ICI L'ON SÈME...... Prenons-en de la graine

Une de mes amies m'a demandé de lui trouver menus et recettes de l'époque des restrictions pour faire comprendre à des enfants ce que fut la vie avant le Débarquement dont notre région va bientôt fêter le 70e anniversaire. Si certains ont des souvenirs d''ingrédients "improbables" et de recettes à l'imagination débordante, merci de me les raconter.
j'ai entendu parler de café de glands de desserts à base de fayots et de jus de betterave.... Est-ce que vous avez goûté?

Sûrement, j'avais trois ans quand la guerre a cessé à Paris. Mais, je ne m'en souviens plus tellement de goût, je sais que le grand sujet de conversation, c'était la nourriture. Tout le monde en parlait. Et ça, je m'en souviens. Mais ce n'est pas de ces conversations, que tu as besoin.

Ma sœur de 17 ans mon aînée - et qui était dans un maquis de résistants en Dordogne - nous a raconté avoir fait bouillir des morceaux de chèvre pendant des heures et des heures - sans parvenir à l'attendrir... Mais ça ne fait pas une recette.

Je vais réfléchir à qui je pourrais demander autour de moi.

http://histoiredelacourte.unblog.fr/201 ... de-guerre/

je ne me souviens que de l'odeur de la fabrication du savon que continuait à faire ma grand mere , bien apres la guerre .

Monarde, peut-être que tu pourrais ou ton amie aller dans une maison de retraite. Là, tu rencontrerais sûrement des personnes qui se souviennent (ils n'ont pas tous perdu la tête).

Il m'est revenu un goût à force d'y penser: une soupe au lait et à l'oignon que je n'aimais pas étant petite. Avec du pain découpé et trempé dans la soupière. Je crois que lorsqu'on avait un enfant en bas âge, on avait droit à du lait, que ma mère faisait parfois cailler pour accompagner les pommes de terre (quand elle en trouvait). Mais je me demande si l'une comme l'autre ne sont pas plutôt des recettes bretonnes que des recettes "de guerre".

Celles du blog que donne Lavande m'étonnent un peu, car les œufs étaient difficiles à obtenir.

C'est comme le beurre….

Tout à fait, trouver une noix de beurre, c'était la croix et la bannière...

Beaucoup de choses pouvaient éventuellement se trouver au marché noir, mais tout le monde n'en avait pas les moyens, particulièrement les familles dont le père était prisonnier. A la campagne, malgré le poids des réquisitions, il y avait souvent le potager et quelques lapins, mais en ville.... comment faisaient elles?
Ici, on m'a dit que à cause du mur de l'Atlantique, les gens n'avaient plus accès à la mer, plus possible de sortir en bateau pour la pêche en mer, plus de pêche à pied de crevettes, crabes ou coquillages, plus de sel, même les dunes étaient minées...
J'ai bien pensé à la maison de retraite mais je me dis que l'échange serait encore plus sympa si les enfants y allaient eux-même, il faut que je demande à mon amie ce qu'elle a prévu.

pour obtenir des semences pour le potager, il y avait aussi un système de ticket qui donnaient droit à une certaine quantité de semences pour quelques rares variétés de légumes en fonction de la composition de la famille. Donc à part pour ceux qui faisaient leurs propres semences, c'était aussi galère....
je vais regarder dans les archives familiales si je te trouve quelquechose. Les journaux féminins de l'époque regorgeaient de recettes et de trucs et astuces envoyées par les lectrices.