extrêmes [inondation, cyclone...] et les événements à évolution lente [montée des eaux...], et d’y remédier, ainsi que le rôle joué par le développement durable dans la réduction du risque de pertes et dommages ».
Mais il se contente, de façon très générale, de mentionner que les parties « devraient renforcer la compréhension, l’action et le soutien » sur cette question. Il exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement.

Des engagements revus tous les cinq ans

C’est un point essentiel de l’accord. Les « contributions prévues déterminées au niveau national » annoncées par les Etats, c’est-à-dire leurs promesses de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sont aujourd’hui nettement insuffisantes pour contenir le réchauffement à un maximum de 2 °C, et a fortiori de 1,5 °C. A ce jour, cent quatre-vingt-six pays, sur cent quatre-vingt-quinze, ont remis leurs contributions qui, additionnées, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’environ 3 °C. Ces engagements seront annexés à l’accord, mais ils n’en font pas partie stricto sensu. Etant volontaires, ils n’ont pas de valeur contraignante.
Lire aussi : Accord ou pas, les émissions mondiales de CO2 vont continuer à croître
Le texte prévoit un mécanisme de révision de ces contributions tous les cinq ans, donc théoriquement à partir de 2025, l’accord global devant entrer en vigueur en 2020. Un « dialogue facilitateur » entre les parties signataires doit être engagé dès 2018 sur ce sujet.
Pour les ONG, le rendez-vous de 2025 est beaucoup trop tardif. L’Union européenne, les Etats-Unis, le Brésil et quelque quatre-vingts pays en développement, réunis au sein d’une Coalition pour une haute ambition, qui s’est constituée durant la COP, envisageaient de prendre les devants en s’engageant à une première révision avant 2020.

Possibilité de retrait

L’accord, pour entrer en vigueur en 2020, devra avoir été ratifié, accepté ou approuvé par au moins cinquante-cinq pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord pour un pays», celui-ci pourra s’en retirer, sur simple notification.

Droits humains : satisfaction mêlée d’une vive inquiétude

Tout en saluant la reconnaissance notable des droits humains, les ONG regrettent vivement le manque d’engagement clair des États à respecter ces droits, dans leurs actions contre le changement climatique. Pour la première fois, le devoir des États à « respecter, promouvoir et prendre en compte les droits humains » est inscrit dans le préambule de l’accord. « C’est là une vraie avancée qui souligne la responsabilité des États à agir dans le respect des droits humains. Mais le texte ne les y oblige pas », relève Fanny Petitbon, de l’ONG Care France, qui déplore que cette reconnaissance ne figure pas dans l’article 2, qui fixe les objectifs de l’accord.
Les Etats ont refusé d’ancrer dans l’accord cette reconnaissance et notamment celle de la sécurité alimentaire. Il n’est fait mention dans l’article 2 que de « production alimentaire » : le texte souligne que les réductions d’émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas menacer la production agricole. « C’est une façon pour les États de repousser la transition – pourtant urgente et nécessaire – et leurs systèmes agricoles vers des modèles moins polluants », s’alarme Peggy Pascal, d’Action contre la faim. L’article 2 rappelle cependant l’objectif de développement durable d’éradication de la pauvreté.


Pierre Le Hir
Journaliste au Monde


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cop21/article/201 ... gZ0ZqM5.99
Les encadrés sont des liens vers d'autres articles du journal.

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